Mutualité
service
(2010)
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© Thomas Blairon |
En tant que patient,
se soucier de la facturation
(2 décembre 2010)
►
lire aussi l'édito "Mieux protéger les patients en
limitant les suppléments d'honoraires"
(2 décembre 2010)
Depuis plusieurs années, la Mutualité chrétienne analyse les factures
d'hôpital, concernant ses membres. L'année 2009 ne fait pas exception.
Quelques données en résumé.
En 2009,
les hospitalisations sont en hausse: 4, 6 millions d'hospitalisations
(hausse de 9% par rapport à 2008).
Leur nombre reste plus ou moins constant quant il s'agit des séjours
dits classiques, avec nuitée(s). Par contre, les interventions en hôpital de
jour connaissent une évolution sensible. Une explication? D'abord, les
nouvelles techniques médicales sont moins invasives et permettent aux
patients de rentrer à domicile après l'intervention. Surtout, de nouveaux
traitements apparaissent – contre la douleur, pour les yeux ou en orthopédie
– propices à ce type de séjours d'une journée tout au plus. Enfin, la
médicalisation de certaines affections mène à des hospitalisations non
opportunes.
Choix de chambre
En 2009, le coût d'une
chambre individuelle se chiffre, en moyenne, à 1.227 euros par admission. Il
s'agit d'une légère augmentation par rapport à 2008, mais qui confirme une
tendance lourde depuis dix ans. En 2004, le coût moyen était de 1.063 euros.
Ceci constitue évidemment une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des
patients, en particulier celui des futurs parents qui préfèrent généralement
une chambre individuelle pour la naissance de leur enfant.
Globalement, les
chambres doubles ou communes restent les types de chambres les plus
demandés : 75 % des admissions classiques en 2009. Le coût moyen d'une
hospitalisation en chambre à deux lits ou en chambre commune s'élève à 294
euros en 2009, dont 114 euros de suppléments divers (honoraires, chambre,
matériel…). Bon à savoir: depuis le 1er janvier 2010, les suppléments de
chambre pour toutes les chambres communes ou doubles sont supprimés. Soit en
moyenne 14 euros qui devraient disparaître du coût.
Question d’honoraires
Reste le problème des
suppléments d’honoraires : une préoccupation majeure tant ils pèsent dans le
coût global de l’hospitalisation. Le fait qu'un médecin puisse facturer des
suppléments d'honoraires dépend de son statut (est-il conventionné ou pas?)
et du choix de la chambre (individuelle ou pas). Concernant les chambres à
plus d’un lit, on constate que seule une petite minorité d'hôpitaux continue
à facturer des suppléments d’honoraires. Mais les sommes peuvent être
importantes. Un hôpital, plus exactement un centre interrégional composé de
plusieurs implantations – le Chirec – concentre 46% des suppléments
d'honoraires. Quelques autres hôpitaux (1) sont responsables de 49% de ces
suppléments, tandis que la centaine d'hôpitaux restants ne comptabilise que
5% des suppléments d’honoraires. A noter : il est interdit aux hôpitaux
universitaires d'appliquer des suppléments d'honoraires en chambre commune
ou à deux lits, aussi bien lors d’une hospitalisation classique que lors
d’une hospitalisation de jour.
En outre, les montants
facturés varient fortement en fonction des services de l’hôpital. Le prix
moyen d'une admission pour interventions chirurgicale, de médecine interne,
pédiatrique, pour accouchement ou lors d’un séjour en gériatrie s'élève à
respectivement 672, 258, 229, 916 et 440 euros. En maternité et en
chirurgie, ce sont les suppléments d’honoraires qui alourdissent la facture.
Sur le terrain des
bonnes nouvelles: 2009 a vu se simplifier certains aspects de la facturation
pour le patient. En effet, les patients qui ont atteint le “maximum à
facturer” (Maf) avant d'être hospitalisés ne paient plus de tickets
modérateurs. Ces derniers sont facturés directement à la mutualité, grâce à
un échange de données électroniques avec les hôpitaux.
Un conseil avisé : surtout ne pas hésiter à s’informer |
Afin de donner
aux patients la possibilité de comparer le coût des
hospitalisations, la Mutualité chrétienne propose un module sur son
site internet www.mc.be.
Les pratiques
tarifaires de tous les hôpitaux peuvent être mesurées en les
sélectionnant par groupe de quatre à la fois. Les montants repris
sont des moyennes, et ne constituent surtout pas un engagement de
l'hôpital. La facture réelle peut être moindre ou plus élevée selon
la lourdeur de l'intervention, le conventionnement ou non du
médecin, le type de matériel, la durée du séjour… Ils sont des
indications.
Il est
recommandé de demander plus d'informations sur les suppléments
auprès de l'hôpital, pour éviter les mauvaises surprises.
En cas de
facture exagérée ou erronée, tous les affiliés peuvent s'adresser
sans aucun frais, au service Défense des membres de la Mutualité :
infos sur
www.mc.be ou
0800 10 9 8 7. |
(1)
Imelda Ziekenhuis (Bonheiden), A.Z. Maria Middelares (Gent), CHC St Joseph
(Liège), hôpitaux d’Iris Sud (Bruxelles), AZ Monica (Deurne), CHC St Vincent
- Ste Elizabeth (Liège), Clin. Ste Anne-St Remy (Bruxelles), RZ Heilig Hart
(Leuven), Clinique St Jean (Bruxelles), RZ St Maria (Halle), AZ St Elisabeth
(Zottegem), AZ Heilig Hart (Tienen), AZ St Lucas - St Jozef (Assebrœk) AZ
Vesalius (Tongeren).
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