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Conseils juridiques (16 juin 2011)

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Mon voisin fait du bruit: que faire?

Vous êtes réveillé toutes les nuits par votre voisin mélomane ou vous vivez à côté d’un chenil et les aboiements vous rendent la vie impossible ? A la ville comme à la campagne, les nuisances sonores entre particuliers n’épargnent personne. Que faire? A qui s’adresser ?

De prime abord, les victimes ont tendance à contacter la police qui constatera le trouble et dressera un procès-verbal. Cette démarche n’est cependant pas la plus efficace pour régler un conflit lié à des nuisances sonores. Pour une solution rapide, il est préférable de discuter avec son voisin et de trouver un accord amiable.

 

Ce que dit la loi

Dans le cadre des nuisances sonores, l’autorité vers laquelle se tourner est la commune, bien que, en fonction du type de nuisance sonore, elle ne soit pas la seule compétente en la matière. Chaque commune a la possibilité d’éditer des règlements qui sanctionnent, par exemple, l’utilisation d’une tronçonneuse le dimanche, les aboiements intempestifs, les rassemblements de personnes, etc. Pour connaître les règles applicables, il faut s’adresser à son administration communale.

En cas de non-respect du règlement communal, le voisin victime peut déposer plainte au bureau de police. Le procès-verbal est ensuite transmis au fonctionnaire communal sanctionnateur qui pourra établir une amende administrative à l’encontre du fauteur de trouble. Le montant de ces amendes est en moyenne de 100 euros mais il varie d’une commune à l’autre, pouvant aller jusqu’à 250 euros. La fréquence des sanctions varie elle aussi en fonction de la politique communale. Certaines communes traitent plus de 5.000 dossiers par an quand d’autres n’en traitent qu’une dizaine.

Pour aider les citoyens dans leur dépôt de plainte, en région bruxelloise, un formulaire standard de plainte est téléchargeable sur le site de Bruxelles environnement, (anciennement IBGE)(1). Par ailleurs, certaines communes organisent un service de médiation pour aider les voisins à trouver une solution au conflit qui les oppose.

Le code pénal prévoit, lui aussi, une sanction pour ceux qui se seront rendus coupables de bruits ou tapages nocturnes de nature à troubler la tranquillité des habitants(2). Mais le Parquet poursuit très rarement les auteurs de ce type d’infractions. Dans ce cas, le dossier est en principe transmis à la commune qui entame une procédure administrative à l’encontre de l’auteur des faits.

 

Comment régler le conflit?

Avant tout, privilégier le dialogue ! Les voisins bruyants, souvent ignorants du dommage qu’ils causent, persistent rarement dans une attitude négative et dommageable. Surtout lorsque la solution est simple : utilisation d’un casque audio, promenades régulières pour un chien bruyant, etc. Les avantages de la solution amiable sont nombreux : rapidité, gratuité et possibilité d’une solution favorable à tous. Plusieurs possibilités existent :

> Accord direct entre les voisins.

> Intervention d’un médiateur. Toute personne tierce peut jouer ce rôle, l’agent de quartier par exemple ou encore le syndic dans le cadre d’une copropriété.

> Intervention du juge de paix dans le cadre d’une procédure en conciliation, gratuite et volontaire. En cas d’accord, le procès-verbal, dressé par le juge, devra être respecté par chacune des parties.

 

Agir en justice

L’issue de l’action en justice est incertaine car il faut établir le trouble, et les preuves ne sont pas toujours faciles à apporter (constat d’huissier à l’aide d’un sonomètre, PV de police, témoignages de voisins, etc.). Le juge de paix écoute chacune des parties et décide si les nuisances sont établies et de quelle manière le dommage devra être réparé. A titre d’exemple, certains juges ont déjà ordonné l’éloignement d’animaux particulièrement bruyants ou encore l’isolation d’une cloche d’école très stridante.

//Asbl Droits Quotidiens

 

(1) Infos : 02/775.75.75. - www.ibgebim.be 

(2) Article 561, 1° du Code Pénal.

 

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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