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En cette année 2006, les Mutualités chrétienne lancent une campagne d'information et de sensibilisation sur les médicaments moins chers. Ils sont de qualité et vous permettent de faire des économies.
 L es médicaments coûtent cher… et même de plus en plus cher. Ce sont les patients qui en font les frais mais aussi globalement l'assurance maladie. En Belgique, les médicaments représentent 30% des frais de santé qui restent à charge des patients. Pour un grand nombre de malades chroniques, ces dépenses atteignent des sommes très importantes et cela peut entraver sérieusement leur accès aux soins. Par ailleurs, ce phénomène d’augmentation des dépenses en médicaments pèse aussi sur les finances de l’assurance maladie et réduit les marges disponibles pour rencontrer d’autres besoins. En 2004, les dépenses en médicaments pour l'ensemble de la Belgique s'élevaient à 3,21 milliards d'euros, soit 19% des dépenses totales en soins de santé.
Le recours plus systématique aux médicaments moins chers à qualité égale n’est pas la seule solution pour freiner l’ampleur du problème, mais il constitue sans aucun doute un élément essentiel de l’ensemble des solutions à mettre en place. Pour sensibiliser le public aux atouts des médicaments moins chers et aux économies qu’il pourrait ainsi réaliser, la Mutualité chrétienne lance une campagne intitulée «Ne loupez pas les médicaments moins chers ! Ils sont de qualité.»
Cette campagne ne concerne pas seulement les médicaments génériques mais tous les médicaments moins chers. En effet, en raison du lancement sur le marché des médicaments génériques, les prix d’un certain nombre de médicaments originaux ont fortement diminué, parfois même jusqu’au niveau du générique.
Mais qu'est-ce qu'un générique par rapport à ce qu'on appelle un médicament original ? Les médicaments génériques sont-ils de qualité ? Pourquoi sont-ils moins chers que les autres ? Petit tour d'horizon en quelques questions…
Une spécialité originale, c'est quoi?
Lorsqu'une firme pharmaceutique découvre une nouvelle molécule, elle la protège en déposant un brevet auprès du Service public fédéral (SPF) Affaires économiques. Cela veut dire que personne d'autre qu'elle ne pourra produire et commercialiser cette molécule pendant 20 ans. Une fois la molécule brevetée, la firme pharmaceutique continue son travail de recherches sur l'efficacité, la sécurité et la qualité du médicament, afin de le commercialiser; cette phase prend plusieurs années. Sur base de cette documentation, l'entreprise peut demander un enregistrement de la spécialité au SPF Santé publique. Le médicament enregistré peut alors être mis en vente sous un nom de marque. C'est ce qu'on appelle le médicament original.
Les copies de médicament
Une firme pharmaceutique qui commercialise un médicament sous un nom de marque X peut donner son accord pour qu'une autre entreprise enregistre ce même médicament (durant la période de brevet) sous un autre nom. Le médicament est donc identique, seul le nom de marque sous lequel il est commercialisé est différent.
Qu'est-ce qu'un médicament générique ?
Après l'expiration du brevet du médicament original, d'autres firmes peuvent produire et mettre en vente ce médicament, en lui donnant un autre nom souvent basé sur le nom scientifique de sa molécule active (DCI). C'est alors un médicament générique.
Celui-ci doit être enregistré par le Ministère de la Santé publique, comme tout médicament, et pour cela il doit répondre à une série de critères de qualité: il doit contenir le même principe actif (ou substance active) que le médicament original, le même dosage (quantité de substance active par médicament), la même forme (par exemple comprimé ou gélule, sirop...). Son prix doit être inférieur à la spécialité originale d'au moins 30%.
Est-ce que le médicament générique agit de la même façon que le médicament original ?
Oui, parce que pour enregistrer un médicament générique auprès du Ministère de la Santé publique, son producteur doit prouver que celui-ci a la même composition que le médicament de référence : qualité et quantité des principes actifs, efficacité du produit doivent être garantis. Le médicament générique doit, comme le disent les scientifiques, pouvoir démontrer sa "bioéquivalence" avec le médicament de référence par des études appropriées de "biodisponibilité".
Bioéquivalence et biodisponibilité… mais encore ?
Pour reconnaître une bioéquivalence entre un médicament de marque et un médicament générique, les producteurs doivent faire une "étude de biodisponibilité" qui porte sur un nombre bien déterminé de patients, au cours de laquelle on analyse la quantité de principe actif absorbée dans leur organisme et la vitesse à laquelle cela se fait. Lorsqu'on constate, en suivant des normes réglementaires strictes, qu'une dose du médicament générique a le même profil sanguin que la même dose du médicament de marque, on conclut qu'ils sont "bioéquivalents".
