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Alimentation (4 novembre 2010)

 

© Reporters

Protéines végétales

Les rayons des supermarchés offrent une large gamme de produits aux allures d’inédits : tofu, quorn, quinoa ou encore divers hamburgers végétaux. Ces aliments riches en protéines végétales ont de nombreuses vertus : peu caloriques, rassasiants, riches en minéraux et vitamines, ils nous permettent aussi de varier nos menus. Quelques pistes pour se les mettre sous la dent.

 

Légumineuses, céréales et cie :

mille ressources dans l’assiette

Les règles de base de la diététique citent les protéines aux côtés des glucides, lipides, vitamines, fibres et sels minéraux comme les éléments indispensables pour une alimentation équilibrée et une bonne santé. Les protéines sont vitales pour nos organismes. Tous les aliments en apportent, en quantité et qualité variables. La viande et les produits laitiers, le poisson, les œufs en sont riches. Mais le règne végétal en est une source non négligeable, et ce n'est pas là son seul atout.

 

Les légumineuses

© Michel Houet/BELPRESS

Les légumineuses - ou légumes secs - sont les graines séchées des plantes, arbres, arbustes ou herbes dont les fruits sont des gousses. Elles comptent de nombreuses espèces, mais dans nos assiettes, nous trouverons surtout les lentilles, pois cassés, fèves de soja (dites aussi graines ou haricots de soja), pois chiches, haricots secs.

Outre leur richesse en protéines, les légumes secs ont en commun d'être pauvres en matières grasses, riches en fibres et une source importante – avec des variations selon les légumineuses – de minéraux (fer, zinc, acide folique...) et de vitamines.

Les lentilles sont particulièrement généreuses en fibres : 100 gr couvrent déjà environ la moitié des besoins journaliers d'un adulte. Les fibres – que seuls les végétaux nous offrent – ne sont pas sans effet sur  la sensation de satiété. Elles permettent ainsi de réguler l'appétit et aident à garder la ligne. Mais leur intervention ne se limite pas là : on recommande leur consommation dans la prévention du cancer du côlon, des maladies cardio-vasculaires et dans le contrôle du diabète de type 2.

 

Côté cuisine

Un peu de patience : les légumineuses doivent tremper avant d'être cuisinées, sauf les lentilles, les pois cassés et certains haricots. Alors en cas d'urgence, les conserves seront de bon secours; le temps de trempage est épargné.

Quant à la préparation, la diversité est au rendez-vous. Les légumineuses s’intègrent parfaitement dans les salades composées. Pensons aux lentilles : délicieuses, tièdes avec une vinaigrette moutardée et des échalotes. Mais les légumineuses peuvent aussi constituer un plat de résistance, comme les haricots secs des célèbres cassoulets ou chilis con carne. Elles peuvent être servies en accompagnement : par exemple des haricots blancs  avec une béchamel, des oignons fondus et du persil; ou encore en purée, comme l'houmous (pois chiches, tahin – pâte de sésame –, huile d'olive et citron). Elles peuvent agrémenter une soupe, un couscous…

 

La reine : graine de soja

Les fèves de soja se distinguent des autres légumineuses par leur teneur en protéines, deux fois plus élevée en moyenne. Si ces fèves peuvent se manger telles quelles, elles entrent surtout dans la composition de divers aliments.

Le tofu. Vendu nature ou cuisiné, le tofu provient du lait de soja caillé et pressé. Son goût est neutre et il absorbe facilement celui des ingrédients qui l'accompagnent. Nature, il peut être ajouté en petits dés dans un consommé, une salade ou du riz. Il peut aussi être enfilé sur des brochettes et grillé. De petits cubes de tofu frits après avoir été marinés avec de l'ail, du gingembre, des herbes... feront merveille à l'apéritif. On peut encore en faire des pâtés, des sauces, des garnitures de tartines, et même des crèmes pour le dessert.

Le tempeh. Il s'obtient en faisant fermenter pendant 24 h des graines de soja préalablement cuites et mélangées à un champignon. Il se présente comme un bloc compact de graines agglomérées. On peut le manger froid ou chaud, en faire frire des tranches comme un steak. On peut aussi l'intégrer, grillé en fines lanières, dans des salades, hâché dans des gratins ou étuvé dans des plats de résistance, sauté au wok, réduit en purée dans des sauces...

Le miso. Cette  pâte de graines de soja fermentée pendant de long mois, parfois avec du riz ou de l'orge, est délicieuse, diluée dans les soupes. Elle parfumera aussi agréablement les plats de légumes ou du tofu.

