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Éditorial (1er janvier 2009)

 

 

 

Les soins plus accessibles en 2009 et 2010

Alors que les nuages de crise financière, de récession et d’instabilité politique s’amoncellent, les accords médico-mutualiste et dento-mutualiste conclus pour 2009 et 2010 donnent aux patients de réelles perspectives d’avancées sociales et qualitatives! Stabilité et sécurité tarifaire dans les soins de santé: une bonne nouvelle pour 2009 et... 2010.

Après de longues négociations menées dans un esprit de concertation et constructif, médecins, dentistes et mutualités ont conclu deux accords fixant les tarifs médicaux et leurs conditions d’application pour les deux prochaines années. Grâce à ces accords, les patients auront la garantie que la grande majorité des prestataires de soins respecteront ces tarifs et ne réclameront donc pas de suppléments. Médecins, dentistes et mutualités se sont aussi engagés à rendre les soins plus accessibles, et plusieurs mesures ont été prises en ce sens dans l’accord. Des avancées sociales et qualitatives sont donc possibles mais pour devenir concrètes, elles nécessiteront l’engagement de tous sur le terrain.

 

Des soins de santé moins coûteux et plus accessibles

Des avancées sociales et qualitatives sont possibles mais nécessiteront l’engagement de tous sur le terrain.

Dans le contexte socio-économique actuel, l’accessibilité des soins est d’autant plus prioritaire et les signataires de l’accord s’y engagent à travers plusieurs mesures. D’abord, les quote-parts personnelles des patients n’augmentent pas, l’indexation des honoraires des prestataires de soins étant  prise en charge par l’assurance soins de santé obligatoire. La quote-part personnelle diminue même pour les visites à domicile effectuées par le médecin généraliste pour les enfants jusque 10 ans. A l’exception de l’orthodontie, les soins dentaires seront aussi entièrement remboursés au tarif de la Convention, jusqu’à l’âge de 18 ans.

Une deuxième série de mesures visant l’amélioration de l’accessibilité des soins a trait aux conditions de conventionnement des prestataires de soins (c’est-à-dire ceux qui adhèrent à l’accord médico-mutualiste et s’engagent donc à respecter les tarifs). Elles seront plus simples et transparentes. Ainsi, un médecin spécialiste partiellement conventionné (certains jours, à certaines heures) sera tenu de respecter les tarifs pour les prestations effectuées auprès des patients hospitalisés en chambre commune ou à deux lits. Quant aux exigences particulières autorisant le médecin à réclamer des suppléments, elles sont fixées de manière plus stricte. La commission médico-mutualiste appelle par ailleurs les médecins qui n’adhèrent pas à l’accord 2009-2010 à la modération quant à la fixation de leurs honoraires: qu’ils tiennent compte davantage de la situation financière des patients.

Comme troisième mesure visant l’accessibilité, les mutualités, en accord avec les médecins, s’engagent à promouvoir et faciliter le tiers-payant pour les patients appartenant aux catégories sociales faibles. Ce système permet aux patients de ne pas devoir avancer la totalité du montant de certaines prestations. Ils ne paient que leur quote-part personnelle, le prestataire de soins se faisant ensuite rembourser auprès de l’organisme assureur. En particulier, le régime du tiers-payant social sera appliqué pour l’honoraire du dossier médical global (DMG), perçu une fois par an. Le paiement des 27,50 euros au médecin pour le DMG pouvait en effet constituer un frein.

 

Des mesures pour améliorer

l’organisation des soins

Le développement des soins de première ligne et de la prévention est essentiel. L’accord médico-mutualiste prévoit plusieurs mesures visant à soutenir la pratique de la médecine générale en intervenant dans le coût administratif du cabinet et de l’accueil des patients. Des incitants financiers seront prévus pour encourager les médecins à s’installer dans les zones plus éloignées et dans des quartiers défavorisés. Les services de garde de médecine générale seront aussi mieux soutenus.

Enfin, pour promouvoir le rôle préventif du médecin généraliste (les vaccinations, les dépistages ou les conseils en matière de consommation de tabac ou alimentaire) un honoraire supplémentaire de 10 euros par an sera accordé au médecin généraliste qui lance un module de prévention avec son patient qui possède un DMG.

L’importance et l’intérêt du DMG sont donc encore accrus, aussi bien pour le patient que pour le médecin généraliste. Il serait judicieux à cet égard d’organiser une campagne commune médecins-mutualités pour augmenter significativement l’utilisation du DMG qui reste encore trop faible, en particulier dans la population francophone.

 

Un engagement pour des soins plus rationnels

Les signataires de l’accord se sont aussi engagés à prendre les mesures nécessaires pour un usage plus rationnel des moyens de l’assurance soins de santé. Tout d’abord, au vu des dépassements importants pour certaines prestations, des mesures de correction ont été décidées pour une valeur de 32 millions d’euros. L’accord prévoit aussi la poursuite de la revalorisation des honoraires des gériatres, psychiatres et pédiatres, toutes disciplines se pratiquant avec peu d’actes techniques. Les revaloriser est essentiel pour les rendre plus attractives aux futurs médecins et encourager l’adhésion des praticiens aux tarifs de l’accord. Enfin les médecins se sont engagés à poursuivre leurs efforts pour augmenter la part des médicaments moins chers dans les prescriptions médicales et réduire les prescriptions  injustifiées dans le chef de certains prestataires. L’usage plus rationnel des médicaments doit aboutir à une économie de 42 millions d’euros pour l’assurance soins de santé obligatoire et à une réduction du prix payé par les patients pour leurs médicaments.

Qualité, prévention, accessibilité sont les principes qui ont guidé les mutualités, les médecins et les dentistes dans leurs récents accords. Pour les atteindre, il faut des moyens financiers, de la concertation et garder le cap sur l’essentiel. Une recette simple qui offre une bonne “potion” de perspectives pour les patients en 2009 et 2010.

Je souhaite à chacun et à tous une belle année 2009 ouverte sur l’essentiel !

Jean Hermesse

Secrétaire général

 


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