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Tourisme (7 juillet 2005)

 

Du musée d’Afrique Centrale à l’arboretum de Tervuren

 

Aller à Tervuren pour visiter l’exposition "La mémoire du Congo" qui se déroule en ce moment au musée d’Afrique centrale, c’est vraiment une bonne idée. Mais cette commune mérite vraiment qu’on y consacre une journée d’été.

 

Elle a un charme fou, cette commune de Tervuren située à 12 kilomètres de la Grand Place de Bruxelles. Elle a d’ailleurs été la chouchoute d’une quantité de souverains de nos contrées, depuis bientôt 10 siècles. Si on s’y rend en tram, on a une chance, le week-end, de voyager dans un des ancêtres bichonnés par les bénévoles attachés au Musée du Tram à Woluwé. En voiture, on se rangera autour de l’éléphant qui symbolisait le chocolat Côte d’Or à l’exposition universelle de 1935 et acheté tout exprès pour prendre une place parfaitement indiquée en face du musée. Et à vélo, on a 10 km de piste cyclable pratiquement ininterrompue depuis le Square Montgomery. Attention, ça monte ! Quel que soit votre moyen de transport, lorsque vous arrivez au bout de l’avenue de Tervuren vous pourrez admirer la grande et toute nouvelle fontaine peuplée d’animaux aquatiques, africains et musiciens à la fois.

 

Du musée à l’arboretum

Le musée n’est pas un château : personne n’y a jamais vécu. Il a été voulu par Léopold II pour exposer ce que l’on appelait alors l’œuvre coloniale et surtout faire connaître les richesses que l’on pouvait en tirer. Finalement ce musée est un écrin luxueux et anachronique de style Louis XVI pour des fétiches, des tam-tams et des objets souvent étranges et fascinants. Il laisse une belle place à la faune et à la production agricole et minière d’Afrique Centrale. On y trouve du marbre partout et un buste de Léopold II au milieu de la cour où, quand le temps le permet, la cafétéria sort les meubles pour vous offrir dehors des plats et sandwiches à l’Européenne, mais aussi des mets africains bien plaisants. En sortant du musée, descendez à travers le parc, magnifique en toutes saisons. Vous longerez les pièces d’eau, pourrez voir la petite chapelle St Hubert et en face, les écuries en fer à cheval de Charles de Lorraine. Vous êtes ici en bordure de la forêt de Soignes. Si vous traversez le village en remontant vers Notre-Dame-au-Bois, vous arriverez à l’arboretum planté à la fin de son règne par Léopold II : 460 variétés d’arbres de tous les continents. C’est un plaisir sans fin dans le calme.

 

La mémoire du Congo

L’équipe du Musée d’Afrique Centrale n’a pas donné dans la facilité en choisissant d’illustrer la période coloniale à l’occasion des 175 ans de la Belgique. L’exposition, ouverte jusqu’au 9 octobre 2005, est comme un journal ouvert. Pour tout voir, entendre, lire et regarder, de fond en comble, il faudrait quatre ou cinq heures. Mais on peut aussi se promener et ne s’arrêter qu’aux endroits qui nous attirent. On a le choix : la visite commence par un retour dans une très longue Histoire mal connue pour arriver à l’indépendance. Les acteurs s’expriment, Belges comme Congolais, coloniaux et colonisés, via des interviews enregistrées et filmées, au travers de quantités de thèmes. La culture, la hiérarchie, le travail, la vie quotidienne, les excès et la scolarisation, la musique, la fabuleuse richesse du sol et du sous-sol est traitée avec rigueur. Le diamant, l’uranium, le cuivre dont on retrouve déjà des traces dans l’histoire du pays depuis le 6e siècle, le café, le caoutchouc, l’ivoire aussi, et l’huile de palme. Pas étonnant que le Congo ait eu autant d’attrait.

Pourtant, de 1908, quand le Congo cesse d’être la propriété privée de Léopold II pour devenir une colonie belge, jusqu’à l’indépendance en 1960, il ne s’est passé que 58 ans. Partout les émotions et les sentiments sont palpables. La fierté, la révolte, la crainte, la soumission, le courage, l’orgueil ne sont pas toujours du même côté. Entre la période parfois féroce de la colonisation léopoldienne et la fuite des colons qui ont abandonné là leurs biens et parfois pire, après 1960, il est impossible que cette exposition fasse l’unanimité. Elle ne sera jamais complète et ne pourra être que trop aimable selon les uns ou outrageusement dure selon les autres, surtout parmi les visiteurs qui ont vécu cette époque. L’exposition "Mémoire du Congo" est un travail important pour une Institution qui veut se rénover et être demain un nouveau centre de savoir sur l’Afrique Centrale.

 

Monique Vrins

 

Musée Royal d’Afrique Centrale Leuvensesteenweg 13 3080 Tervuren, 02/769 52 00, educulture@africamuseum.be , www.africamuseum.be

Ouvert du mardi au vendredi de 10 à 17h - WE de 10 à 18h. - Tickets d’entrée : expos + collections permanentes : prix plein 8 EUR.

 

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