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Éditorial (3 janvier 2008)

 

An 2008:

lever des horizons

Nous terminons l’année 2007 avec un gouvernement -  un gouvernement provisoire, intérimaire, de passage… - pour régler les affaires urgentes. Et après? Espérons que la stabilité retrouvée permettra aux discours et volontés politiques d’élaborer des perspectives à long terme et un plan pluriannuel. Face aux défis structurels, nous avons besoin de réponses structurelles.

Médecins et mutualités ont réussi à s’entendre sur un nouvel accord national médico-mutuelliste. Celui-ci, qui fixe les tarifs des médecins pour l’année qui vient, a été signé le jeudi 20 décembre dernier. Si les médecins adhèrent à cet accord, les patients auront donc la garantie que les tarifs seront respectés en 2008. La sécurité tarifaire sera ainsi assurée. Mais cet accord contient aussi des propositions et des initiatives pour adapter l’organisation de la médecine aux évolutions de société.

 

L’accord médico-mutuelliste jette des ponts au-delà de 2008

Au-delà de l’indexation des tarifs et du remboursement de nouvelles prestations, médecins et mutualités se sont aussi engagés dans une perspective pluriannuelle afin de répondre à des défis structurels.

Un des défis majeurs est la pénurie grandissante dans certaines spécialités : la pédopsychiatrie, la gériatrie, la pédiatrie, l’oncologie - entre autres parce qu’elles sont devenues financièrement moins attractives. Il fallait donc réétalonner les tarifs, c’est-à-dire limiter les dépenses dans certains secteurs afin de dégager des moyens supplémentaires pour les spécialités moins attractives. Dans l’accord 2008, un premier effort de 29,5 millions d’euros est réservé à ce rééquilibrage. Et les parties se sont engagées à poursuivre cet effort pour les quatre prochaines années en y consacrant un montant identique.

Un autre défi est celui de la disponibilité des médecins et de la garde médicale.

Un plan d’investissement ambitieux

doit être réfléchi aujourd’hui

pour être prêt

en 2012. 

Pour y faire face, plusieurs mesures seront expérimentées à partir du 1er juillet 2008. Les horaires de disponibilité seront avancés de 20h à 19h et un supplément de garde de 2 euros maximum pourra être ajouté à la consultation entre 18h et 21h. Les patients qui ont un Dossier Médical Global (DMG) seront remboursés intégralement de ces 2 euros.

La promotion du DMG, surtout du côté francophone, est un troisième défi important. Pour ce faire, l’honoraire du DMG a été augmenté et son importance est renforcée dans le cadre de la permanence des consultations du soir.

Enfin l’accord contient encore le renforcement du soutien de la pratique de la médecine générale, la mise en œuvre des trajets de soins, des propositions de simplification administrative et la communication des profils aux groupes de prestataires.

La Commission paritaire médico-mutuelliste, assistée d’une administration efficace et dévouée, l’INAMI, a montré une nouvelle fois que la concertation est un mode de gestion efficace de notre système de sécurité sociale. La marge disponible (185 millions d’euros) à l’intérieur du budget des soins de santé a été allouée à l’unanimité, non seulement pour indexer les honoraires et rembourser de nouvelles prestations, mais aussi pour financer une première étape d’un plan pluriannuel. Cet accord ouvre des perspectives et des horizons.

 

Les défis structurels demandent une perspective pluriannuelle

Face aux défis structurels auxquels sont confrontés nos sociétés et la Belgique en particulier, il nous faut une approche pluriannuelle construite sur les principes du dialogue et de concertation avec les acteurs.

La pauvreté s’étend comme l’atteste le dernier rapport du Service de lutte contre la pauvreté. Un Belge sur sept vit dans la pauvreté et pour les pensionnés c’est un sur quatre! C’est indigne de notre société! Cela implique entre autres le relèvement des pensions légales.

Le fossé entre les nantis et les plus démunis grandit. La redistribution des richesses doit aller dans l’autre sens.

Le vieillissement de la population va s’accélérer, surtout après 2010. L’offre de soins devra être adaptée pour offrir une qualité de soins appropriée pour tous. Cela nécessite un plan d’investissement ambitieux qui s’étalera sur plusieurs années. Ce plan doit être réfléchi aujourd’hui pour être prêt en 2012.

L’énergie va coûter plus cher, c’est sûr. La demande des pays émergents dépassera (dépasse déjà) l’offre. Pour réduire l’impact de ces factures, il faut investir dans les économies d’énergie, isolation, appareils plus performants, énergies alternatives et consommation plus écologique. Ces investissements doivent aussi s’inscrire dans la durée et dans un plan concerté sur plusieurs années.

L’emploi, la formation, l’enseignement, la mobilité, le logement, l’environnement autant d’autres domaines où des dysfonctionnements sont mis à jour et dénoncés régulièrement. Il n’y a pas de réponse simple ni de réponse immédiate à ces défis structurels. De nombreux acteurs sont impliqués, l’action doit être concertée, systématique et continue. Il faut garder le cap pendant plusieurs années pour enregistrer des résultats significatifs.

Elaborer un plan pluriannuel et maintenir son exécution demande de la stabilité politique.

Pour faire face aux défis structurels, il faut du calme, de la patience et de la persévérance.

 

Pour que 2008 lève de nouveaux horizons, abordez les défis et les problèmes avec calme, patience et persévérance.

Bonne année et bonne santé!

Jean Hermesse

Secrétaire général

 


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