Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Éditorial (5 septembre 2013)

Alda Greoli
//Secrétaire nationale
© A-M Jadoul
La Mutualité, fièrement ancrée dans le MOC

Tout le monde est d’accord : on vient de passer un “vrai été”, deux mois comme “au bon vieux temps” où les saisons existaient et les dictons étaient pleins de bon sens. Nous avons vu l’avènement de nouveaux souverains dans la joie populaire, des accords sur le processus d’exécution des transferts de compétences, la fierté des gouvernements wallon et francophone quant à leur avenir d’ici 2022, une population belge qui a profité de la lumière et de la chaleur… Sans compter l’équipe nationale de football en passe de se qualifier pour le mondial! Une forme d’Etat parfait… à première vue.

A l’heure de la rentrée, tout le monde y va de son projet pour 2014, pour 2022, pour les prochaines élections… Et d’un seul coup, tout ne va plus aussi bien… On approche à grands pas d’une période électorale. Du côté de la population c’est aussi l’heure de la rentrée. Elle sonne l’occasion des premières fois pour les enfants, les parents et les professeurs… Cette année, elle le sera aussi pour le nouveau président du Mouvement ouvrier chrétien (MOC), Christian Kunsch (lire interview). Le moment n’est pas banal, pour le MOC et ses organisations constitutives, dont la Mutualité chrétienne (MC).

A quoi sert-il encore de participer à une coupole telle que le MOC pour une entreprise de services comme la Mutualité ? Pourquoi vouloir encore et toujours marquer sa différence en participant de manière active à la réflexion et l’action d’un mouvement social? Pourquoi articuler le projet de la MC en tant qu’acteur social avec celui d’autres associations et services comme Vie Féminine, les Equipes populaires, la JOC ou la CSC? Autant de questions qui surgissent à l’heure où nos membres - et la population - n’ont pas l’histoire de notre mouvement social comme principal attachement à nos services, à l’heure aussi où certains aimeraient voir disparaître notre rôle de co-bâtisseur et de co-gestionnaire d’une assurance soins de santé obligatoire forte, qui donne confiance à toute la population et assure la sécurité de sa santé et de ses soins de santé.

Un projet de société

Au-delà du changement de personne, l’élection d’un nouveau président est l’occasion, pour les institutions constitutives du mouvement, de se pencher sur le projet commun, sur les enjeux et sur la suite de son histoire, sur ce qui donne sens à l’action commune. La société se dirige vers une individualisation des rapports aux institutions, aux services, de la relation contractuelle. Dans le cadre de cette évolution, il n’est pas toujours aisé de comprendre et de poursuivre le travail de “réseau” et de “conception commune de l’organisation et de la construction d’une société”. Le projet du MOC est développé et largement rappelé dans l’interview du nouveau président, Christian Kunsch. Il ne peut se résumer en quelques lignes nécessairement réductrices et caricaturales.

Remarquons, cependant, qu’une des caractéristiques des organisations constitutives du MOC est qu’elles ne sont pas de “simples sociétés de services”, elles ont aussi un projet de société qui s’incarne dans leurs positionnements, dans leurs actions vis-à-vis de leurs membres, dans leurs revendications politiques. Elles couplent leurs relations individuelles de représentation, de défense de leurs membres avec une relation à l’Etat faite de propositions, de lobbying mais aussi de co-gestion et de co-responsabilités. Et elles souhaitent poursuivre l’ensemble de ces missions dans l’intérêt de la population.

Rien que pour soi

Pour les affiliés de la Mutualité chrétienne, au quotidien, il n’est pas aisé de voir les enjeux de cette structuration en coupole des institutions constitutives du MOC.

Dans notre société, tout tend à nous faire penser que les relations individuelles sont le meilleur garant de la défense de nos droits et de la légitimité de nos devoirs. Nous souhaitons des contrats adaptés à notre stricte situation. Nous voulons être reconnus pour ce que nous sommes : individu unique. Alors nous négocions des prix “juste pour nous”, nous signons des contrats d’assurances “juste pour nous”, nous recevons des publicités adaptées “juste pour nous”… Et nous ne nous rendons plus compte du coût, ni pour nous, ni pour l’économie, ni pour la société, de cette individualisation poussée à l’extrême des besoins, contrats et réalisations.

Nous avons tendance à oublier que, si une part de nos contrats sont à ce point adaptables à notre situation particulière, c’est aussi parce que les fonctions essentielles à notre bien-être restent collectives, défendues et pensées pour tous et toutes. Au sein du MOC, on s’y emploie, avec un syndicat co-gestionnaire de la sécurité sociale et des relations collectives, une mutualité à la fois co-gestionnaire du système de santé et donc de la sécurité sociale (un des employeurs du non-marchand les plus importants) et d’autres associations d’éducation permanente. L’existence de la coupole permet de poursuivre ces actions et notre articulation spécifique aux différents pouvoirs.

Bien vivre ensemble

Le MOC dit quelque chose de notre conception et de notre rapport à l’Etat, de notre participation démocratique mais aussi de notre projet de société. Pour la MC, cela s’inscrit dans la santé, la prévention et l’accès aux soins de santé de qualité pour tous, sans laisser personne en dehors du système, jeune ou âgé, riche ou pauvre, travailleur ou demandeur d’emploi… Car penser l’accès aux soins de santé, c’est aussi penser la société dans son ensemble.

Le MOC assure le pluralisme des institutions en ayant un projet de société qui englobe toutes les dimensions du “bien vivre ensemble”. La MC reste attachée à cette organisation coupole qui permet, au départ de la société civile et de l’action associative, de penser et de forger un projet de vivre ensemble.

Alda Greoli//Secrétaire nationale

Réagir à cet article

Retour à l'index

Editoriaux 2012

Editoriaux 2011

Editoriaux 2010

Editoriaux 2009

Editoriaux 2008

Editoriaux 2007

haut de page