Pourquoi les médicaments génériques sont-ils moins chers que les autres ?
La firme qui produit un médicament générique copie le médicament original. Elle utilise toutes les informations scientifiques rassemblées au cours des années de recherche et de développement par la firme titulaire du brevet du médicament original. Comme elle ne doit plus faire ce travail de recherche, le médicament générique sera moins cher.
De plus, le premier médicament générique qui est autorisé à être mis sur le marché après le médicament original doit légalement être moins cher que le médicament original d'au moins 30% (depuis le 1er juillet 2005). Les autres génériques, même non remboursés, doivent aussi être moins chers, mais de minimum 16 %.
Depuis l'instauration de ce système du "remboursement de référence" (appliqué en Belgique depuis juin 2001), par le jeu de la concurrence, les prix de nombreux médicaments originaux ont à leur tour diminué lorsque leur brevet a expiré. Cela explique que parfois la différence ne semble plus si importante, mais c'est de toute façon tout bon pour le patient.
Qu'est-ce que la prescription en DCI ?
Depuis le 1er octobre 2005, un principe bien utile pour les patients est entré en application en Belgique: il s'agit de ce que l'on appelle la "prescription en DCI".
La DCI est la dénomination commune internationale, c'est-à-dire le nom scientifique de la molécule active du médicament.
Le médecin ou le dentiste peut maintenant prescrire un médicament sans mentionner de nom de marque, mais en écrivant simplement la DCI sur l'ordonnance. Il y écrit aussi la forme d'administration du médicaments, sa concentration, la dose journalière, le nombre d'unités par boîte et le nombre de boîtes, ou la mention de la durée du traitement en semaines et/ou en jours.
Pour le pharmacien, plusieurs médicaments peuvent correspondre à cette prescription : il a alors l'obligation de fournir le médicament le moins cher disponible sur le marché, qu'il s'agisse d'un médicament générique, d'une copie, ou d'un médicament original dont le prix public a baissé au niveau du prix du médicament générique.
| Tout savoir sur les médicaments moins chers Pour vous informer au mieux la Mutualité chrétienne a développé différents outils d'information.
- Le dépliant "Ne loupez pas les médicaments moins chers !"
On y explique notamment les éléments qui permettent de garantir les critères de qualité de ces médicaments. On y définit un médicament générique, décrit les notions de principe actif et de bioéquivalence et développe les avantages des médicaments génériques. Vous y trouverez une petite loupe (de la grandeur d'une carte de crédit), symbole de cette campagne.
Ce dépliant est disponible gratuitement dans toute les permanences de la Mutualité chrétienne ou sur simple appel au n° gratuit 0800/10 9 8 7.
- La brochure "Ne loupez pas les médicaments moins cher !"
Cette brochure de 68 pages reprend la liste des médicaments originaux et de leurs équivalents génériques, avec une comparaison de leur prix et le gain en pourcentage pour le patient lorsqu'il utilise un générique. Un index permet au lecteur de retrouver rapidement le médicament qu'il prend. Une réglette de lecture l'aide aussi à repérer en un coup d'œil le médicament de référence et le médicament générique le moins cher (pour la même forme, le même dosage et la même quantité par emballage).
Cette brochure est disponible gratuitement dans toutes les permanences de la Mutualité chrétienne, ou sur simple appel au numéro gratuit 0800 10 9 8 7.
Le marché des médicaments génériques évoluant très vite, la Mutualité chrétienne a mis à disposition du public sur son tout nouveau site Internet un outil particulièrement performant qui permet de calculer les économies à réaliser en recourant à des médicaments génériques. Ce module de calcul vous permet d'introduire vos données personnelles, les noms de vos médicaments, la quantité par jour, etc., et de voir clairement quelle économie vous pouvez réaliser. Vous avez également la possibilité d'imprimer le résultat de ce calcul afin de le montrer à votre médecin.
Pour accéder à ce module de calcul, connectez-vous au site www.mc.be, puis cliquez sur le lien "Remboursements" puis sur "Calculez vous-même" puis "Médicaments génériques".
- Le n° d'appel gratuit 0800/10 9 8 7 :
Nous répondrons à toutes vos questions et vous donnerons tous les conseils utiles sur les médicaments moins chers à ce n° du lundi au vendredi de 8h30 à 18h et le samedi matin de 9 à 13h.
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