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Social (21 septembre 2006)

 

Bénévolat

 

Une simplification pour les allocataires sociaux

 

 

Le travail volontaire n'a pas d'incidence
sur le montant des prestations sociales
octroyées aux allocataires sociaux
si les indemnités perçues dans le cadre
du volontariat restent dans les limites strictes
prévues par la nouvelle loi.

 

La nouvelle loi relatives aux droits des volontaires simplifie la situation des allocataires sociaux désirant consacrer une partie de leur temps à des activités de volontariat (1). Qu’en est-il concrètement?

 

 

Les personnes en incapacité de travail (2)

Jusqu’à présent, la personne en incapacité de travail qui désirait s’engager dans une activité régulière de bénévolat devait demander l’accord préalable à son médecin conseil (3).

Dorénavant, cette personne ne doit plus obligatoirement obtenir une autorisation de son médecin-conseil avant d’entamer une activité volontaire (exclusivement au sens de la nouvelle loi). Mais nous conseillons fortement aux personnes concernées de prendre contact avec leur médecin-conseil pour lui demander son autorisation. En effet, celle-ci offre une meilleure protection juridique et permet aux intéressés d’éviter des surprises désagréables.

Le médecin-conseil devra juger si l’activité volontaire est compatible avec l’état général de santé de l’intéressé. Pour ce faire, la Mutualité chrétienne a conçu un formulaire que l’intéressé complétera et remettra au service des médecins-conseil de sa mutualité (4). Il y mentionnera les coordonnées de l’organisation ou de l’association à laquelle il offre ses services de manière bénévole, les activités qu’il y exerce très concrètement et le régime de travail qui lui sera applicable. Dans certains cas, le médecin-conseil prendra contact avec la personne pour la rencontrer avant de se prononcer.

Précisons que les indemnités perçues dans le cadre du volontariat ne sont pas considérées comme un revenu pour autant que le volontariat ne perde pas son caractère non rémunéré conformément aux dispositions de la loi sur les droits des volontaires.

 

Les chômeurs indemnisés et les prépensionnés

Le chômeur indemnisé et le prépensionné ne sont plus obligés d’attendre une autorisation pour exercer un volontariat. Ils doivent simplement en faire la déclaration préalable et écrite auprès du directeur de leur bureau de chômage. Celui-ci peut toutefois interdire l'exercice de l'activité volontaire avec conservation des allocations de chômage ou ne l'accepter que moyennant certaines restrictions, s'il peut prouver que :

1. L'activité en question ne présente pas les caractéristiques du volontariat au sens de la loi.

2. L'activité, par sa nature, sa durée et sa fréquence ou en raison du cadre dans lequel elle s'inscrit, ne présente pas ou plus les caractéristiques d'une activité habituellement exercée par des volontaires dans la vie associative.

3. La disponibilité du chômeur pour le marché du travail s'en trouverait réduite.

A défaut de décision dans un délai de deux semaines à compter de la réception d'une déclaration complète, l'exercice de l'activité non rémunérée avec conservation des allocations est réputé accepté. Une décision éventuelle portant interdiction ou limitation, prise après l'expiration de ce délai, n'a de conséquences que pour l'avenir, sauf si ladite activité n'était pas exercée à titre gracieux.

Par ailleurs, les indemnités perçues dans le cadre du volontariat ne sont pas considérées comme un revenu pour autant que le volontariat ne perde pas son caractère non rémunéré conformément aux dispositions de la loi.

 

Les personnes bénéficiant de revenus de l’aide sociale

Les personnes percevant un revenu d’intégration, une allocation d'aide aux personnes âgées ou un revenu garanti aux personnes âgées peuvent, elles aussi, se livrer à des activités de volontariat, tout en conservant leurs allocations sociales à condition de ne pas dépasser les limites légales en matière d’indemnités des activités de volontariat. Les conditions d’accès seront fixées par arrêtés.

JD

(1) Loi du 3 juillet 2005 relative aux droits des volontaires. MB du 28 août 2005.

(2) Article 100, §1er de la loi relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités, coordonnée le 14 juillet 1994. Ces dispositions concernent les personnes relevant du régime des travailleurs salariés. Une procédure similaire entrera en application très prochainement dans le régime des indépendants.

