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Social (2 octobre 2008)

 

La pauvreté nuit à la santé

Le constat n’est pas neuf : les inégalités en matière de santé s’accentuent au sein des pays occidentaux. Et c’est invariablement aux dépens des populations socialement défavorisées. La Mutualité chrétienne (MC) a souhaité objectiver le constat, non pas sur base d’un échantillon mais bien de façon systématique.

 

Le groupe des moins favorisés a un risque de décès dans l’année

de 45% supérieur par rapport au groupe des mieux nantis.

 

L’étude que la Mutualité chrétienne vient de finaliser couvre en effet l’ensemble de ses membres, leurs données administratives et leur consommation en soins de santé (1). Même si les constats ne font que confirmer ces inégalités bien connues, ils n’en restent pas moins frappants.

 

Inégalités face à la mort

Lorsqu’on ventile la population en cinq groupes ou classes de ‘valeur’ croissante (échelle établie selon les statistiques de revenus fiscaux déclarés au niveau des quartiers où tout un chacun réside), le groupe au revenu le plus faible vit nettement moins longtemps que le groupe le plus riche. Des études exploitant les données des enquêtes de santé par interview l’ont déjà clairement démontré. Notre étude vient confirmer ce constat sur base des données des 4,5 millions de membres des MC : toutes choses étant égales par ailleurs, le groupe le moins favorisé a un risque de décès dans l’année de 45% supérieur par rapport au groupe des mieux nantis. Par contre, ces derniers meurent plus souvent à domicile (fréquence de 32% plus élevée).

Ceci pourrait en partie être expliqué par le fait que les individus issus des classes moins favorisées peuvent moins se permettre des services d’aide et de soins à domicile. Un autre élément explicatif pouvant être qu’elles peuvent moins compter sur un réseau social pour les aider dans la gestion de leur vie quotidienne à domicile. Ou encore, que leur lieu d’habitation se prête moins à des soins de qualité.

 

... et face à la maladie

Se trouver en bas de l’échelle sociale a une influence sur la santé mentale.

Comme les enquêtes de santé l’ont bien démontré, les populations défavorisées ne vivent pas seulement moins longtemps, elles se retrouvent aussi en mauvaise santé subjective nettement plus tôt dans leur vie. Notre étude en apporte les preuves objectives.

Ainsi, la fréquence de maladies pulmonaires comme la bronchite chronique et obstructive (BPCO) ou les troubles cardiaques est d’environ 15% supérieure parmi les populations pauvres, et ce par rapport aux plus riches. Nous savons que le tabagisme y est plus fréquent et de plus longue durée, et que le régime alimentaire y est en général moins sain.

Ces groupes courent également un risque plus important de tomber en incapacité de travail, voire en invalidité prolongée. Pour ces deux événements, le gradient social est relativement fort. Ainsi, la classe la plus défavorisée présente un risque de tomber en invalidité au cours de l’année, qui est de 66 % supérieur à celui de la classe la plus favorisée.

Sont en cause les conditions matérielles de travail moins favorables avec un travail physique plus dur. Mais également les conditions psycho-sociales de travail qui ont un impact sur le risque d’incapacité et d’invalidité. Le manque de contrôle de la charge de travail et le manque de reconnaissance sont autant de facteurs de risque d’infarctus et d’autres affections.

 

La santé mentale

Se trouver en bas de l’échelle sociale a également une influence sur la santé mentale. Au-delà des conditions psycho-sociales de travail, d’autres facteurs liés à la précarité sont cause de stress et de mal-être. Ainsi, la catégorie des revenus les plus faibles a un taux de consommation d’antidépresseurs supérieur de 14 % à celui de la catégorie des revenus les plus élevés. Le gradient social est beaucoup plus marqué pour les admissions en service psychiatrique, avec un risque deux fois plus important pour ceux qui appartiennent au groupe le plus défavorisé (par rapport au groupe le plus favorisé).

Par ailleurs, les troubles mentaux sont de plus en plus souvent une cause d’invalidité.

