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Tourisme (1er juillet 2004)

 

Entre nature et culture : la Picardie

Si le temps des vacances vous a donné l’occasion de flâner du côté de Tournai ou de Mouscron, “l’accent picard” vous aura accompagné tout au long de votre balade. Mais peu de Belges savent que le “domaine picard” s’étend bien au-delà puisqu’il couvre la plus grande partie du Nord-Pas-de-Calais jusqu’à Amiens, capitale de la région française Picardie.

Lire ci-dessous :

Roses de Picardie

Recettes de Picardie

Un voyage en Picardie, c’est un séjour tout en contraste, entre nature et culture dans un pays dont la proximité invite au court séjour. Côté nature, la réputation de la côte picarde et de ses longues plages ainsi que de la baie de Somme et la réserve naturelle du Marquenterre n’est plus à faire. On sait moins par contre que l’intérieur du pays est couvert du plus grand ensemble de forêts d’Europe et qu’il est traversé de nombreux canaux, de milliers de rivières et d’étangs. Côté culture, la Picardie française ne manque pas d’atouts avec un patrimoine historique remarquable de châteaux et de cathédrales ainsi que de nombreuses manifestations comme le Festival des forêts à Compiègne, les nuits de feux à Chantilly, le festival musical des cathédrales…

Quand les cathédrales étaient en couleurs

 

Amiens surgit au milieu de la campagne et, sitôt qu’on en parle, on évoque immédiatement sa cathédrale. Avec ses 145 mètres de long et une voûte qui monte à 42 mètres, elle est un des plus haut et plus vaste édifice jamais construit au Moyen Age. Étape sur le chemin de Compostelle, elle fut introduite dans la liste de l’Unesco des chefs-d’œuvre de l’humanité en 1981. La cathédrale d’Amiens supporte aujourd’hui d’importants travaux de rénovation. Ceux-ci ont entre autres permit de découvrir qu’il fut un temps où les porches des cathédrales étaient en couleurs… Chaque soir, la cathédrale retrouve, grâce à des techniques sophistiquées de projection, les polychromies d’autrefois. La magie de cette “recoloration” par la lumière propose une perception tout à fait inédite de l’architecture médiévale.

On ne peut quitter Amiens sans faire le tour de ses Hortillonnages.

Sur plus de 300 ha, en plein cœur de la ville, s’étendent d’innombrables jardins “flottants”, des parcelles de terre découpées par des “rieux” ou canaux. Ce sont aujourd’hui des lieux de détente en plein cœur de la ville auxquels on accède en barque à fond plat (dite barque à cornet) mais où subsistent encore quelques maraîchers qui sont à l’origine de ces jardins.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, près de 900 maraîchers cultivaient ce territoire. Aujourd’hui, il reste une quinzaine d’hortillons qui font pousser tomates, navets, choux et autres légumes de saison en recourant au seul “pouvoir de la nature” et dont chacun peut profiter puisque tous les samedis matin, le traditionnel marché sur l’eau se tient au pied de la Cathédrale.

Il faut savoir aussi qu’il y a une trentaine d’années, une rocade (bretelle d’autoroute) menaçait de faire disparaître les hortillonnages. L’un des habitants, Nisso Pélosof ne l’entend pas de cette oreille. Avec le soutien d’autres amoureux de la nature, il crée l’association de protection et de sauvegarde des hortillonnages et obtient le retrait de ce projet. C’est ainsi qu’ aujourd’hui, les hortillons (maraîchers), leur syndicat et de nombreux bénévoles s’emploient à préserver tout ce qui fait la richesse et l’originalité de ce marais fascinant. Ils guident dans le dédale de rieux dans les traditionnelles barques à cornet. Si aujourd’hui, ces dernières sont équipées d’un moteur électrique (silence!), elles sont les répliques des barques utilisées depuis des siècles.

 

Un pays de jardins

La Picardie est un pays où l’eau ne manque pas, ni, par conséquent les jardins qui ont fait de cette région l’une des plus importantes en production maraîchère… mais qui aussi a permis la création de nombreux parcs et de jardins fleuris. Autour des châteaux, des abbayes, “à la française”, de vastes espaces ont été aménagés par des paysagistes célèbres (Le Nôtre, Gilles Clément…). Et autour des demeures privées, de nombreux particuliers patients et persévérants ont développés des jardins plus spontanés, “à l’anglaise” mêlant graminées, vivaces, arbustes et roses anciennes. Cette passion des jardins fait partie du patrimoine de la région Picardie.

 

Ainsi, classé parmi “les plus beaux villages de France”, Gerberoy (dans la région de Beauvais) avec ses maisons en pans de bois, possède un charme particulier, envahi par les rosiers grimpants qui prolifèrent aux quatre coins du village. Témoins des nombreux conflits franco-anglais dont témoignent les vestiges du château et de la collégiale, entretenu par la volonté de ses habitants, c’est aujourd’hui un lieu paisible où flâner en songeant au peintre Henri Le Sidaner, proche des premiers impressionnistes, qui venait y peindre régulièrement au début du siècle après avoir développé son art dans la ville de Bruges.

 

A voir également deux autres exemples de jardins remarquables qui se situent plus au Nord (au-dessus de Abbeville) à la limite du Nord-Pas-de-Calais : le jardin de Maizicourt et les jardins de Valloire.

Maizicourt est un parc paysager, privé mais ouvert au public, de 8 ha au milieu duquel on trouve un petit château du XVIIIe siècle. Roses, hydrangeas, bordures de buis… mais surtout une succession de jardins à thèmes qui vont du plus maîtrisé au plus sauvage: jardin géométrique, potager, paysager, bois et jardin sauvage qui finit par se confondre avec le bois et la campagne environnante.