(3) Article 100, §2 de la loi relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités, coordonnée le 14 juillet 1994.

(4) Le formulaire “demande d’autorisation au médecin-conseil de la mutualité pour le travailleur volontaire” est disponible au service des médecins-conseils de votre mutualité. Vous pouvez aussi le télécharger sur www.mc.be ou l’obtenir en téléphonant gratuitement au 0800 10 9 8 7.

 

Vous avez dit volontariat?

La loi relative aux droits des volontaires définit clairement ce qu’on entend par volontariat, qui est concerné, quelles associations et organisations sont visées.

 

Le volontariat est légalement défini comme toute activité :

exercée sans rétribution ni obligation,

exercée au profit d'une ou de plusieurs personnes (autres que celle qui exerce l'activité), d'un groupe, d'une organisation ou de la collectivité dans son ensemble,

organisée par une organisation autre que le cadre familial ou privé de celui qui exerce l'activité,

et qui n’est pas exercée par la même personne et pour la même organisation dans le cadre d'un contrat de travail, d'un contrat de services ou d'une désignation.

La loi régit le volontariat exercé sur le territoire belge ainsi que celui qui est exercé en dehors de la Belgique mais organisé à partir de la Belgique, à condition que le volontaire ait sa résidence principale dans notre pays.

Le volontaire est toute personne physique qui exerce une activité de volontariat au sein d’une organisation. L'esprit de la loi est cependant d'écarter de la notion de volontaire les pompiers volontaires, les gardiennes d'enfants, les professeurs rémunérés, les personnes au pairs, les stagiaires en vue de l'apprentissage d'une profession libérale, les ALE,...

L'organisation est toute association de fait ou toute personne morale de droit public ou privé, sans but lucratif, qui fait appel à des volontaires. Les asbl et les sociétés à finalités sociales correspondent à ce profil, donc aussi les mutualités, à la différence d'autres types de société comme les SA ou les SPRL. Sont en outre exclus de la notion d'organisation le cercle des parents et amis. Par contre, la loi s’applique également aux associations momentanées (un comité créé pour organiser une fête de quartier, par exemple).

Par conséquent, n’est pas considéré comme du volontariat au sens de la présente loi le fait, par exemples, de prodiguer des soins à un parent malade ou d’aider un proche à rénover sa maison.

Les indemnités perçues

dans le cadre du volontariat

Par principe, le volontariat est exercé sans rétribution. Toutefois, il arrive que le volontaire ait des frais liés à son activité bénévole et que l’organisation décide de les lui rembourser.

 

Le chapitre VII de la nouvelle loi décrit les conditions et limites dans lesquelles le remboursement des frais peut être consenti par l’organisation, de telle manière que le volontaire ne doive pas payer de cotisations sociales ou des impôts sur ces sommes.

La loi prévoit deux systèmes de remboursement des frais :

Soit l’organisation paie une indemnité forfaitaire. Dans ce cas, le volontaire n'est pas tenu de prouver la réalité et le montant de ses frais pour autant que le montant total des indemnités perçues n'excède pas 27,92 euros par jour et 1.116,71 euros par an. Ces montants sont liés à l’indice pivot des prix à la consommation 103,13 et seront indexés.

Soit le volontaire apporte la preuve de tous les frais réellement consentis pour son activité bénévole (factures, preuves de paiement, tickets de caisse…). Dans ce cas, le montant est exonéré, sans aucune limite.

ATTENTION : le volontaire ne peut pas cumuler les deux systèmes durant la même année. Lorsqu’il est actif dans différentes organisations qui lui remboursent ses frais, il doit opter partout pour le même système.

 

Lorsqu'il est actif dans différentes organisations qui lui remboursent ses frais, il doit opter partout pour le même système.  Pour évaluer si le volontaire dépasse ou non le montant maximum autorisé, il faut additionner tous les montants forfaitaires qu'il a perçus dans les différentes organisations où il est actif.

Si le volontaire perçoit des indemnités forfaitaires supérieures à l'un des montants prévus par loi, les sommes perçues ne sont pas considérées comme des défraiements mais comme des revenus professionnels et sont donc imposables et soumis à cotisations sociales.  Il en va de même si le volontaire n'est pas en mesure de justifier tous les frais réels qu'il a encourus.

JD

 

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