 

Pas de prévention sans espoir

Ces groupes de population ayant une espérance de vie en bonne santé de quinze, voire vingt ans inférieure à celle des classes élevées, manifestent également une moins bonne adhésion aux principes et programmes de prévention et de dépistage. En tout état de cause, moins on croit en un avenir positif, moins on sera motivé à suivre les conseils en matière de prévention.

Les dépistages du cancer du sein et du cancer du col touchent moins bien les classes défavorisées, où le taux de participation est de 15 à 20 % inférieur à celui des classes supérieures. Pour ce qui est du recours aux soins dentaires préventifs, l’écart est même de 36 %.

 

Médicament, moins chers

Une manière de réduire ses frais de santé est de recourir aux médicaments génériques et moins chers. Qu’en est-il des écarts de consommation entre classes sociales ? Etonnement, il n’y a quasi pas de différence, même après avoir tenu compte des différences d’âge et de sexe entre les classes. Ces résultats sont à mettre en perspective avec ceux d’une étude récente réalisée par le CRIOC (Centre de recherche et d’information des organisations de consommateurs). Selon cette étude, les consommateurs issus des groupes sociaux précaires et moyens déclarent plus souvent ne pas connaître les médicaments génériques et les percevoir plus négativement. Ils doutent de leur efficacité, de leur prix, de leur composition et de la facilité d’obtention et de prise.

 

L’inégalité
n’est pas une fatalité

Moins on croit en un avenir positif, moins on sera motivé à suivre les conseils en matière de prévention.

Tous les résultats concordent : à mesure que l’on descend le long de l’échelle sociale, on voit les indicateurs de santé se dégrader. Il est clair que les causes de ce phénomène dépassent de loin le domaine de l’accès et de la qualité des soins de santé. Différents modèles explicatifs existent. Parmi ceux-ci, le modèle des causes sociales distingue les facteurs structurels des facteurs culturels.

Les facteurs structurels ont trait aux conditions de travail (charge, niveau d’autonomie, etc.), de logement (espace, salubrité, etc.) et d’environnement (sécurité, qualité de l’air, etc.). Les groupes moins favorisés peuvent aussi moins compter sur leur réseau social en cas de difficultés et ont, de manière générale, moins d’autonomie et de contrôle quant à leur vie sociale et professionnelle. Tous ces éléments sont générateurs de stress et d’anxiété, qui ont un impact négatif sur l’état de santé d’un individu.

Quant aux facteurs culturels, il s’agit des pratiques et attitudes qui influencent la santé. Les catégories plus défavorisées fument davantage et depuis plus longtemps, mangent moins de fruits et légumes, ont davantage de problèmes d’obésité, et ont des pratiques sexuelles moins sûres. Outre l’impact des facteurs matériels et psychosociaux, d’autres facteurs, tels que l’accès à l’information quant aux bonnes pratiques en matière de santé, peuvent être à l’origine de ces différences comportementales.

Une politique de réduction des inégalités devra donc forcément s’attaquer à beaucoup de facteurs en même temps et ce, de manière concertée et intégrée. C’est bien le message clé du travail réalisé en 2007 par la Fondation Roi Baudouin.

Plus récemment encore, l’OMS a lancé le défi de combler le fossé en une génération, en s’attaquant aux déterminants sociaux de santé (lire l’article ci-contre).

La Mutualité chrétienne a également lancé différentes initiatives pour s’attaquer aux inégalités au sein de sa propre population de membres. Le but est d’optimiser l’accès aux soins et à l’information pour les membres les moins favorisés, en mettant l’accent sur une communication adaptée et une simplification de certaines procédures administratives. Cela passe également par une meilleure prise de conscience du problème au sein de la Mutualité afin d’être particulièrement attentifs aux personnes socialement défavorisées.

Hervé Avalosse,

Olivier Gillis,

Koen Cornelis,

Raf Mertens

 

(1) “Inégalités sociales de santé : observations à l’aide de données mutualistes”. Hervé Avalosse, Olivier Gillis, Koen Cornelis, Raf Mertens. Département Recherche et Développement – ANMC - septembre 2008.

