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La prescription du médecin en DCI

Depuis le 1er octobre 2005, le médecin peut, lorsqu'il le désire, prescrire en DCI (c’est à dire sous la Dénomination Commune Internationale). Qu'est-ce que cela signifie ? Quel est l'intérêt pour le patient ?

En général, lorsqu'un médecin (ou un dentiste) fait une ordonnance, il indique le nom de marque du médicament. Pourtant, depuis le 1er octobre 2005 le médecin peut, lorsqu'il le désire, prescrire un médicament sans mentionner de nom «commercial» de marque, mais en écrivant sur l'ordonnance le nom scientifique de la molécule active. On parle alors de "prescription en DCI". La DCI, pour Dénomination Commune Internationale, est le nom scientifique de la molécule active du médicament. Ainsi, par exemple, le Tenormin® , un médicament utilisé pour traiter l’hypertension, devient sous la dénomination scientifique de l’atenolol. Connaître la DCI, c'est savoir que les médicaments de marque Tenormin, Docateno, Atephar, Atenolol EG, Athenol, etc. contiennent tous la même substance utilisée pour traiter l’hypertension : l’atenolol.

Toute la littérature scientifique reprend cette Dénomination Commune Internationale qui est déterminée, chaque fois qu'une nouvelle molécule apparaît, par l'Organisation mondiale de la santé. La prescription du médecin en DCI est en ce sens plus scientifique.

Comment le pharmacien va-t-il alors exécuter cette prescription ? Pour lui, plusieurs médicaments peuvent correspondre à cette prescription, et, dans tous les cas, il ne peut délivrer qu’un des médicaments qui contiennent la molécule active prescrite, en respectant la forme et le dosage qui auront été mentionnés par le médecin.

Par ailleurs, lorsqu’il s’agit d’une molécule remboursable, le pharmacien a l'obligation, en tenant compte aussi bien des éléments financiers (le prix) que thérapeutiques (par exemple la facilité du suivi du traitement), de fournir le médicament effectivement disponible qui sera le plus intéressant pour le patient, qu'il s'agisse d'un médicament générique, d'une copie, ou d'un médicament original dont le prix a baissé au niveau du prix du médicament générique. Quand un médecin prescrit en DCI, le seul médicament remboursable que le pharmacien ne peut pas délivrer c'est le médicament original de marque sur lequel le patient devrait payer le supplément du système de référence (voir encadré). Ainsi, en prescrivant en DCI, le médecin est sûr que le pharmacien va fournir un médicament remboursable qui sera le plus intéressant pour le patient, et surtout, que son patient ne paiera en aucun cas le supplément du système de référence.

La prescription en DCI permet également de mieux garantir au patient l’accès rapide à la molécule dont il a besoin, car il n’est pas rare que les pharmaciens rencontrent des problèmes d’approvisionnement pour certains médicaments. Et dans ce cas, lorsque le médecin a prescrit un médicament sous son nom commercial spécifique, le pharmacien ne peut en aucun cas substituer et donner un autre médicament. Avec une prescription en DCI, le pharmacien va pouvoir plus facilement délivrer au patient dans l'urgence le médicament qui contient la molécule nécessaire.

Il est cependant indispensable que le médecin qui prescrit en DCI et le pharmacien qui exécute l'ordonnance informent le patient. En effet, ce dernier pourrait être perdu en se voyant délivrer un médicament qui ne porte pas le même nom que ce que le médecin a inscrit sur l'ordonnance. En cas de doute, d'hésitation ou d'incompréhension, le patient ne doit cependant pas hésiter à interpeller son médecin ou son pharmacien.


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Le dépliant et la brochure sont disponibles gratuitement dans les permanences de la Mutualité chrétienne ou sur simple appel au 0800/10 9 8 7. Pour comparer les prix des médicaments surfez aussi sur www.mc.be .

 

Le Système de référence :
Le Ministre des affaires sociales a mis en place en 2001 le système du remboursement de référence. Selon ce système, le remboursement d'un médicament original qui n'est plus protégé par un brevet n'est pas calculé à partir du prix public réel de ce médicament original, mais sur base du prix maximum du médicament générique correspondant. Comme ce médicament générique est moins cher d'au moins 30%, le remboursement du médicament original sera donc aussi moins élevé, puisque le patient ne reçoit aucune intervention sur 30% du prix public du médicament original. Il faut donc constater que ce système de référence pénalise le patient lorsque le médecin ou le dentiste choisit de prescrire un médicament de marque qui n'a pas baissé de prix, car le montant à charge du patient est ainsi toujours plus important (ce montant peut être dans certains cas jusqu'à 4 fois plus important!).

 

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