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La logopédie, la thérapie du langage (20 novembre 2003)

 

La logopédie intervient pour tous les troubles de la parole, de la voix et du langage oral et écrit, quelle que soit leur origine, chez l’enfant, l’adolescent, l’adulte et la personne âgée. Son remboursement par l’assurance maladie a récemment fait l’objet d’améliorations. Explications.

 

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Le remboursement de la logopédie

 

Le rôle du logopède est d’évaluer et de traiter des troubles de la communication, de la parole et du langage. Le champ d’intervention de la logopédie est donc très vaste et ne s’adresse pas uniquement aux enfants, comme on a tendance à le croire. “Notre profession paramédicale est en plein essor. Elle compte quelque 3.500 personnes (essentiellement des femmes), universitaires et graduées, dont la toute grande majorité (98 %) sont conventionnées”, explique Pascale Grevesse, Présidente de l’Union professionnelle des logopèdes francophones (1). Qui poursuit: “Notre métier a fort évolué ces dix dernières années. Le nombre élevé de troubles que nous sommes amenés à traiter et le développement des connaissances scientifiques à leur propos, expliquent aisément que les logopèdes ne peuvent être spécialisés en tout. Nos interventions sont de plus en plus ciblées et nécessitent des formations très spécifiques que nous devons souvent acquérir par nous-mêmes lors de formations continuées”.

 

Quel remboursement?

En 2003, le ministre des Affaires sociales a décidé de revaloriser les honoraires des logopèdes et d’élargir et assouplir le remboursement. Il a donc augmenté le budget consacré à la logopédie le portant à 45,588 millions d’euros en 2003 et à 45,955 millions d’euros pour 2004 (le budget était de 40,087 millions d’euros en 2002) (2). Une nouvelle nomenclature est dès lors entrée en application en juin dernier. Voici les grands changements apportés par celle-ci.

Introduction de numéros de code par pathologie et par lieu de traitement : l’objectif est d’analyser avec précision les dépenses selon le lieu de la prestation.

Introduction dans la nomenclature du remboursement :

- des troubles chroniques de la parole (dysarthries): le remboursement n’est plus limité dans le temps pour les personnes atteintes de maladies évolutives (par exemple la sclérose en plaque, la maladie de Parkinson…).

- de la dysphagie. Il s’agit de toute difficulté à avaler solides, liquides ou salive entre le moment où la personne met en bouche l’aliment et l’entrée de celui-ci dans l’œsophage. On parle de fausse route. Les causes peuvent être neurologiques, liées au vieillissement ou à une opération chirurgicale. Il peut aussi s’agir d’un problème de la sphère ORL.

Modification des critères de remboursement pour les troubles de l’ouie : depuis juin 2003, le patient peut bénéficier simultanément d’un traitement en nomenclature et d’un suivi dans un centre de réadaptation fonctionnelle (avant juin 2003, il fallait d’abord suivre un programme multidisciplinaire intensif avant de pouvoir bénéficier d’un traitement en nomenclature). Les patients porteurs d’un implant cochléaire peuvent obtenir un remboursement des soins logopédiques.

Modification au niveau des prescripteurs : ouverture de la prescription de prolongation aux médecins généralistes sous certaines conditions.

Les accords d’intervention de la mutuelle peuvent être donnés pour une période de douze mois (au lieu de six) et renouvelés une fois (le traitement doit donc être effectué endéans les 24 mois. Au-delà, il n’y a plus de remboursement).

Pour certaines pathologies, la nouvelle nomenclature prévoit la possibilité d’effectuer des séances de 60 minutes (aphasie, bégaiement, dyslexie/dysorthographie, dyscalculie).

Limitation à 12 séances de 30 minutes par mois pour la dyslexie/dysorthographie/dyscalculie.

 

Quelle procédure?

Le médecin spécialiste compétent (pédiatre, neuropédiatre, ORL, stomatologue, interniste, selon les troubles…) qui suspecte ou diagnostique chez une personne un trouble du langage ou de la parole prescrit un bilan logopédique à effectuer auprès d’un logopède. Celui-ci évalue les troubles, précise le diagnostic en collaboration avec le médecin et détermine la nécessité ou non d’un traitement logopédique. Si c’est le cas, le médecin spécialiste le prescrit.

Pour obtenir le remboursement de l’INAMI sur les prestations de logopédie, le patient doit obtenir l’accord du médecin-conseil de sa mutuelle. Il doit donc lui faire parvenir un formulaire de demande, la (les) prescription(s) du médecin et le bilan logopédique. Un bilan qui doit dorénavant se baser sur des tests figurant dans une liste limitative entrée en vigueur avec la nouvelle nomenclature. Ces exigences représentent une avancée par rapport au flou qui prévalait antérieurement concernant le bilan logopédique. Mais, comme le précise Pascale Grevesse, c’est une première étape vers un nécessaire bilan multifactoriel qui intégrerait tous les aspects du langage et de la parole: l’articulation, le vocabulaire, la compréhension des consignes, la morphosyntaxe, etc. Précisons cependant que la logopède perçoit à l’heure actuelle un honoraire de 31,31 euros pour réaliser ce bilan. Ce qui est très peu au regard de la masse de travail et des compétences que cela représente!

Précisons enfin que certaines mutualités régionales interviennent davantage dans les prestations de logopédie et ce, dans le cadre de leur assurance complémentaire. Renseignez-vous auprès de votre mutualité régionale.

Joëlle Delvaux

 

 

(1) Il existe deux associations professionnelles de logopèdes:

UPLF : Union Professionnelle des Logopèdes Francophones, présidente : Pascale Grevesse, rue de Scoumont, 31 - 6230 Obaiux - permanence téléphonique : 0473/886.776. email: martineghesquire@hotmail.com

SBLU : Société Belge des Logopèdes Universtiaires, présidente : Laurence Delacroix : 106, rue Charles Degroux à 1040 Etterbeek. Site : http://www.code.ucl.ac.be/sblu/index.htm

(2) Les dépenses dans le secteur de la logopédie ont plus que doublé entre 1995 et 2002.

 

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