La version longue de cette enquête est disponible sur le site Internet www.mc.be (rubrique Infos et actualités/MC-Informations).

 


 

“Le droit à la santé

ne peut se marchander”

En septembre 1978, sous la houlette de l’OMS et de l’UNICEF, les représentants de 137 pays se sont réunis à Alma Ata, au Kazakhstan. Leur ambition était de permettre à tous les individus d’accéder à un niveau de santé acceptable, au plus tard en l’an 2000. Leurs travaux ont accouché d’une déclaration, baptisée “déclaration d’ Alma Ata”.

A l’occasion du 30ème anniversaire de cette déclaration, la Plate-forme d’action Santé et Solidarité souhaite rappeler que le droit à la santé ne se marchande pas.

La Plate-forme d’action Santé et Solidarité est une initiative portée par de grands syndicats, des mutualités, des réseaux d’associations, des ONG et des académiciens (1). Elle dénonce les conséquences néfastes d’une politique néolibérale menée dans les secteurs de la santé et du social. Elle défend une gestion solidaire de la santé et l’idée que la santé est un droit universel.

Dans le cadre du 30ème anniversaire de la Déclaration d’Alma Ata, la Plate-forme d’action organise un important Forum les 17 et 18 octobre prochains à Bruxelles.

 

Le droit à la santé
dans le monde

Le vendredi 17 octobre, de 14h à 17h30, veille d’une grande journée de mobilisation (voir ci-contre), le groupe de travail Nord-Sud de la Plate-forme organise à Anderlecht un séminaire sur le droit à la santé au niveau international.

Trois thèmes seront abordés : la santé et l’égalité sociale, la commercialisation et la privatisation des soins de santé, les ressources humaines et les conditions de travail dans le secteur des soins de santé. De nombreux conférenciers venant d’Equateur, d’Afrique du Sud, d’Inde et des Philippines seront présents. Les exposés se dérouleront en anglais (traductions vers le français et le néerlandais).

Le séminaire a lieu à l’Auditoire Jaumotte de l’Hôpital Erasme à 1070 Anderlecht (métro «Erasme»). Une rencontre festive suivra au Beursshouwburg de 19h à 22h30 au 20-29, rue A. Orts à 1000 Bruxelles (métro “Bourse”). Exposés et intermèdes musicaux avec le groupe Combo Créole.

La participation à cette journée est gratuite. Il faut néanmoins s’inscrire par mail à info@intal.be ou en téléphonant au 02/209.23.50.

 

(1) Pour en savoir plus sur la Plate-forme d’action Santé et Solidarité, surfez sur www.sante-solidarite.be

 

Santé pour tous

Le lendemain, samedi 18 octobre, de 9h30 à 18h, la “Santé pour tous” sera au centre du Forum de mobilisation organisé à la Faculté de médecine de l’UCL à Woluwé-St-Lambert.

En matinée, après une introduction, seront organisées des rencontres sur trois grands sujets :

l La politique des médicaments : Qu’est-ce qu’une politique rationnelle du médicament aujourd’hui ? Pourquoi les médicaments sont-ils si chers ? Avec François Sumkay (MC), Ivan Vandermeeren (Mutsoc), Pierre Chevalier (GRAS) et Dirk van Duppen (Médecine pour le Peuple).

l Les inégalités sociales et accessibilité aux soins de santé : Quels sont les obstacles à l’accessibilité aux soins de santé ? Quels sont les facteurs sociaux déterminants de la santé ? Avec, entre autres, Michel De Jaer (Mut soc), Raf Mertens (MC), Sara Willems (Ugent) et Michel Pettiaux (Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté).

l Les conditions de travail du personnel soignant : Dans quelle mesure, les conditions de travail influencent-elles une politique de santé en général et la qualité des soins de santé dans les différentes structures (MRS, Hôpital,soins à domicile,..) ? Avec, entre autres, Jean-Marie Léonard, Johan Fobelets (LBC), Colette Jacob (AFIS), Emma Manuel (President of the Alliance of Health Workers, Philippines).

