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Prévention (2011)

Lire aussi Séropositivité et exclusion: cumul de désarrois (3 janvier 2008) et Sida : Le virus du Sida progresse toujours (2 décembre 2004)


Sida, des rappels salutaires

La Plate-forme de prévention du sida le rappelle avec force: le sida existe toujours et produit, depuis presque trente ans, des effets dévastateurs dans le monde entier.

Le 1er décembre prochain, elle le martèlera encore (1). Jeux de lumière, calicots et autres lampions à l’appui. La ténacité est de mise pour ces sensibilisateurs, la créativité également. Car les chiffres révèlent une vigilance en baisse. En Belgique, chaque jour, trois nouvelles personnes contractent le VIH (Virus d’immunodéficience humaine), soit plus qu’en 1992 lorsque tout le monde parlait du sida et le craignait. Battons en brèche un a priori: les homosexuels ne sont pas les seuls concernés. En 2008, les relations hétérosexuelles étaient la source de 48,4% des infections. Les tranches d’âge les plus touchées sont 25-29 ans chez les femmes, 30-35 ans chez les hommes. “2009 détient un triste record, rapporte la plate-forme belge. On a dépisté 1.115 nouveaux cas”.

Traité mais pas guéri

Est-ce parce que le sida fait moins peur? Est-ce la lassitude face aux messages préventifs? Ou l’indifférence par rapport aux risques encourus?

Certes, aujourd'hui, le sida “avance masqué sous un air de maladie chronique dont on ne meurt presque plus, chez nous du moins”. Les recherches médicales progressent. On voudrait pouvoir mieux prévenir la contamination. On voudrait pouvoir soigner mieux – voire guérir – les personnes infectées. Mais le vaccin réside encore dans le domaine de l'espoir. La vaccination n'est pas une alternative escomptée dans un proche avenir. Et, pour les patients, l'heure n'est pas à la guérison. “Les trithérapies, qui ont suscité beaucoup d'espoirs en 1996, présentent quand même des inconvénients; nous les avons découverts au fur et à mesure de la prescription de ces médications, explique le Docteur Genotte, du Centre Elisa, spécialisé dans le dépistage du VIH/Sida à l'hôpital Saint Pierre(2). Des effets secondaires parfois graves sont apparus. (…) On en arrive à une situation où l’on va devoir être modeste dans nos propositions de traitement et, surtout, travailler en partenariat avec le patient pour essayer de trouver un médicaments qui lui soit adapté. (…) On peut espérer pouvoir bloquer la multiplication du virus et, ainsi, garder le système immunitaire dans le meilleur état possible”. Pour l’avenir, outre la recherche d’un vaccin, la médecine est confrontée aux problèmes liés au vieillissement des personnes séropositives dont le processus semble accéléré par l'infection.

“La prévention est le fondement de la riposte au sida”, répète, persévérant, le Programme commun des Nations Unies – Onusida(3). Information correcte et bon usage du préservatif sont les principales armes.

 

Conscience des vrais risques

Le VIH – de même que les infections sexuellement transmissibles (IST), en recrudescence également - peuvent frapper tout un chacun. Un seul rapport sexuel non protégé suffit pour être contaminé. Mais travailler, jouer, parler, manger avec une personne porteuse du VIH, lui donner la main, lui faire la bise, etc. ne présente aucun risque. “C’est le VIH qu’il faut exclure, pas les séropositifs”, indiquent les campagnes grand public parmi d'autres messages. Les rejets à l’école, sur le lieu de travail, face à un emprunt, voire au sein-même des familles, sont pourtant légion pour les personnes séropositives. A tel point que le silence s’impose trop souvent.

La bonne connaissance des risques de contamination s’avère essentielle. Le virus ne se transmet pas par la baignade en piscine, par la lunette des WC, par les larmes ou la sueur, par un baiser, un geste tendre ou en buvant dans le même verre, pas plus qu’il ne se transmet par les piqûres d’insectes. A la condition que l'on applique les règles d’hygiène et de stérilisation adéquates, la transmission du virus ne doit pas non plus être crainte dans le domaine des soins dentaires, de l’acupuncture, de la pédicure, de la coiffure ou du tatouage. Et la Plate-forme de prévention de rappeler : “Le virus VIH se transmet exclusivement par un contact sexuel, un contact sanguin (le partage de seringues par exemple), du sang contaminé sur une peau blessée, la transmission de la mère séropositive à l’enfant durant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement”. Quand un comportement à risque a été adopté, il est important d’avoir recours au dépistage. 