Quant au jardins de Valloire, dans le prolongement des bâtiments de l’Abbaye ils mettent en valeur une collection unique de plus de 4.000 espèces d’arbres et arbustes. Deux mille rosiers roses sont également rassemblés dans un vaste espace aménagé à la française et respectant l’esprit des moines cistercien qui occupaient autrefois ces lieux. Le blanc et le rose y dominent. Plantes médicinales et légumes accompagnent les roses. On y trouve aussi un jardin à l’anglaise, un jardin ludique pour les enfants (le jardin des cinq sens) et un jardin original inspiré du botaniste Philippe Lamarck retraçant l’évolution du monde des plantes depuis trois milliard d’années.

CVR

 

 

Plus d’informations :

Picardie. Nouvelle édition du Guide Bleu (Hachette).

Internet : www.franceguide.com ; www.picardietourisme.com

www.jardins-de-valloires.com ; www.jardinsdemaizicourt.com


 

Roses de Picardie ( 1er juillet 2004)

 

1916. Frappé par le contraste entre les combats terribles de la guerre et la vision tranquille d’une Française de la Somme prenant soin de ses rosiers, le soldat britannique Frederic-Edward Weatherley écrivit un hymne à la paix et à l’amour…

 

“Des roses s’ouvrent en Picardie

Essaimant leurs arômes si doux

Dès que revient l’Avril attiédi

Il n’en est de pareille à vous !

Nos chemins pourront être un jour écartés

Et les roses perdront leurs couleurs,

L’une, au moins gardera pour moi sa beauté

C’est la fleur que j’enferme en mon cœur !”

 

Mis en musique par le compositeur anglais Haydn Wood, “Roses de Picardie” fut enregistré par près de 300 artistes en anglais et en français, de Sydney Bechet à Yves Montand, en passant par Ray Ventura et The Platters. Aujourd’hui, “The Rose of Picardy” est aussi une rose créée par le rosiériste anglais David Austin.

Avec cinq pétales d’un rouge profond touché de rose, “The Rose of Picardy” est de la famille des roses anglaises. Elle mêle le charme et le parfum des roses anciennes avec l’extraordinaire floraison des rosiers modernes.

 

Présentée officiellement en Angleterre le 24 mai dernier, elle vient d’être baptisée aux jardins de Valloires en présence de la Duchesse de Gloucester, célébrant ainsi les 100 ans de l’Entente Cordiale entre la France et l’Angleterre. L’Entente Cordiale est, rappelons-le, cet accord signé à Londres le 8 avril 1904 qui devait régler les différends qui divisaient depuis longtemps la France et l’Angleterre dans leurs colonies. Depuis lors, l’entente entre les deux pays a subi bien des hauts et des bas. Mais la proximité, les échanges culturels et commerciaux et, malheureusement, les deux guerres mondiales font que leur avenir est inextricablement lié. La passion des roses, tellement présente dans les jardins de Picardie, rejoint ainsi la culture et l’histoire sur cette terre qui a gardé les traces d’une histoire mouvementée.

CVR

 

(1) La “rose de Picardie” sera mise en vente au printemps 2005.

 


 

Recettes picardes

 

Ficelle picarde

Ingrédients : 6 crêpes salées - 3 tranches de jambon - une tasse de béchamel aux champignons - gruyère râpé.

Sur une crêpe, placer une demi-tranche de jambon, une grosse cuillerée de sauce et un peu de gruyère râpé. Roulez les crêpes, les ranger dans un plat à four. Napper légèrement de crème fraîche, saupoudrer de gruyère râpé et faire gratiner.

 

Lapin au cidre de thiérache

Ingrédients : 1 lapin - 1 l de cidre brut - 100 g de beurre - 1 cuillère d’huile - 4 échalotes - 2 cuillères à soupe de confiture de groseilles - 1/2 feuille de laurier - 2 belles branches de thym égrainées - sel, poivre.

 

Faire revenir les morceaux de lapin dans le beurre et l’huile, bien les colorer de chaque côté, ajouter les échalotes entières, les faire revenir, mettre une cuillère de farine, thym, laurier, sel, poivre.

Mouiller avec le cidre et laisser cuire 20 à 25 mn selon la grosseur. Après cuisson, déposer le lapin dans une terrine et réserver au chaud. Pendant ce temps, lier le jus de cuisson avec la farine et la groseille que l’on aura préalablement travaillés avec une cuillère en bois. Rectifier l’assaisonnement.

Garnir de quartiers de pommes sautés au beurre.

 

Macarons d’Amiens

Les macarons d’Amiens sont plus moelleux que les macarons traditionnels. Ils ont toutefois le classique bon goût d’amande.

 

Ingrédients : 250 g de poudre d’amandes - 200 g de sucre - 1 cuillerée à soupe de miel - 2 blancs d’œufs et 1 jaune - 1 petite cuillère de vanille en poudre - 1 cuillère de gelée d’abricot ou de pomme - 1 petite cuillère d’extrait d’amande amère.

 

Mélanger dans une terrine la poudre d’amandes, le sucre, le miel, la vanille, et le jaune d’œuf.

Incorporer progressivement les blancs d’œufs montés en neige.

Le mélange doit avoir une consistance proche de la pâte d’amande. Vous n’aurez peut-être pas besoin de mettre la totalité des blancs.

Ajouter la gelée d’abricots et l’extrait d’amande amère et laisser reposer 8 h au réfrigérateur.

Rouler la pâte en boudin de quatre centimètres de diamètre, couper des tranches de 2 cm d’épaisseur, les ranger sur une plaque à pâtisserie beurrée.

Faire cuire 20 mn à four modéré (170 °ou thermostat 5/6), les macarons doivent rester dorés, mais ne pas brunir.

 

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