Après quelques bons plats venus d’ailleurs et savourés le temps de midi, les rencontres se poursuivront sur les sujets suivants :

l Soins de santé primaires : Débat autour des valeurs fondamentales de la première ligne. Avec, entre autres, Jan De Maeseneer (European Forum for Primary Care), Micky Fierens (LUSS asbl), Linda Wittevrongel (Wijkgezondheidscentra) et Bart Criel (ITG).

l Commercialisation et privatisation des soins de santé : Avec, entre autres, Olivier Remy (LBC), Sebastien Robeets (CNE) mais aussi des témoignages des Pays-Bas et de Belgique.

Des invités internationaux en provenance des Philippines, de Grande-Bretagne, d’Equateur, de Cuba,... participeront aux débats de la journée.

De 16h30 à 18h, place à la synthèse des travaux et au débats avec nos représentants politiques. Avec, entre autres, Laurette Onkelinx (Ministre des Affaires sociales et de la Santé Publique), Catherine Fonck (Ministre de la Santé, de l’Enfance et de l’Aide à la Jeunesse de la Communauté française) et Steven Vanackere (Ministre flamand de la Santé et du bien-être).

La journée se clôturera de manière festive.

Plus d’informations et inscription à cette journée sur www.sante-solidarite.be


 

Les inégalités

“tuent à grande échelle” dans le monde

Rendu public à la fin du mois d’août dernier, le rapport émanant d’une Commission de la très sérieuse Organisation Mondiale de la Santé (OMS) établit un diagnostic brutal, surprenant même pour ceux qui ont l’habitude de parcourir la littérature habituellement “enveloppée” des grandes organisations internationales, sur les inégalités de santé à travers le monde.

Ce document de 256 pages intitulé «Combler le fossé en une génération» (1), résultat de trois années de recherche, affirme d’emblée : “La répartition inégale des facteurs qui nuisent à la santé n’est en aucun cas un phénomène naturel : elle résulte des effets conjugués de politiques et de programmes sociaux insuffisants, de modalités économiques injustes et de stratégies politiques mal pensées.”

 

 

 

 

Des soins de santé accessibles : un bien de base qui fait

dramatiquement défaut dans beaucoup de régions du monde.

 

La justice sociale,
une question de vie et de mort

Au Japon ou en Suède, on peut espérer vivre plus de 80 ans, en Inde 63 ans, mais moins de 50 ans en Afrique. Les différences de santé sont aussi très importantes à l’intérieur d’un même pays. Un enfant né dans une banlieue de Glascow (Ecosse) aura une espérance de vie inférieure de 28 ans à un autre enfant né à peine 13 kilomètres plus loin, dans une banlieue confortable. Monique Begin, Professeure à l’Université d’Ottawa, deux fois ministre de la Santé et du Bien-être social affirme : “Le Canada aime bien clamer haut et fort que sept ans de suite, l’ONU nous a considéré comme le pays au monde qui bénéficie de la meilleure qualité de vie. Tous les Canadiens en jouissent-ils ? La réponse est non. La vérité est que notre pays est si riche qu’il réussit à masquer la réalité de la soupe populaire dans ses villes, celle des logements inacceptables (un sur cinq), celle des taux de suicide très élevés des jeunes Inuits. Ce rapport nous sort de notre léthargie et nous incite à agir pour être à la hauteur de notre réputation.” C’est que, si la croissance économique permet d’améliorer le revenu dans de nombreux pays, l’augmentation de la richesse nationale ne suffit pas à améliorer la santé : «Faute d’une répartition équitable des avantages, la croissance nationale peut même exacerber les inégalités… La justice sociale est une question de vie et de mort.”

