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Vie Quotidienne (15 mars 2012)


> Lire également : L'enfance suractivée

Dans un monde pressé

© Philippe Turpin/Belpress

S’activer sans cesse, quel écueil ! A l’heure où nous ne lâchons plus nos téléphones, où nous vivons rivés aux écrans où les informations défilent, où se trouve le repos? Ménageons-nous des répits. Prenons le temps d’être, conseillent quelques sages.

Chaque année, l’écrivain Jean-Claude Carrière ouvre son nouvel agenda au hasard et barre une dizaine de journées, réparties au fil des mois. Il ne fixera aucun rendez- vous à ces dates, raconte à son sujet un autre écrivain philosophe Frédéric Lenoir. “Ce sont des plages de temps qui lui appartiennent, vingt-quatre heures durant lesquelles il peut dormir, lire, flâner, se retrouver face à lui-même, placer ses obligations entre parenthèses(1). De véritables journées cadeaux à lui-même, de vraies vacances où l’occupation sera “inutile, futile, simple, légère, non programmée, sans but ni objectif précis, dans la gratuité d’un moment”.

La culpabilité pointe à l’horizon. Les soupçons de paresse ne sont pas loin. “Pourtant, pendant que ‘nous nous ennuyons’, notre inconscient trouve de l’espace pour travailler et les idées s’élaborent dans les recoins cachés du cerveau. Ne rien faire, c’est accepter de réfléchir, de raisonner et de penser”: paroles de Pierre-Henry Coûteaux, co-auteur d’“Une folle envie de ne rien faire…(2). Néanmoins, précise- t-il, il y a lieu de distinguer le “ne rien faire” créateur ou ressourçant de la procrastination, cette tendance “pathologique” à remettre systématiquement au lendemain quelques actions.

S’accorder des temps de répit constitue un réel effort tant l’activité – on peut même dire l’activation – et le travail sont omniprésents. Quel effroi face à ce temps a priori perdu ! Des voix s’élèvent pour nous affirmer le contraire : ne rien faire – ou faire rien –, c’est aussi du temps gagné… à la faveur du ressourcement, à se régénérer, à retrouver son enthousiasme, à ménager nos esprits fatigués. Et il en faut du talent pour ne rien faire.

//CD

(1) Frédéric Lenoir, “Petit traité de vie intérieure”, éd. Plon, 2010.

(2) “Une folle envie de ne rien faire…”, dossier des Nouvelles feuilles familiales, n°84, 2ème trimestre 2008 – www.couplesfamilles.be


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