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Conseils pratiques (7 mars 2013)


>> Lire également : Trop de radiographies peut nuire à la santé

De nouvelles règles de prescriptions

© Michel Houet

Depuis le 1er mars, les médecins sont tenus de mentionner diverses informations sur la prescription d’examens d’imagerie médicale. L’objectif est double : diminuer l’exposition des patients aux rayons ionisants, nocifs pour la santé, et éviter des dépenses inutiles.

Pour établir un diagnostic ou suivre l’évolution d’un traitement, les médecins font appel à des examens d’imagerie médicale. Ceux-ci permettent d’obtenir des informations sur l’anatomie ou le fonctionnement des organes. Les techniques sont multiples: radiologie traditionnelle, scanner, scintigraphie, tomographies, résonnance magnétique nucléaire (IRM), échographie... Chaque technique fournit des informations spécifiques.

En matière de santé, toutes ces techniques ne sont pas équivalentes. En effet, les tomographies, la radiologie traditionnelle et les examens de médecine nucléaire (scintigraphie, PETscan)(1) provoquent des rayons ionisants pour lesquels on a conscience des risques associés en ce qui concerne l'apparition d'un cancer. En revanche, la résonnance magnétique nucléaire et les échographies sont des techniques qui ne génèrent pas ce type de rayonnement.

Les Belges fortement exposés

Une récente étude de l’Agence intermutualiste(2) indique que, entre 2002 et 2008, 89 % de la population a eu recours à l’imagerie médicale. Et près de la moitié a subi plus de dix examens. Les plus fréquemment réalisés? Les radiographies classiques (y compris dentaires), les scanners et les échographies (non nocives, elles, pour la santé). L'étude constate également que le nombre d’examens - et donc aussi l’exposition aux rayons ionisants - est le plus élevé chez les femmes (même sans comptabiliser les mammographies) et surtout chez les patients âgés. Toutefois, le risque lié à l’exposition est plus grand pour les femmes enceintes (développement fœtal) et pour les sujets jeunes, en particulier les enfants. Ces derniers, s’ils sont soumis à de nombreux rayonnements, ont davantage de risques de développer un cancer à un âge plus avancé.

Le constat est donc inquiétant : en augmentation constante, les chiffres d’exposition aux rayons ionisants sont beaucoup plus élevés en Belgique que dans les pays limitrophes (trois fois plus qu’aux Pays-Bas, par exemple), avec des écarts entre provinces et arrondissements. Ces chiffres seraient même sous-évalués puisque les doses de radiation émise pour chaque patient ne sont pas enregistrées.

Des examens en hausse constante

D’un point de vue budgétaire, les dépenses d’imagerie médicale sont en augmentation constante (environ 4,2% par an). En cause? La hausse du nombre d’actes (+ 3,4% par an) mais aussi l’utilisation de techniques plus coûteuses. La surconsommation d’actes d’imagerie médicale est à la fois un problème financier et un problème de santé publique. Elle doit interpeller les prescripteurs mais aussi les patients, parfois insistants pour recourir à ces différentes techniques, sans que ce ne soit strictement nécessaire.

Une sensibilisation des médecins et des patients

Dans ce contexte, l’Inami a lancé, en 2010, une campagne de sensibilisation au bon usage de l’imagerie médicale. Il a envoyé à tous les médecins une brochure avec les recommandations scientifiques les plus récentes(3). “L’application de ces quelques recommandations devrait permettre de diminuer de 25% au moins l’exposition aux rayons ionisants lié à l’imagerie diagnostique et de dégager 30 millions d’euros par an qui pourraient ainsi être utilisés de manière plus judicieuse”, plaidait alors l’Inami.

De plus, ces jours-ci, entrent en vigueur des modifications quant aux prescriptions médicales pour de tels examens. Elles découlent d’une concertation avec les représentants des médecins.

Sur la prescription destinée au radiologue(4), des nouvelles règles requièrent, entre autres, que le médecin prescripteur indique une série d’éléments d’information pour permettre au radiologue de mieux évaluer le contexte clinique et de réaliser l’examen le plus indiqué.

Quant au patient, fort de ces éléments d’informations et de prudence, il pourra s’inscrire de manière plus éclairée dans son parcours de soins.

//JD

(1) Ces examens génèrent respectivement 57%, 28% et 10% de rayonnements ionisants.

(2) Les principaux résultats de cette étude ont été publiés dans “MC Infos”, publication de la MC – décembre 2012 – Téléchargeable sur www.mc.be

(3) “Imagerie médicale – Prescription rationnelle”, brochure téléchargeable sur www.inami.be Les directives pour l’utilisation de l’imagerie médicale sont disponibles sur www.health.belgium.be

(4) Un formulaire-type a été établi à l’attention des médecins.

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