L’OMS estime que la réduction des inégalités passe donc par une amélioration des conditions de vie quotidienne. Un logement de qualité, de l’eau propre, des services d’assainissement, des soins accessibles, l’accès à l’éducation et à la culture sont des biens de base : “Ces biens et services, affirme l’OMS, doivent être mis à la disposition de tous, sans considération de solvabilité. Voilà pourquoi, en l’occurrence, c’est le secteur public plutôt que la loi du marché qui garantit une offre et un accès adéquat…”.

De la même manière, la Commission de l’OMS «considère les soins de santé comme un bien commun et non comme un produit commercial. Presque tous les pays à revenu élevé organisent leur système de santé autour du principe de couverture universelle (à la fois pour le financement et la couverture des soins)…» L’ensemble de la population doit pouvoir bénéficier du même éventail de prestations : “Rien ne justifie que les autres pays, y compris les plus pauvres, n’aspirent pas à la couverture universelle des soins de santé s’ils reçoivent un appui suffisant à longue échéance.”

La Commission prône encore le financement du système de santé par l’impôt ou l’assurance universelle obligatoire : “Les faits plaident avec force pour un système de soins de santé financé par des fonds publics. Il est notamment crucial de réduire au maximum les dépenses directes par l’usager. La politique de paiement direct par l’usager dans les pays à revenu faible ou moyen s’est traduite par une diminution globale de l’utilisation des soins et une dégradation des résultats sanitaires. Les systèmes de santé donnent en effet de meilleurs résultats sanitaires s’ils reposent sur le modèle des soins de santé primaires, respectent l’équilibre entre la promotion de la santé et la  prévention d’une part, et les interventions curatives d’autre part, avec un bon système d’orientation vers les niveaux de soins plus spécialisés.

 

Entre le marché
et l’Etat social

Dans tous les pays, il est primordial d’augmenter les fonds publics pour financer une action portant sur l’ensemble des déterminants sociaux de la santé, depuis le développement de l’enfant et l’éducation jusqu’aux soins de santé, en passant par les conditions de vie et de travail : “L’expérience montre que le développement socio-économique des pays riches a été solidement soutenu par des infrastructures financées par l’Etat et des services publics devenant progressivement universels.

La santé n’est pas un bien négociable. C’est une responsabilité du secteur public. 

Comme les marchés ne peuvent fournir les biens et services indispensables de façon équitable, le financement par l’Etat exige du secteur public qu’il assure un encadrement solide et consente des dépenses suffisantes. Cela suppose un impôt progressif, car il est attesté qu’une redistribution même modeste contribue bien davantage à résorber la pauvreté que la croissance économique seule.”

Quant au rôle du marché, la Commission estime que “La santé n’est pas un bien négociable. C’est une question de droits et c’est une responsabilité du secteur public. C’est pourquoi les ressources pour la santé doivent être équitables et universelles.”

En effet, selon l’OMS, l’expérience montre que la commercialisation de biens sociaux essentiels comme l’instruction et les soins médicaux engendre des inégalités en santé. Le secteur public doit prendre les choses en main pour une réglementation nationale et internationale efficace des produits, des activités et des circonstances qui nuisent à la santé ou créent des inégalités en santé. En effet, tous les secteurs de l’activité humaine peuvent avoir une incidence sur la santé : les finances, l’éducation, le logement, l’emploi, les transports, la santé publique…Il est donc important de mesurer les effets de ces activités sur la santé et faire en sorte qu’elles se complètent au lieu de se contredire. Ainsi, par exemple, “une politique qui encourage activement la production, le commerce et la consommation sans restriction d’aliments riches en graisses et en sucre au détriment de la production de fruits et de légumes va à l’encontre de la politique de santé, qui recommande de consommer relativement peu d’aliments riches en graisses et en sucres…”

“Cette tâche, précise l’OMS, exige un secteur public puissant, déterminé, capable et suffisamment financé» s’écartant ainsi franchement de la vulgate néolibérale généralement défendue par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economique.

Christian Van Rompaey

 

(1) Commission des déterminants sociaux de la santé : “Combler le fossé en une génération”. Lire le résumé (en français) du rapport (en anglais) sur www.who.int/publications/fr/ 

 


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