Consommation
(6 octobre 2011)
Groupes d'achats : Consommation
solidaire et réfléchie
Manger de tout et à
n'importe quelle saison, cela paraît normal. Et pourtant, ne devrait-on pas
réfléchir plus souvent aux actes que l'on pose en achetant des fraises au
cœur de l'hiver ou des poissons importés de pays lointains? La réflexion sur
la consommation, c'est ce que proposent les GA (ou groupes d'achat).
Ils fleurissent partout:
les groupes d'achat ont le vent en poupe en Belgique ces dernières années.
Mais pourquoi acheter local et à petite échelle ? Question Santé y répond
dans la brochure: “Des groupes d'achats… solidaires. GACs, GAS, GASAPs”.
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©
Philippe
Lamotte |
Une des raisons : acheter moins cher et de meilleure
qualité. Mais au-delà de ça, des aspects de solidarité sont mis en avant.
“J'ai envie de soutenir un producteur…, explique Sébastien (et) les
liens que l'on y tisse constituent également un point important”. La
rencontre avec d'autres motive à participer à ces groupes. En plus de l'acte
“commercial”, ce sont des amitiés avec le producteur ou les autres acheteurs
qui naissent. L'aspect environnemental est notamment indéniable dans ce
choix. Manger les légumes de saison et cultivés à proximité de chez soi,
c'est consommer “écologique”. En même temps, les membres des GA
court-circuitent la grande distribution en faisant vivre les petits réseaux.
Et comment cela se passe-t-il? Le principe est simple: un panier de légumes
et fruits de saison est vendu par le petit producteur à une dizaine
d'acheteurs. Ceux-ci s'engagent à acheter régulièrement les paniers. Ils ne
choisissent pas le contenu du “colis” de fruits et légumes (du moins pas
nécessairement dans sa totalité). C'est le cultivateur qui le compose en
fonction de sa production du moment.
Grâce au soutien de
structures d’encadrement comme Nature & Progrès, Les Amis de la terre ou Le
Début des haricots, les citoyens belges peuvent se lancer dans ces projets à
petite échelle. Mais est-ce vraiment à la portée de tout le monde? On
constate que le public des GA est issu majoritairement des classes aisées.
Le projet passerait-il à côté d'un de ses objectifs premiers, à savoir
rendre accessibles des produits de qualité à des ménages plutôt défavorisés?
La dimension “petite échelle” parviendra-t-elle à survivre face aux grandes
surfaces ? Et le profit, ne viendra-t-il pas s'immiscer dans le circuit? Les
GA ont un bel avenir devant eux, on verra s'ils resteront dans leur forme
première.
//VT
>> La brochure
est disponible gratuitement sur
www.question-sante.be
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