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Conseils juridiques (5 mai 2011)

► Lire aussi : Gare au démarchage abusif!

 

Démarchage téléphonique : prudence!

Que ce soit pour le GSM, la télévision ou l'abonnement internet, la pratique du démarchage téléphonique est beaucoup utilisée par les opérateurs téléphoniques, la concurrence étant très forte. Le consommateur y est de plus en plus confronté voire harcelé. Malheureusement, il n’est pas toujours bien informé des règles relatives à ces pratiques parfois très agressives.

Changer d’opérateur, bénéficier d‘une offre de fidélité, d’un avantage quelconque ou d’un nouveau service: toutes ces propositions par téléphone peuvent paraître très alléchantes et il est parfois difficile de dire non à un vendeur souvent extrêmement persuasif. Or, beaucoup de personnes pensent à tort que seule une signature sur un contrat permet la conclusion d’une vente. En réalité, un “oui” donné au téléphone est suffisant pour la conclusion d’un contrat.

© Pierre Rousseau-Belpress

Une loi de 1991, récemment remodelée, offre heureusement de nombreuses protections au consommateur. En premier lieu, le vendeur est obligé d’expliquer de manière claire et compréhensible le but commercial de son appel et son identité. Il doit aussi donner un certain nombre d'informations sur, entre autres, le prix et les caractéristiques de la chose qu’il souhaite vous vendre. Il doit aussi envoyer à l'acheteur une confirmation de la commande par courrier ou par le biais d'un support durable comme un mail, avant l’exécution du service. Si le vendeur respecte ces conditions, le vente par téléphone est valable.

 

14 jours pour renoncer

Cependant, lorsqu'une vente est conclue par téléphone, vous disposez d’un délai de réflexion de 14 jours calendrier vous permettant d’annuler cette vente par lettre recommandée, même s’il n’y a pas eu d’abus ou de faute de la part du vendeur(1). Seuls les frais de renvoi de l’objet que vous auriez déjà reçu (un modem par exemple), peuvent être mis à votre charge.

Le délai de 14 jours commence à courir à partir du lendemain de l'appel téléphonique ou, si vous avez reçu la confirmation écrite plus tard, à partir du jour de la réception de celle-ci. Si vous n’avez pas reçu de support durable, votre droit de rétractation sera étendu à trois mois à partir du jour de la conclusion du contrat. Attention, vous perdez le bénéfice du délai de rétractation si l’exécution du service commandé a déjà débuté avec votre accord avant la fin de ce délai.

 

Et si vous n’avez pas dit “oui”?

Parfois le consommateur n’a pas marqué son accord au contrat lors de l’entretien téléphonique. Il a simplement répondu par l’affirmative à une question ambiguë et le vendeur a considéré ce oui comme une volonté de conclure le contrat ou d’en commencer l’exécution immédiatement.

Dans ce cas, c'est toujours au vendeur de prouver que vous avez accepté le contrat ou son exécution immédiate. A cet égard, l’enregistrement éventuel de la conversation téléphonique par le vendeur ne constitue une preuve que s’il a prévenu l’acheteur de cet enregistrement. Cette obligation d’information est très peu souvent remplie. Ainsi, si vous êtes certain que vous n'avez pas dit oui au contrat proposé, nous vous conseillons de ne pas payer le prix ou les frais demandés et d’envoyer dans les plus brefs délais une lettre par recommandé précisant que vous n’avez pas donné votre accord. Ce sera alors au vendeur de prouver le contraire avec les difficultés que nous avons vues. Vous pouvez aussi toujours exercer votre droit de rétractation si vous êtes encore dans le délai.

Si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez adresser une plainte au SPF Economie: http://statbel.fgov.be/fr/litiges/ ou au Service médiation pour les télécommunications au 02/223.06.06. ou sur www.ombudsmantelecom.be

// Asbl Droits Quotidiens

(1) C'est la date de l'envoi du courrier par recommandé qui est prise en compte pour calculer le délai de réflexion.

 

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site: www.droitsquotidiens.be

 


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