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Conseils juridiques (1er septembre 2011)

 

Adapter une contribution alimentaire

Les raisons d’adapter la contribution alimentaire qu’un parent verse à son enfant peuvent être nombreuses. Il y a, évidemment, l’augmentation du coût de la vie qui se matérialise par l’indexation annuelle de la contribution. Mais il peut aussi y avoir une hausse des coûts liée, par exemple, à un changement d’école ou à  la pratique de nouvelles activités  de l’enfant. Enfin, la modification de la situation financière de l’un ou de l’autre parent peut aussi justifier cette adaptation.

© BSIP/Reporters

 

L’obligation alimentaire des parents à l’égard de leur(s) enfant(s) comprend l’hébergement, l’éducation, la surveillance, l’épanouissement, la santé et la formation. Habituellement, durant la vie commune, chaque parent contribue volontairement et en nature à son obligation. Lorsque les parents se séparent ou divorcent, l’obligation est transformée en somme d’argent. C’est la contribution alimentaire. Elle est prévue par les parents dans les conventions en cas de divorce par consentement mutuel, ou fixée dans un jugement en cas de divorce pour cause de désunion irrémédiable.

 

Quels frais?

La contribution alimentaire est généralement versée tous les mois. Elle permet de couvrir les frais ordinaires, c’est-à-dire les frais habituels relatifs à l’entretien quotidien de l’enfant comme la nourriture, les vêtements, la visite chez un médecin, les frais scolaires, etc.

Les frais extraordinaires sont ceux générés par les dépenses exceptionnelles. Ils doivent dépasser le budget habituel affecté à l’entretien quotidien de l’enfant qui a servi de base à la fixation de la contribution alimentaire. On peut ranger dans cette catégorie, par exemple, les frais médicaux importants liés à une hospitalisation, les frais des voyages et des activités scolaires, ainsi que les dépenses importantes nécessitées par des activités éducatives et culturelles ou relatives aux loisirs, stages sportifs, etc. En pratique, ces frais sont réglés sur présentation des justificatifs (ticket de caisse, facture, fiche d’inscription, etc.) à l’autre parent.

 

Comment indexer?

Le coût de la vie ne faisant qu’augmenter, il est logique que la contribution alimentaire évolue elle aussi et soit adaptée tous les douze mois.

Cette adaptation est liée à l’indice des prix à la consommation du mois précédant le mois au cours duquel le jugement a été prononcé ou la convention adoptée(1). Ainsi, si un jugement rendu ou une convention adoptée en septembre 2010 a fixé une contribution alimentaire de 125 euros, l’indexation en septembre 2011 se fait de la manière suivante:

 

 Montant de base                 Index du mois

                                  X

    (125 euros)                        d'août 2011

              Index du mois d'août 2010

 

Cependant, le juge reste libre d’appliquer une autre formule d’indexation. Les parents, eux aussi, peuvent déroger par convention à cette formule d’adaptation de la contribution alimentaire.

 

Quand peut-on réviser?

Le juge peut également, à la demande d’un des parents, augmenter la contribution alimentaire, même si celle-ci a été fixée par convention. Il faut évidemment que des circonstances nouvelles et indépendantes de la volonté des parents modifient sensiblement leur situation, comme par exemple, l’âge des enfants, leur entrée à l’école secondaire ou dans l’enseignement supérieur ou universitaire. Cela peut être également une amélioration de la situation financière du parent qui paie la contribution ou, au contraire, une dégradation de la situation financière du parent qui la reçoit(2).

 

Quel juge?

Actuellement, les compétences relatives aux obligations alimentaires restent éclatées entre le tribunal de la jeunesse, le tribunal de première instance et le juge de paix. La compétence de l’un ou de l’autre varie en fonction de la situation familiale ou de la coexistence d’une autre demande. Cependant, de manière générale, c’est le juge de paix qui est compétent, peu importe le montant réclamé, pour toutes contestations relatives aux obligations alimentaires, tant qu’une action en divorce n’est pas ou plus en cours.

// Asbl Droits Quotidiens

(1) Les indices des prix à la consommation sont mentionnés sur le site du SPF Economie : http://statbel.fgov.be

(2) Une révision à la baisse de la contribution alimentaire peut aussi être demandée par le parent contributeur si ses revenus ont fortement diminué.

 

 

>> Durant le mois qui suit la publication
de cet article,
consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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