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Vie Quotidienne (15 mai 2003)


 

Plantez des salades

La salade est par excellence le légume de jardin à planter et à savourer toute la bonne saison. Un légume banal et pourtant mal connu. Petit tour d’horizon de ses variétés et de la manière dont on les plante…

La salade ou plutôt les salades, se classent parmi deux grandes familles botaniques essentiellement : les salades composées et les crucifères.

La première famille, les salades composées, est la plus connue. Inutile, semble-t-il en effet, de décrire la laitue. Et pourtant, celle-ci existe sous de nombreuses formes. Elle peut être pommée, romaine, grasse, batavias ou laitue à couper. Elle dérive en fait par amélioration génétique et culture de la scarole, une laitue sauvage commune de l’Ancien Monde. Il a fallu des millénaires pour la débarrasser de ses défauts d’origine, notamment celui de monter trop vite en graines. Quant à la chicorée sauvage, plante fort commune au bord des chemins, c’est elle qui par sélection successive a donné le “pain de sucre”, la “barbe de capucin” ou la “Rouge de Vérone”.

La seconde famille botanique, les crucifères, regroupe les salades aux petites feuilles arrondies, d’un vert foncé, comme le cresson qui peut être de fontaine (s’il pousse dans l’eau) ou de jardin (dans sa forme sauvage). Il faut également citer la roquette, spontanée en France, très utilisée en Italie, mais que l’on peut également cultiver chez nous.

Citons encore “la mâche”, originaire de Sicile et de Sardaigne, qui pousse comme une mauvaise herbe dans les champs de blé. Voilà pourquoi nous l’appelons “salade de blé”.

C’est une salade d’arrière-saison que l’on sème à la fin de l’été pour récolter en automne et en hiver tant que celui-ci n’est pas trop rigoureux.

 

Savez-vous planter des laitues ?

La culture des laitues est très simple. Il suffit de les semer (ou de les repiquer si l’on achète des plants au marché) dans une terre bien meuble à 25-30 cm de distance. La motte dépassera légèrement la hauteur du sol. Ensuite on arrose au goulot, même par temps humide, pour faciliter la reprise. Il faut également veiller à nettoyer le terrain par sarclage entre les plants et les lignes afin d’éviter la concurrence des herbes, et d’attendre la récolte.

Les variétés proposées au repiquage sur les marchés ne sont pas très diverses. Pour une production plus originale, et plus économique, il est possible d’acheter des graines que l’on sème en pépinière (c’est-à-dire à l’extérieur) sur une distance d’un mètre. On maintient le sol humide et on procède ensuite au repiquage à 20-25 cm de distance lorsque les plants ont développé plusieurs feuilles.

Le défaut essentiel des laitues est de monter trop vite en graines, surtout par temps chaud. Les spécialistes ont donc cherché à sélectionner les variétés plus lentes comme la “grosse blonde paresseuse”. Les variétés récentes résistent généralement mieux à la “montaison”.

 

 

Choisir ses variétés

On distingue différents types de laitues.

  • La “laitue beurre”, la plus classique, à pomme bien serrée et aux feuilles plutôt molles.

  • La “batavia”, un peu plus lente à pousser, présente une pomme moins serrée et des feuilles gaufrées et ondulées.

  • La “romaine”, à la pomme haute, aux feuilles lisses et allongées, est plus tardive que la laitue classique.

  • La “laitue à couper” ne forme pas de pomme, mais présente des feuilles ondulées ou lobées que l’on peut cueillir une par une. Les salades dites “feuilles de chêne” (vertes ou rouges) sont tendres et sans beaucoup de goût. On peut encore citer la “Lollo Rossa”, décorative avec ses feuilles frisées mais particulièrement insipides.

Les salades ne sont pas exigeantes en engrais particulier. Des apports excessifs d’engrais riches en azote favorisant la formation des feuilles risquent de donner des salades excessivement chargées en nitrates nocifs pour la santé.

Ce qui importe pour la salade, surtout en début de croissance, est de la protéger des limaces friandes de ses feuilles tendres. Celles-ci sont d’autant plus dangereuses qu’elles sont minuscules et quasi invisibles. Tellement nombreuses, elles peuvent éliminer des rangées de jeunes pousses en une seule nuit, surtout par temps humide. Le moyen le plus écologique de s’en protéger est de répandre de la cendre de bois autour des jeunes plants. Mais encore faut-il en disposer et renouveler l’opération après chaque pluie.

Le traditionnel granulé du commerce à bas de métaldéhyde est plus efficace mais il est toxique pour les animaux utiles comme le hérisson, les oiseaux ainsi que les chiens et les chats. Il faudra donc le mettre hors de leur portée en le dissimulant sous des tuiles, par exemple.

CVR

 

La salade, c’est la santé

La salade n’a pas la noblesse du blé ou du haricot qui figurent parmi la liste des plantes indispensables à l’humanité. En effet, la salade n’a jamais sauvé personne de la famine… Et pourtant la salade est un légume d’aujourd’hui. Elle accompagne les plats les plus divers.

