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La logopédie à l’école (20 novembre 2003)

 

Les logopèdes ont toujours été présents dans l’enseignement spécial où ils exercent leur métier comme salariés. Aujourd’hui, la profession prenant de l’ampleur, les logopèdes indépendants sont également présents dans la plupart des écoles ordinaires où ils effectuent leurs prestations auprès des enfants et adolescents qui en ont besoin.

 

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On ne sait pas combien ils sont, on ne connaît pas le nombre de séances qu’ils y prestent. On devrait en tout cas en savoir plus d’un point de vue statistique à l’avenir, la nouvelle nomenclature ayant introduit des numéros de codes spécifiques selon les troubles et les lieux où s’effectuent les séances logopédiques.

Pour Pascale Grevesse, Présidente de l’Union professionnelle des logopèdes francophones, la présence de logopèdes à l’école est indéniablement “un plus” en termes d’égalité des chances et d’accès aux soins. “La maîtrise du langage écrit et oral est un facteur primordial d’intégration scolaire et sociale. L’enfant doit pouvoir disposer d’un diagnostic précis et d’un traitement approprié. Pouvoir y accéder à l’école, c’est permettre à des enfants de bénéficier de traitements qu’ils ne suivraient vraisemblablement pas en dehors”.

Suivre un traitement logopédique à l’école comporte aussi des avantages pratiques. Les enfants sont plus réceptifs car les séances ont lieu en journée et non en soirée après l’école. Les parents ne doivent pas se déplacer le soir ou le week-end chez le logopède alors qu’ils courent souvent après le temps.

Pratiquer la logopédie à l’école comporte un autre intérêt évident: celui de pouvoir collaborer étroitement avec les enseignants et les professionnels des PMS et d’avoir une concertation constructive pour l’enfant. “Il est important que la logopède puisse savoir comment se passe l’apprentissage scolaire et inversement, que l’enseignant ait une meilleure connaissance de la pathologie d’un enfant pour adapter son enseignement et ses exigences à son égard. Par exemple, un enfant dysphasique comprendra difficilement certaines consignes, un enfant bègue aura une appréhension à prendre la parole devant le groupe-classe…”. Cela étant, l’intervention de la logopède doit se limiter aux seuls troubles relevant de ses compétences. “La tentation est grande de présenter aux logopèdes tout enfant ayant des difficultés d’apprentissage. Un examen clinique et un bilan logopédique approfondis sont déterminants à cet égard pour voir si un traitement logopédique est adéquat ou s’il faut orienter l’enfant vers un autre type de traitement. En tout cas, nous tenons à préserver l’indépendance du traitement logopédique par rapport aux matières enseignées. Notre boulot n’est pas de faire de la rémédiation scolaire ni d’aider l’enfant à faire ses devoirs”, assure-t-elle.

 

Rigueur

“Tout logopède qui a une déontologie est soucieux de travailler dans de bonnes conditions”, précise Pascale Grevesse. Cela vaut dans tous les lieux. Au domicile de l’enfant, on ne peut accepter de réaliser une séance de logopédie avec la TV allumée et les frères qui jouent dans la même pièce. A l’école, c’est la même chose. Le logopède doit disposer d’un local correct, calme, où la confidentialité de la séance est respectée “, insiste Pascale Grevesse. “ Tout traitement logopédique exige de la rigueur. A cet égard, il est regrettable qu’un traitement soit systématiquement interrompu pendant les congés scolaires. De même, il est important que les parents s’impliquent dans le traitement, suivent l’enfant lors des exercices à pratiquer à la maison et entretiennent des contacts réguliers avec le logopède. Cela vaut pour tous les traitements. Qu’ils soient effectués à l’école ou ailleurs”.

JD

 

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