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Éditorial (20 mars 2008)

 

 

380 millions pour un ambitieux “Plan cancer”

Pâques a vu la (re)naissance d’un accord gouvernemental. Mais quelles ont été les décisions marquantes du gouvernement intérimaire?

Bien-sûr, il y a eu le budget 2008 et en matière de soins de santé celui-ci nous permettra de développer toute une série d’actions nouvelles pour mieux rencontrer les besoins des patients et des affiliés. Parmi les mesures phares, il faut souligner la décision du gouvernement, sur proposition de la ministre des affaires sociales et de la santé, de s’engager dans un ambitieux “Plan cancer”.

Cette maladie, qui touche un nombre considérable d’individus ou leur famille, est citée comme prioritaire au plan international par l’OMS. L’Union européenne soutient l’adoption par les pays membres d’un Plan de prévention et de lutte contre le cancer. De nombreuses associations de patients, de parents, aux côtés des soignants et des mutualités, étaient dans l’attente d’une réflexion en profondeur et d’une telle initiative.

Le risque, lié aux circonstances particulières du gouvernement intérimaire, était que cette initiative ne perdure pas et que les négociations pour un  nouvel accord gouvernemental mettent en danger la volonté commune. Nous pouvons être rassurés. Le “Plan cancer” figure en bonne place dans l’accord gouvernemental. Des moyens nécessaires lui ont été octroyés : 380 millions y seront consacrés durant les 3 années à venir.

 

Comment s’articule le Plan?

L’intérêt d’un Plan général réside dans le fait de mettre l’ensemble des acteurs autour de la table. Cela permet de trouver des synergies entre les différents niveaux de pouvoirs et là, où généralement les actions sont freinées par la complexité de nos institutions, on retrouve des espaces pour faire réellement avancer les choses. Gageons que chacun des acteurs s’en souviendra en temps opportun!

Pour assurer cette cohérence globale, le Plan Cancer se développe en suivant trois grands axes : la prévention; les traitements et le soutien aux patients et aux familles; la recherche et les technologies innovantes.

 

• Premier axe: la prévention

On sait que 40% des cancers pourraient être évités par des politiques de prévention efficaces. Les communautés française et flamande prennent déjà toute une série de mesures. Elles pourront être pérennisées et amplifiées tant

Nous pouvons être rassurés. Le “Plan cancer” figure en bonne place dans l’accord gouvernemental.

dans la prévention du cancer du col utérin par un élargissement des catégories d’âge prises en compte pour le remboursement, qu’en matière de dépistage chez les 25 – 64 ans sur base d’un frottis réalisé tous les 3 ans.

En ce qui concerne les risques liés au tabac, une meilleure prise en charge des frais liés au sevrage, avec suivi médical, sera assurée par une couverture en soins de santé.

Le Plan Nutrition  Santé et un Plan Alcool viendront compléter le dispositif de prévention.

Dans ce premier axe, il faut également souligner la mise en exergue de l’action des médecins généralistes qui jouent un rôle essentiel dans la prévention par la confiance qu’ils ont auprès des patients et par leurs contacts réguliers avec ceux-ci.

 

• Deuxième axe: l’accompagnement

des patients et de leur famille

A côté de ces mesures de dépistage et de prévention, il est nécessaire d’apporter des améliorations concernant l’accessibilité des traitements, la qualité des soins et un meilleur accompagnement des personnes malades et de leurs proches, d’où l’importance d’un second axe consacré à ces enjeux.

L’annonce du diagnostic est un moment particulier, parfois vécu très brutalement, très douloureusement par le patient. On entend le mot cancer puis très souvent, l’angoisse dresse une sorte de mur d’incompréhension entre le professionnel et le patient; c’est le cas aussi, peut être plus encore, quand la récidive se déclare. Il importe de créer les conditions psychologiques et matérielles  à une réelle alliance médecin-patient contre la maladie. Différentes mesures concrètes sont prévues pour rencontrer cet objectif.

La mission d’aide psychosociale est essentielle auprès des malades et de leurs proches. Le Plan prévoit les moyens pour engager 600 postes d’infirmiers, de travailleurs sociaux et de psychologues. 

Depuis de nombreuses années, les associations et les parents d’enfants atteints du cancer ont réclamé une attention particulière aux problématiques spécifiques liées au cancer chez le jeune patient. Elles sont mises en évidence dans le Plan et demanderont également une réflexion du Ministre de l’emploi et des partenaires sociaux afin de mieux concilier vie de patients (ou de parents de patients) et vie professionnelle.

Sans les détailler, soulignons qu’une série de décisions devront être prises pour mieux rembourser les frais importants liés aux traitements.

 

• Troisième axe: la recherche

et l’innovation en matière de traitements

Des moyens importants du Plan seront consacrés à la recherche. L’accent sera mis sur le lien direct entre recherche et “lit du patient”, c'est-à-dire entre la recherche, universitaire ou non, et l’hôpital aux côtés des bénéficiaires.

 

Voilà, brossés en quelques lignes, les points essentiels de ce vaste projet.

Nous espérons que l’ensemble des acteurs pourront y trouver leur place pour pouvoir y jouer le rôle constructif auquel ils sont appelés. 

 

 

En conclusion, nous pouvons formuler le vœu qu’au terme des trois années prévues pour son développement et sa réalisation, nous pourrons reprendre la plume dans le cadre d’un Edito et nous féliciter des avancées réalisées.

Rendez-vous est donc pris à Pâques 2010 pour un bilan! Et d’ici là, joyeuses fêtes de Pâques à tous et à chacun!

Alda Greoli

Secrétaire nationale

 


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