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Échos de l'actualité sociale et de la santé (3 juillet 2014)


© BELGAIMAGE_AFP

L'Ebola est hors de contrôle

L'épidémie d'Ebola qui frappe la Guinée depuis janvier touche désormais aussi la Sierra Léone et le Libéria. La situation est préoccupante car la maladie, qui n'a pas de vaccin pour l'éradiquer, tue neuf personnes infectées sur dix.

Les organisations actives en Afrique de l'Ouest n'ont pas encore jugulé la fièvre hémorragique à virus Ebola(1). L'Ambassade de France en Guinée note qu'entre le 20 et le 25 juin, 23 nouveaux cas étaient identifiés et 18 décès confirmés. Au 27 juin, le bilan global se chiffrait à 281 cas et 178 décès. Les situations les plus critiques émanent des foyers de Guékédou, de Conakry et de Macenta. En Sierra Léone, pays limitrophe, l'Ambassade française dénombrait, toujours au 27 juin, 163 cas et 46 décès. Tandis que plus au sud, au Libéria, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) indiquait 33 cas et déjà 24 décès.

L'épidémie est hors de contrôle. Avec l'apparition de nouveaux foyers, le risque de propagation est aujourd'hui réel”, alerte le Dr Bart Janssens, directeur des opérations de Médecins sans frontières (MSF). L'organisation dénombre aujourd'hui 60 foyers actifs en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria. L'OMS et ses partenaires sont aussi actifs sur le terrain et apportent aux ministères de la Santé de ces trois pays l'expertise technique nécessaire pour interrompre la transmission du virus. De plus, l'organisation a dépêché une mission “de haut niveau” en Guinée pour évaluer la riposte globale à la maladie et proposer une stratégie pour contrer sa flambée.

Outre les soins, il y a lieu aussi de travailler sur les mentalités puisque des réticences locales apparaissent dans certaines zones. Des épidémiologistes, travailleurs sociaux et logisticiens sont mobilisés à cette fin. Le ministère de la Santé guinéen encourage, lui aussi, la population et les leaders communautaires à collaborer avec les services de santé sur le terrain. Dans son communiqué du 27 juin, il les encourageait à sensibiliser, à identifier les cas suspects et les référencer vers les structures de santé, mais aussi à “enterrer les morts en toute sécurité”…

Quant aux voyageurs, actuellement, l'OMS ne recommande pas que soient imposées des restrictions aux déplacements et échanges commerciaux dans ces trois pays. L'Ambassade de France, elle, suggère tout au plus d'éviter de se déplacer dans la zone de foyer de l'épidémie, d'éviter de manger de la viande de brousse, de se laver les mains fréquemment…

//MaC

(1) À lire dans En Marche : “En direct de Guinée” paru le 17 avril dernier.

© CSC

Du respect pour les travailleurs du nettoyage

Les métiers du nettoyage occupent quantité d'hommes et de femmes. Leur nombre n'implique cependant pas qu'ils soient respectés pour les tâches qu'ils réalisent au quotidien. Voilà ce qui percole de l'enquête menée par la CSC Alimentation et services.

Il faut valoriser la fonction des travailleurs du nettoyage, affirme Pia Stalpaert, présidente de la centrale Alimentation et services (A&S) de la CSC. Mais il faut aussi imposer le respect de ces travailleurs. C’est l'objectif de la Journée du nettoyage”. Tous les 20 juin depuis 2008, les techniciens de surface sont ainsi mis à l'honneur. Faut-il leur dédier une “journée” pour saluer la qualité de leur labeur? L'enquête menée par la CSC semble malheureusement le confirmer.

