Familles
(17 mars 2011)
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Des services de répit
pour souffler et s’épanouir
La Villa Indigo, un “deuxième chez soi”
pour les enfants gravement malades
Le
traitement à domicile d’un enfant ou d’un adolescent gravement malade
affecte non seulement sa propre vie mais aussi celle de ses proches. En
accueillant ces enfants pendant quelques jours, la Villa Indigo permet aux
parents épuisés de retrouver l’énergie nécessaire pour accompagner au mieux
leur enfant tout au long de sa maladie.
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© Laurence Latour |
Créées pour permettre aux parents et aux proches de faire une pause durant
la période de traitement à domicile de leur enfant, les maisons de répit
sont encore peu nombreuses en Belgique.
Actuellement il en
existe deux en Flandre et la troisième, baptisée Villa Indigo, vient
d’ouvrir ses portes à Bruxelles.
Comme
chez soi
Conscients des
sentiments éprouvés par les parents tiraillés entre l’épuisement et la
culpabilité à l’idée de confier leur enfant à des inconnus, les soignants de
la Villa Indigo mettent tout en œuvre pour "prendre le relais" dans un cadre
proche de la vie familiale.
“Rien ne rappelle
l’hôpital, explique Sonja Develter, initiatrice du projet de la Villa
Indigo. Les soignants ne portent pas de blouse blanche, c’est un lieu de
vie, une grande maison où les enfants jouent comme chez eux dans la véranda,
le jardin ou leur chambre. Nous avons également une salle de jeux, un
salon-TV, un jacuzzi et un espace snoezelen(1). Les
animatrices proposent des activités adaptées à l’âge et l’état de santé de
chaque enfant pour que chacun s’épanouisse et se divertisse en fonction de
ses envies et capacités”.
Encadrement
La Villa Indigo comprend
huit lits pour accueillir des enfants dans le cadre d’un répit programmable
et deux lits pour des situations aigües (par exemple : si l’état de santé de
l’enfant, de ses aidants proches ou de ses soignants habituels se dégrade
brutalement). La prise en charge de l’enfant malade est assurée jour et nuit
par des professionnels de la santé spécialisés en pédiatrie, en
collaboration avec les soignants habituels de l’enfant.
L’équipe sera secondée
prochainement par un(e) coordinateur(trice) logistique, des bénévoles et des
stagiaires infirmiers (ières).
Conditions d’admission
La Villa Indigo
s’adresse aux enfants de 0 à 18 ans souffrant d’une maladie chronique
évolutive dont le pronostic est incertain (par exemple: syndrome de Rett,
syndrome CHARGE, céroïdolipofuchsinose, lymphangiomatose, tumeur cérébrale,
adrénoleucodystrophie, encéphalopathies, maladies orphelines, dystrophie
musculaire, spina bifida, maladie de Batten, séquelles de traumatismes avec
atteintes neurologiques, paralysie cérébrale grave, etc). Toute demande est
examinée avec attention par le pédiatre de l’équipe et l’épuisement des
proches est le critère déterminant pour l’accueil de l’enfant malade. Un
même enfant peut être accueilli pour différentes périodes allant d’une
semaine à 32 jours par année civile.
Coût du
séjour
Le séjour de l’enfant
malade est facturé directement à sa mutualité. A la Villa Indigo, deux
appartements sont également disponibles à prix modique pour les parents qui
souhaitent rester un jour ou deux afin de faciliter l’adaptation de leur
enfant à ce nouvel environnement.
Un
maillon qui manquait
dans la chaîne de soins
“En général, les
parents épuisés qui ont besoin de se ressourcer n’ont pas d’autre choix que
l’hôpital pour prendre soin de leur enfant, explique Sonja Develter.
Cette solution est loin d’être idéale, ces admissions sont une surcharge
pour le personnel soignant et l’enfant se retrouve esseulé dans un milieu
hospitalier alors que le diagnostic et le traitement sont déjà établis. J’ai
fait ce constat dans les années 90, dans le cadre de ma fonction
d’infirmière de liaison lorsque j’organisais le retour et le maintien à
domicile des enfants atteints de maladies graves. Les confidences d’une
maman exténuée au point de maltraiter son enfant m’ont décidée à étudier la
question, avec l’appui d’un comité scientifique composé de plusieurs
pédiatres de l’UCL, l’ULG et l’ULB. Cette étude révéla un manque de
structures intermédiaires entre le domicile et l’hôpital pour répondre à ces
demandes spécifiques − chose que tous les parents concernés savaient déjà,
bien sûr… Cette idée de maison de répit est rapidement devenue un véritable
projet de société. Né d’un besoin essentiel non reconnu, ce projet a été
entendu et porté par les professionnels de la santé des universités,
soucieux de soutenir ces parents au bord de l’épuisement. Jusqu’à ce que les
autorités publiques compétentes mettent en œuvre les moyens nécessaires.
C’est une grande joie de voir ce projet aboutir après des années de
gestation, et de pouvoir accueillir des enfants aujourd’hui”, conclut
Sonja Develter.
// Laurence Latour
(1) Espace de stimulation multisensorielle.
Trois maisons |
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Villa Indigo
rue Colonel
Bourg, 156a à 1140 Evere, GSM : 0475 25 38 89 (Sonja Develter) ou 02
205 09 00 (secrétariat) -
www.villaindigo.be
Les deux autres
maisons de répit en Flandre accueillent également des enfants
francophones :
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Villa Rozerood
Fazantenlaan 28,
8660 De Panne
Tél.:
058/42.20.24 -
www.villarozerood.be
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danielle.huse@villarozerood.be
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Limmerik
Kievitslaan 59,
2242 Zandhoven
Tél.: 03 466 06
34 -
www.limmerik.be -
info@limmerik.be
Une quatrième
maison de répit (L’Oasis) s’ouvrira à Mons en 2013 |
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