 

Confusion autour du préservatif

Le préservatif reste le seul moyen de faire barrage au VIH ou une IST lors de relations sexuelles. Pourtant, ce n’est pas toujours facile de le sortir de la poche, du tiroir, d’en parler. Alors qu’il suffit d’un seul rapport pour qu’il y ait contamination, les “bonnes raisons” foisonnent pour ne pas l’utiliser… En voici quelques-unes parvenues aux oreilles des centres de planning familiaux(4). “Si je lui demande de mettre un préservatif, il va croire que je le soupçonne d’avoir le sida ou que c’est moi qui l’ai”; “Je connais bien sa famille, ses amis. Il n’y a forcément pas de risque”; “Le préservatif, pour quoi faire? Le sida, ça se guérit maintenant”.

A chacune de ces fausses croyances, les plannings disent “stop”. Non, le sida ne se guérit pas, il reste une maladie mortelle. Non, connaître l’entourage ou se fier aux apparences n’est pas une bonne protection contre le virus. Non, ce n’est pas une question de soupçon. Il est d’abord essentiel dans un couple d’en parler. Car la prévention, c’est l’affaire des deux partenaires. Comme l’explique Pierre Squifflet, d’Infor Santé Brabant wallon, “dans notre société, reine de la communication, les hommes et les femmes éprouvent souvent plus de facilité pour s’envoyer un ‘je t’ m’ par sms, mms ou mail que pour aborder le sujet du préservatif. Eh oui, quel paradoxe, alors que les antennes gsm fleurissent, on remarque que dans un couple, il n’est pas facile d’exprimer ses sentiments, ses besoins, de comprendre ceux de l’autre…”

Les acteurs de la prévention, comme la Plate-forme de prévention ou les centres de planning, en complément de leurs messages de sensibilisation, font œuvre de pédagogues. Ils viennent très concrètement en aide aux néophytes de l’usage du préservatif, pour une utilisation correcte de celui-ci, gage de la protection.

// CD

 

(1) Plate-forme prévention sida, rue Jourdan, 151 à 1060 Bruxelles – 02/733.72.99 - www.preventionsida.org

(2) Intervention vidéo sur le site des plannings familiaux : www.loveattitude.be (dossier – sida – témoignages)

(3) www.unaids.org/fr/default.asp

(4) www.loveattitude.be

 

 

Pour un juste usage des termes

VIH

Le VIH (virus d’immunodéficience humaine) est le nom du virus du Sida. Lorsqu’il pénètre dans l’organisme, le VIH infecte les lymphocytes T4, cellules qui organisent et activent nos défenses naturelles. Une fois contaminée, la cellule T4 est transformée en “usine” à fabriquer de nouveaux virus, ce qui va l’épuiser et la détruire.

Séropositif

L’infection par le VIH a pour particularité de rester silencieuse pendant de longues années dans le corps. Tant que son système immunitaire parvient à contenir le VIH, la personne atteinte est dite séropositive. Elle ne présente pas de signes apparents de sa maladie, mais elle est contagieuse.

Sida

On parle de sida (syndrome d’immuno-déficience acquise) lorsque l’organisme de la personne séropositive n’est plus capable de se battre, lorsqu’il a été trop affaibli. Des infections dites “opportunistes” peuvent alors se développer et tuer le malade du sida. Le sida est, en fait, l’étape la plus avancée et la plus grave d’une infection par le VIH.

Sources : www.loveattitude.be

 

“Parce que c’est important de savoir”

A différents moments de la vie, un test de dépistage du VIH peut s’avérer nécessaire. Lorsque deux personnes souhaitent démarrer une nouvelle relation; lorsqu’elles ne désirent plus utiliser de préservatifs alors que jusqu’à présent elles avaient des rapports sexuels protégés; lorsque l'une d'elles a pris un risque (un rapport sexuel non protégé, un préservatif déchiré…); lorsqu’une grossesse est envisagée…

Les médecins et les acteurs de prévention insistent sur l’importance d’un dépistage précoce. Au plus tôt le statut sérologique est connu, au plus tôt la prise en charge médicale sera efficace en cas de test positif. Et puis rien ne sert de laisser courir l’éventuelle angoisse. Surtout, être informé permet, le cas échéant, de prendre les mesures de prévention ad hoc. Par exemple, iI est aujourd’hui possible de prévenir la transmission du virus de la mère à l’enfant.

Cependant, le test VIH – réalisé par une prise de sang pour laquelle il n’est pas nécessaire d’être à jeun - ne sera totalement valable que s’il est pratiqué trois mois après la prise de risque.

Pour faire le test, on peut se tourner vers les centres de planning familial, les centres de dépistage, les maisons médicales, les centres de référence sida ou les médecins généralistes. Le prix d’un dépistage simple (deux consultations et une prise de sang) est variable selon les centres de dépistage, indique la Plate-forme prévention sida qui renseigne les différentes adresses. Suivant les endroits, cela coûtera entre 0 et 50 euros.

 

 

 


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