Ont été interrogés du personnel de nettoyage actif dans des écoles et des établissements horeca (cafés, hôtels…), des aides familiales (en Flandre uniquement, où elles assurent aussi des tâches de nettoyage), des aides-ménagères en titres-services et des concierges. Les questions posées abordent plusieurs dimensions comme le temps alloué pour réaliser les tâches, les instructions sur ce qui doit être fait, le matériel à disposition, l'aide reçue lorsqu'elle est nécessaire ou encore la hauteur du salaire…

L'exercice révèle plusieurs choses. D'abord, ces professionnels considèrent leur travail comme important, ils en sont fiers et une majorité d'entre eux souhaite continuer à l'effectuer. Mais à la question “Vous sentez-vous respecté par les personnes rencontrées sur le lieu de votre travail ?”, 34% des 1.000 répondants expriment un “non” catégorique. Cette tendance est particulièrement prégnante dans les environnements de travail anonymes comme les écoles, les bureaux et les immeubles. “On méprise le personnel du nettoyage et on nous le fait très souvent sentir”, dira l'une d'entre eux. “Tout le monde trouve que nettoyer est une tâche inférieure”, dira l'autre.

Sabine Honings est aide-ménagère en titres-services. “J'ai quelques clients qui exagèrent. Ils me demandent d'essuyer le chien ou de laver la voiture alors que ce n'est pas dans le contrat. D'autres me laissent une vaisselle de toute une semaine. Ce n'est pas très respectueux.” Mais la plus grande difficulté, structurelle celle-là, se trouve dans le rythme imposé: “Les clients me demandent de faire plus en moins de temps.” La hausse du prix des titres-services pousse aussi certains particuliers à recourir au travail au noir, phénomène qu'entendait initialement combattre le dispositif. “12 euros de l'heure au noir ou 10,46 euros brut en officiel, certaines collègues ont vite choisi !”, précise Sabine Honings. Pour l'heure, les réseaux sociaux sont mis à contribution pour susciter davantage de respect à l’égard de ces travailleurs. Prochain bilan le 20 juin 2015.

//MaC

© Reporters_DPA

Encourager l'autonomie des étudiants plus fragiles

Agoraphobie, anorexie, phobies sociales… ne doivent pas contrarier l'entame ou la poursuite d'un cursus universitaire. L'Université catholique de Louvain (UCL), en collaboration avec le groupe hospitalier La Ramée Fond’Roy, déploie un processus qui vise, dès la rentrée prochaine, à faciliter la vie sur le campus des étudiants dits “stabilisés”.

La conséquence fréquente d'une fragilisation de la santé mentale est de projeter le jeune en situation de dépendance par rapport à sa famille ou son entourage. C'est pourquoi le projet a pour but d'organiser un encadrement qui amène l’étudiant, petit à petit, à expérimenter l'autonomie. Et la débrouille commencera dans le logement communautaire : cuisiner, vivre ensemble, s'adapter aux co-koteurs… et finalement amener le jeune à se plonger pleinement dans la vie étudiante.

Une personne de référence accompagnera l'étudiant dans le suivi de ses études et pour faire face aux difficultés qu'il pourrait éprouver sur le campus comme se rendre à l'auditoire ou se confronter au regard des autres. Ce malaise, souvent présent chez le jeune adulte, l’est plus encore chez celui ayant présenté des troubles de la santé mentale.

De même, pour prévenir tout “dérapage”, une garde s’organisera avec La Ramée. Elle apportera le soutien d'un psychologue, d'un psychiatre ou de tout intervenant utile dans la gestion d'une pathologie mentale. “C'est véritablement un soutien dans la vie quotidienne et d'ordre psychopédagogique qui s'organise”, précise Bernard Dehan, psychologue au Service de soutien aux étudiants.

Le projet Kot-IHP (Initiative d'habitation protégée) s'inscrit dans le cadre plus large des statuts Peps (Projets pour les étudiants à profil spécifique) mis en place par l'UCL il y a deux ans. Ils visent à offrir des aménagements particuliers à des étudiants qui, de par un handicap, une maladie grave ou encore une activité sportive ou artistique de haut niveau ne pourraient, sinon, s'engager dans un cursus universitaire. Bernard Dehan précise : “C'est un projet pilote. Peut-être accompagnerons-nous trois ou quatre étudiants la première année, sur les huit places disponibles. C'est un sujet touchy, ce n'est pas facile de se coller une étiquette sur le front.” Les candidatures sont ouvertes.

//MaC

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