A ne considérer que la teneur en éléments nutritifs majeurs (glucides, protides, lipides), la salade n’a guère d’intérêt. Autrefois, on la classait même parmi les plantes médicinales. On la consomme d’ailleurs avec des aromates frais comme l’huile, le vinaigre ou des herbes aromatiques qui sont eux-mêmes des médicinaux. A la différence des produits d’origine animale, les salades n’apportent que peu de protéines. Elles ne fournissent guère d’énergie (du moins si on ne tient pas compte de leur assaisonnement !), contrairement aux fruits et aux céréales…

Alors, quels bénéfices peut-on en attendre ? Tout d’abord, elles sont exemptes de matières grasses, ce qu est tout à son avantage. Les salades sont consommées crues, donc vivantes… comme les huîtres et quelques autres légumes ! Cet état de fraîcheur préserve les vitamines et les minéraux dont les salades sont particulièrement riches. Ensuite, les salades, riches en fibres, peuvent également jouer un rôle certain dans la prévention des maladies du tube digestif. Elles contribuent à abaisser le taux de cholestérol. Enfin, du fait de leur faible concentration en nutriments, les salades ne “fatiguent” pas les organes.

Manger de la salade, c’est donc incontestablement prendre soin de soi d’une manière agréable. On ne connaît d’ailleurs guère de contre-indication sinon la colite, c’est-à-dire l’inflammation du colon.

 

 

Cet article a été réalisé avec l’aide de l’ouvrage de Jean-Paul Thorez “Les salades”, édité par Actes Sud (1999) dans la très belle collection Chroniques du potager.


 

Jardiner bio

Le plaisir du jardinage se transforme trop souvent en une lutte impitoyable contre les “ennemis” du jardin. Pucerons noirs ou verts partis à l’assaut de nos plus beaux rosiers. Limaces savourant nos salades à peine naissantes.

Et voilà donc nos braves jardiniers emportés par une modernité et pressés par l’efficacité (toute relative) qui ont oublié la grande tradition biologique. Transformés en combattants chimiques, ils sont persuadés qu’en y mettant la dose, ils arriveront à bout de ce chancre qui grignote leurs feuilles de choux, de ces taupes qui bouleversent une “si belle pelouse”, de ces herbes que l’on dit mauvaises… Et si le vrai plaisir du jardinage c’était de retrouver le chemin du bon sens et celui de l’humilité et de la reconnaissance des équilibres naturels… auxquels il faut bien sur apporter un sérieux coup de main. Mais c’est cela le plaisir du jardinage biologique.

 

Le compost

Pas de jardin bio sans son compost ! Sa fabrication en effraie plus d’un. Et pourtant, cela n’a rien de complexe. De plus, vous laissez travailler la nature à votre place puisque ce sont les organismes du sol, les vers et les microbes qui entreprennent la décomposition des déchets en compost. En plus, le compost vous permet de vous débarrasser utilement des déchets de cuisine et du jardin. Tout jardin qui se respecte se doit d’avoir son tas de compost. On peut le dissimuler dans un coin du jardin d’agrément derrière de belles larges planches aérées.

Que mettre dans son compost ? Déchets de cuisine, épluchures de légumes et de fruits, mais aussi les jeunes mauvaises herbes (non montées en graines) comme les orties, les déchets de tontes et tous les déchets végétaux.

Un bon compost est un mélange d’éléments très divers. Mais il est important de garder un certain équilibre. Les matières vertes, pleines de sève (déchets de tonte par exemple) pourrissent rapidement et deviennent une sorte de vase malodorante qu’il faut dès lors associer à des déchets secs plus lents à pourrir comme les déchets des tailles de plantes fanées. Avec l’expérience, vous serez attentifs à cet équilibre qui permet d’obtenir un produit fini riche, foncé, avec une agréable odeur de terre.

Dans le commerce, on vend des silos à compost. Mais, vous pouvez en fabriquer un vous-même tout simple en enfonçant dans le sol quatre poteaux autour desquels vous déroulerez du grillage à poule en le clouant (ou l’agrafant) pour le maintenir en place. Vous pouvez laisser une ouverture dans la partie avant afin d’en faciliter l’accès. N’oubliez pas de recouvrir le tas (d’un vieux tapis, par exemple) pour éviter le dessèchement et le protéger de précipitations excessives.

Le compost est prêt à l’emploi quand il a un bel aspect de terre foncée et quand aucun de ses éléments d’origine n’est reconnaissable.

 

A lire pour en savoir plus

L’encyclopédie du jardinage bio est le premier ouvrage de référence qui traite à la fois du bio au jardin d’agrément et au potager. Cette encyclopédie met à la portée de tous les règles essentielles de la culture bio qui permet une production saine tout en préservant la nature. Nourrir et entretenir le sol, utiliser des plantes adaptées, savoir arroser, renoncer aux engrais artificiels, faire son compost, faire la différence entre les insectes nuisibles et utiles, multiplier soi-même les plantes… voilà les premiers principes du jardin bio pour tous.

 

Encyclopédie du jardinage bio • Larousse en association avec Nature et Progrès • 416 pages illustrées • 45,41 EUR.

 

 

Bon à savoir

L’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement (IBGE) organise un “Week-end découverte des jardins des maîtres composteurs” les 7 et 8 juin à Bruxelles - Infos : 02/775 75 75, www.ibgebim.be

Le réseau éco-consommation a réalisé deux fiches pratiques très bien conçues (n°30 et 85) sur le compost. A consulter via leur site : http://www.ecoconso.org  ou à demander au 071/300 301.

 

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