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Éditorial (15 février 2007)


 

Le statut OMNIO
Plus de solidarité: OUI mais…


Dès le 1er avril 2007, un nouveau statut permettant un remboursement majoré en matière de soins de santé sera mis en place. Ne dites plus BIM ou VIPO, mais OMNIO. De quoi s’agit-il?


Le nouveau statut OMNIO se base sur une constatation parfaitement exacte et sociale : la difficulté des revenus les plus faibles à faire face aux dépenses de soins de santé.


Au cours du temps, des corrections ont été progressivement mises en place afin d’assurer une meilleure et plus grande égalité et correction sociales des patients et des citoyens en général au travers de statut tel que les VIPO (devenus BIM) et le MAF social (maximum à facturer). Ces avancées importantes sont basées sur le statut des personnes: être orphelin, veuf ou veuve, invalide, handicapé,… et parfois se mixent en tenant compte des revenus.


Grâce au statut OMNIO, l’intervention majorée sera désormais accordée également sur la base des seuls revenus.
Il n’est pas possible d’entrer dans le détail des conditions qui ouvrent le droit dans cet éditorial, mais une des conditions est que les revenus annuels ne dépassent pas 13.312,80 euros, augmentés de 2.464,56 euros euros par personne à charge du ménage
Nous ne manquerons pas de revenir dans les prochaines éditions d’En Marche, sur notre site internet, dans les permanences des mutualités sur les détails de cette mesure et de ses avantages dérivés (réductions dans les transports en commun, des taxes provinciales et communales, …).


On peut dire que cette mesure représente un progrès social! Mais pour que celle-ci ne se retourne pas contre elle-même, différentes conditions sont indispensables. Elles sont aussi essentielles.

1. Peut-on demander aux mutualités de contrôler les revenus des affiliés? NON


La première des conditions pour la réussite du système peut apparaître de prime abord comme un simple «petit» problème d’ordre administratif.


Le projet prévoit en effet que les mutualités devront vérifier que les personnes sont bien en droit d’obtenir un statut OMNIO. Mais les mutualités ne sont pas des contrôleurs fiscaux!


Notre métier est de recevoir les 800.000 personnes qui pourraient être concernées par cette mesure, de leur ouvrir le droit, de leur donner toutes les explications utiles, tous les conseils nécessaires … mais pas de connaître leurs revenus, ni de vérifier les pièces justificatives. Cela n’est pas sain et pourrait compromettre la bonne qualité des rapports entre les affiliés et les mutualités.
Demander aux mutualités de contrôler et d’accompagner leurs membres dans une matière fiscale est contre productif et ne peut être efficace.


Nous insistons donc pour que le gouvernement réexamine l’application de cette mesure et permette à chacun, administration fiscale et organismes assureurs, de conserver son rôle.

2. OUI à la poursuite et à la coexistence des différents systèmes


Le statut OMNIO vient donc utilement compléter les mécanismes de la protection sociale en matière de soins de santé en tenant compte des revenus les plus faibles. Il ne peut être question par contre, dans l’avenir, de remplacer l’ensemble des interventions majorées (BIM, …) par un seul droit qui naîtrait du seul niveau de revenus.


Le rôle de l’impôt et des cotisations est de percevoir l’argent nécessaire au financement de la sécurité sociale (entre autres) sur base de la richesse et des revenus. L’objectif de la sécurité sociale est de redistribuer l’argent suivant les besoins des personnes liés à une situation : la maladie, le chômage, l’invalidité, le handicap, … Si la redistribution peut se faire de manière prioritaire en tenant compte de différents facteurs, (dont les revenus), celle-ci doit rester équitable. Personne ne peut être écarté des principes de solidarité.
Dans le modèle social nordique, on voit que les tensions naissent à la suite d’une prise en compte trop importante du niveau des revenus personnels dans les critères de redistribution sociale et d’octroi des droits sociaux.
Autrement dit, le traitement équitable renforce la solidarité. La segmentation des droits sur la seule base des revenus fragilise la solidarité.


Les mutualités chrétiennes tiennent à souligner l’avancée sociale importante que permet le statut OMNIO. Permettons, tous ensemble, que cela le reste.
 


Alda Greoli
Secrétaire nationale
 

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