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Conseils juridiques (20 décembre 2012)

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Faillite : quelles conséquences personnelles quand on a une société ?

© Michel Houet/Belpress

En cette année 2012, le nombre de faillites a encore battu des records. La crise n’épargne pas les entrepreneurs et commerçants. Même s’ils sont en société, la faillite peut avoir des répercussions sur leurs biens personnels.

Un des objectifs de la constitution d’une société (sprl, sa, scrl, etc.) est de mettre son patrimoine privé à l’abri des poursuites des créanciers de l’entreprise. Les gérants et les administrateurs d’une société ne contractent, en principe, aucune obligation personnelle par rapport aux engagements de la société, tels que l’achat d’un terrain ou la réalisation d’un crédit d’investissement.

Tout acte posé par un administrateur ou un directeur est l’acte de la société elle-même qui se trouve de la sorte engagée vis-à-vis des tiers : fournisseurs, clients, ONSS, TVA, etc.

Cependant, la gestion d’une société implique une certaine rigueur, sans quoi la responsabilité du gérant ou de l’administrateur peut être engagée.

Responsabilité des fondateurs

Toutes les personnes qui participent à l’acte constitutif d’une société en qualité d’associés sont appelées les fondateurs. Leur responsabilité civile peut être engagée en cas d’insuffisance manifeste de capital lors de la faillite de la société au cours des trois premières années.

Tant que la faillite n’est pas clôturée, seul le curateur peut poursuivre les membres fondateurs. En effet, lui seul dispose d’un monopole pour réclamer la réparation d’un préjudice commun à tous les créanciers.

Pour aboutir dans son action en responsabilité, le curateur doit seulement démontrer le caractère manifeste de l’insuffisance du capital. Il doit prouver l’absence, au moment de la constitution de la société, de moyens financiers permettant la viabilité de l’entreprise pendant deux ans au moins.

Une fois cette preuve établie, le curateur n’a pas l’obligation de démontrer que la faillite a pour cause l’insuffisance du capital. Les fondateurs devront donc rembourser les créanciers avec leurs biens personnels.

Dettes sociales

Un administrateur ou un gérant peut également être tenu, personnellement et solidairement, de rembourser les dettes sociales que sa société faillie a accumulées auprès de l’ONSS. Il doit alors avoir commis une faute grave et caractérisée ayant contribué à la faillite, comme par exemple des prélèvements massifs effectués sur les avoirs de sa société, une comptabilité irrégulière ou le non-paiement récurrent de charges fiscales et sociales.

Il ne faut cependant pas démontrer un lien de cause à effet entre la faute et l’insuffisance d’actifs. Cette action en comblement de passif peut être intentée par le curateur mais aussi directement par l’ONSS. Bref, les administrateurs et les gérants ne sont pas à l’abri de devoir éponger une partie des dettes de leur société faillie.

//OLIVIER BEAUJEAN ASBL DROITS QUOTIDIENS

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questions complémentaires sur le thème abordé dans la rubrique accès libre sur le site : www.droitsquotidiens.be

 


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