 

Un aliment à base
de champignon : le Quorn

Après la Deuxième Guerre mondiale, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pensait que les sources de protéines allaient manquer dans le monde. Cette conviction redonna une impulsion aux recherches sur la production industrielle de micro-organismes (bactéries, moisissures, levures) à des fins alimentaires. L'une d'elles donna naissance au Quorn. Le Quorn est un nom de marque donné à une préparation à base de protéines produites à partir d'un champignon microscopique fermenté. Nature, le Quorn est peu calorique, pauvre en graisses mais riche en fibres, et naturellement en protéines. Il a la texture de la volaille et se cuisine comme elle. Il prend facilement le goût des aliments qui l'accompagnent. On le vend sous forme de hâché, dés, filets nature ou charcuterie. Il est parfois aussi intégré dans des préparations culinaires comme les lasagnes.

Petit conseil en ce qui concerne les plats pré-cuisinés et hamburgers végétaux : ils méritent toujours qu'on se penche sur leur composition pour voir leur teneur en graisses et en sel. Rappelons également que les produits panés absorbent plus de matières grasses à la cuisson.

 

Les céréales

lé, épeautre, kamut, seigle, riz, millet, fonio, quinoa, maïs, orge, avoine... les céréales sont nombreuses. Familières ou plus exotiques, elles se prêtent à maintes préparations. Surtout, complètes, elles transmettent tous leurs éléments nutritifs : protéines, fibres, minéraux, vitamines et antioxydants, qui sont concentrés dans l'enveloppe de la graine (le son) et le germe.

Le couscous, le pain, les pâtes sont des métamorphoses bien connues du blé. Mais il existe d’autres types d’aliments, moins habituels dans nos assiettes.

Le boulghour est fait de grains précuits et concassés. Il se prépare comme le couscous, à la vapeur ou en le noyant d’eau bouillante.

Le kamut est le nom commercial d'une ancienne variété de blé à la saveur délicate, plus riche en protéines que celui-ci mais utilisée de la même manière.

Très dense en protéines, le seitan nous emmène en Extrême-Orient. Il est réalisé à partir d'une pâte composée de farine de blé entier, pétrie dans l'eau pour n'en garder, après dissolution de l'amidon, que le gluten (1) qui sera ensuite cuit dans un bouillon composé de soja, d'algues et de condiments. On peut le couper en tranches ou en cubes et il se cuisine comme la viande.

Enfin, le quinoa. Ce n'est pas une graminée mais ses propriétés similaires aux céréales l'ont inclus dans la famille. Il s'en démarque pourtant par sa teneur particulièrement élevée en protéines. Il est également riche en fer. Il se cuit comme le riz et s'utilise comme lui: en taboulé, chaud en accompagnement d'une viande, en potée avec des légumes ou des légumineuses... Avec une touche de persil, riche en vitamine C, on pourra mettre à profit tout le fer qu'il contient. Le fer des végétaux est en effet moins bien absorbé que celui provenant de la viande, mais en mangeant en même temps un aliment contenant de la vitamine C, on favorise son assimilation.

Très souvent, l'emballage de légumineuses et des céréales renseigne le mode de préparation et des recettes. Ces produits ont aussi l'avantage de se conserver longtemps. On peut ainsi toujours en avoir sous la main.

 

Et encore...

Les noix, amandes, pistaches..., les graines (sésame, tournesol, potiron, pignon de pin) apporteront également leur tribut de protéines, vitamines, minéraux et lipides. En petites quantités, en raison de leur valeur énergétique, elles donneront du croquant et des goûts en petites touches aux salades, risottos, purées...

// Isabelle Thirion

 

>> Infos • Le site www.passeportsanté.net propose une encyclopédie des aliments et des informations détaillées sur le trempage, la cuisson, la conservation, les caractéristiques nutritives des légumes secs. Il évoque même la façon de les cultiver, avec en prime de nombreuses recettes!

A propos des céréales, lire aussi Féculents et céréales, les piliers de l'alimentation, paru dans En Marche, le 1er octobre 2009.

 

(1) Le gluten est le nom des protéines des céréales provenant de graminées.

 

Indispensables protéines
Les protéines sont composées de 20 acides aminés différents, dont 9 sont "essentiels" : notre organisme ne peut les produire et doit se les procurer via l'alimentation. Cependant, toutes les protéines ne comportent pas tous les acides aminés en proportion équilibrée. Or, l'organisme, pour pouvoir les assimiler doit en disposer simultanément. Certains aliments, comme la viande, le poisson, ou par excellence l'œuf, apportent des protéines dites complètes et bien digestibles, ce qui permet de les qualifier de protéines "de haute valeur biologique".

Dans l'ensemble, les protéines provenant des végétaux ont une moindre valeur biologique, car tous les acides aminés essentiels n'y sont pas ou pas suffisamment représentés. Mais comme les acides aminés manquants diffèrent selon les végétaux, si on associe ceux-ci lors d'un repas en fonction de leur complémentarité, ils apporteront un éventail complet des acides aminés essentiels. Ainsi, par exemple, les légumineuses et les céréales sont complémentaires.

Selon l'Organisation mondiale de la santé, 0,75 gr de protéines de bonne qualité par jour et par kilo de poids corporel devrait largement suffire à couvrir les besoins de presque tout un chacun.

// IT

 


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