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Éditorial (2 février 2006)

 

Les coûts hospitaliers augmentent trop

 

14.000. C’est le nombre de personnes qui ont consulté le site Internet des Mutualités chrétiennes ( www.mc.be ), le 27 janvier dernier après le lancement du module de calcul des suppléments réclamés dans les hôpitaux en Belgique.

 

Quels sont nos objectifs ?

 

1- Il s'agit tout d’abord de mettre à la disposition de tous une information solide et fiable sur les divers suppléments qui resteront à charge du malade hospitalisé. Cela varie d’un hôpital à l’autre, d’un type de chambre à l’autre, d’un type de service à l’autre, et cela concerne aussi différents postes de la facture. Notre information très détaillée est à votre service pour éclairer au mieux votre choix et ses conséquences financières.

Nous savons que les malades hospitalisés choisissent rarement eux-mêmes leur hôpital mais suivent les conseils de leur médecin traitant. Avec nos informations accessibles par Internet ou chez nos conseillers mutuellistes, il devient possible d’en discuter avec son médecin et de prendre garde, par exemple, au choix de la chambre. Nous insistons sur le fait que ces informations ont trait aux prix demandés mais ne donnent pas d’informations sur la qualité des soins.

 

2- Notre objectif est aussi de permettre aux directions des hôpitaux de réfléchir à leur politique tarifaire, voire de la réorienter. Déjà certains hôpitaux nous contactent pour signaler qu’ils ont modifié ou vont modifier leur pratique de facturation. Nous allons dans ce cas, bien entendu, le signaler sur notre site.

Le message ne se veut pas une attaque contre les hôpitaux mais une incitation à mieux prendre conscience du phénomène et de son évolution préoccupante.

Certaines directions hospitalières nous disent qu’il est impossible de survivre sans les suppléments même en chambre commune ou à deux lits. La réalité montre que ce qui est possible pour 80 % des hôpitaux doit être possible pour tous.

 

3- Notre troisième objectif vise les pouvoirs publics. Il est très important qu’ils prennent conscience de l’ampleur du phénomène et surtout de son évolution.

En 6 ans, les coûts à charge des patients ont augmenté de 41 %. Mais ce sont surtout les suppléments d’honoraires qui ont presque doublé (+ 94 %) et les suppléments pour matériel qui, eux, ont plus que doublé (+ 104 %).

Lorsqu’on arrive à des montants moyens à charge des malades de 471 euros par hospitalisation, il est clair qu’il y a problème pour l’accessibilité réelle aux soins.

Pour être précis, en ce qui concerne les suppléments d’honoraires par rapport au tarif conventionnel remboursé, il n’y en a pas en chambre commune dans 82 % des hôpitaux et en chambre à deux lits dans 63 % des hôpitaux. Ce qui nous inquiète cependant, c’est la croissance du phénomène. Ces suppléments ne devraient plus être possibles dans les chambres communes et à deux lits. Le Ministre a réservé un budget pour remédier au sous -financement des hôpitaux :100 millions d’euros en trois ans. Cet argent pourrait être octroyé aux hôpitaux de façon non linéaire en tenant compte des suppléments réclamés ou non aux patients.

Les suppléments en chambre particulière sont autorisés pour les médecins, même conventionnés. Mais ils atteignent parfois des sommets franchement excessifs, jusque 500 %. Cela ne devrait pas être possible et donc être mieux encadré.

Le Ministre des Affaires sociales devrait aussi demander plus de clarté et de transparence dans les factures hospitalières et notamment dans la rubrique frais divers.

 

Il serait utile enfin de clarifier les choses pour ce qui est du matériel médical qui est aussi la cause de suppléments élevés. La «zone grise» doit être clarifiée entre ce qui est inclus dans le prix de journée de l’hôpital, compris dans la prestation médicale, ou le cas échéant mais le moins possible, facturé au patient. Avec l’arrivée de matériel de plus en plus sophistiqué, ce domaine doit être suivi de près et les prix sérieusement contrôlés.

 

Certains pourraient nous reprocher de vouloir une fois de plus trop réglementer les choses. A cela je répondrais que les hôpitaux tant publics que privés sont des institutions qui sont en très grande partie financées par l’argent de la collectivité. Ce ne sont donc pas des entreprises comme les autres car ils remplissent des «missions d’intérêt général» pour utiliser une expression en usage pour l’Europe. Celle-ci autorise d’ailleurs leur financement public par les pays membres sans déclaration préalable vu cette mission d’intérêt général. (1)

La bonne gestion nécessaire de ces entreprises doit donc aussi respecter leur finalité sociale qui justifie leur financement public.

Edouard Descampe

Secrétaire Généra

 

Comparer les tarifs des hôpitaux : > Cliquez ici

 

Une étude de la Mutualité chrétienne montre que les suppléments d'honoraires, de matériel médical et de chambre augmentent de manière inquiétante pour les patients hospitalisés.

 

Mais les pratiques tarifaires sont loin d’être identiques dans tous les hôpitaux.

 

Grâce à un module, facile à utiliser, la Mutualité chrétienne vous permet de comparer les prix entre hôpitaux. Autant savoir avant de se faire hospitaliser !

 

Cliquez ici pour atteindre le site de la Mutualité chrétienne www.mc.be

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(1) Décision de la Commission européenne du 28 novembre 2005. Journal officiel 29 novembre 2005, pages L312/67 et suivantes

 

 

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