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Social (15 novembre 2007)

 

La démocratie au travail

Les élections sociales se dérouleront en mai 2008 dans près de 6.000 entreprises. Elles concernent 1,3 million de travailleurs qui vont élire leurs délégués syndicaux au conseil d’entreprise et dans les comités de prévention et protection du travail. La Belgique, pays démocratique politique, a la chance d’être aussi une démocratie sociale.

 

 

Le conseil d’entreprise et

le comité de prévention et

de protection au travail

se réunissent une fois par mois.

 

Du 5 au 18 mai 2008, dans 6.000 entreprises, des centaines de milliers d’hommes et de femmes vont élire des collègues pour les représenter dans les instances de participation : le conseil d’entreprise (CE) et le comité de prévention et protection du travail (CPPT).

Comme pour les élections politiques, les candidats et candidates aux élections sociales se présentent sur des listes. Ici, elles sont déposées par les organisations syndicales reconnues : la CSC, la FGTB et la CGSLB. Mais, à la différence des élections politiques, les élections sociales sont ouvertes à tous les travailleurs, quelle que soit leur nationalité. Et si beaucoup de citoyens ne connaissent pas leurs conseillers communaux, la plupart des travailleurs connaissent bien leurs délégués syndicaux, leur action et les valeurs qu’ils défendent. 

 

CE et CPPT

Dans toutes les entreprises et institutions, les élections pour le CPPT ont lieu pour autant que l’entreprise ait occupé au moins 50 travailleurs en 2007. Et dans les entreprises qui ont occupé en moyenne au moins 100 travailleurs en 2007, on procède également à l’élection du CE. Sous certaines conditions, cette règle s’applique aussi à un ensemble d’entreprises plus petites, mais qui ont des liens entre elles et qui totalisent ensemble 50 ou 100 travailleurs.

Au total, ce seront 3.000 conseils d’entreprise et 6.000 comités pour la prévention et la protection du travail qui seront renouvelés ou institués en mai prochain.

Concrètement, le CPPT permet d’agir sur toutes les matières qui concernent la sécurité et le bien-être au travail : des problèmes de dos aux risques liées au maniement de produits dangereux en passant par le stress, le harcèlement moral ou les questions d’environnement… Au CE, sont traitées les questions relatives à la politique de l’emploi, la politique du personnel, la formation, mais aussi la situation économique et financière et les perspectives d’avenir de l’entreprise. Les délégués élus au CE peuvent donc agir sur les grandes orientations de leur entreprise.

 

6.000 entreprises de tous secteurs

Les élections sont organisées tant dans l’industrie et les services marchands que dans le secteur non marchand (hôpitaux, écoles, mutualités...). Elles concernent également les services publics où le personnel n’a pas de statut syndical spécifique : c’est le cas, par exemple, pour les sociétés de transport urbain et régional (la STIB, le Tec, De Lijn, les compagnies aériennes), les sociétés de logement social, les filiales des entreprises publiques autonomes, les asbl communales, les CPAS, la Loterie nationale, les bases militaires étrangères (le Shape), etc. En revanche, il n’y a pas d’élections sociales dans le secteur de la construction; la participation des travailleurs s’y fait par le biais de la délégation syndicale qui possède les mêmes compétences que le CPPT, quel que soit le nombre de travailleurs occupés dans l’entreprise (donc aussi dans les entreprises de moins de 50 travailleurs). Dans les entreprises de construction occupant plus de cent travailleurs, la délégation syndicale a les mêmes droits et compétences que le CE élu légalement.

 

Ouvriers, employés et cadres

Toutes les catégories du personnel – les ouvriers, les employés et les cadres – sont concernées par les élections sociales. Le personnel de direction ne participe pas au scrutin. Les cadres, en revanche, sont directement concernés. Et, à chaque élection, la proportion de candidats et d’élus sur les listes syndicales augmente; c’est particulièrement vrai à la CSC où le GNC (Groupement national des cadres de la CNE) organise son action syndicale. Il faut noter aussi qu’un collège électoral distinct pour les cadres n’est prévu que pour l’élection des CE et pour autant qu’il y ait au minimum 15 cadres dans l’entreprise. Dans certaines entreprises, il existe également un collège «Jeunes».

La procédure pour l’organisation des élections sociales est extrêmement stricte. Elle dure 150 jours calendrier et est fixée en fonction de la date choisie par l’entreprise pour organiser ces élections – qui, en 2008, doivent être organisées entre le 5 et le 18 mai. Pratiquement, cela signifie que la procédure commence entre le 7 et le 20 décembre 2007 : à cette date, l’employeur doit entamer la concertation sur la procédure électorale avec les représentants des travailleurs sur les établissements concernés, les dates proposées, la composition du personnel de direction et des cadres. Le dépôt des listes de candidats est prévu entre le 11 et le 24 mars 2008.

 

La CSC, premier syndicat dans tout le pays

Lors des précédentes élections sociales, en 2004, la CSC était le premier syndicat pour l’ensemble du pays, mais aussi le premier syndicat dans chaque Région : la Wallonie, Bruxelles et la Flandre.

De plus, elle devance largement les autres organisations syndicales pour toutes les catégories de travailleurs : 60% des sièges et des voix chez les employés (représentés par la CNE), la majorité absolue chez les ouvriers, plus de 60% des mandats dans le collège électoral «jeunes» et, chez les cadres, une belle première place avec 42,5% en 2004, loin devant la Confédération nationale des cadres.

 

 

Se lever pour les autres!

Avoir entre 18 et 65 ans (25 ans pour le collège “Jeunes”) et compter au moins 6 mois d’occupation dans l’entreprise : telles sont les conditions pour être candidat aux élections sociales. Mais il faut surtout être solidaire, constructif, responsable et, comme le dit la CSC, être prêt à se lever pour les autres!

Pour que la démocratie sociale existe, il faut que des femmes et des hommes acceptent de s’engager. «Vous vous êtes toujours levé pour les autres? Osez. Devenez candidat-e CSC», interpellent les affiches de la campagne de recrutement de la CSC. Ces visuels montrent des enfants qui se révoltent contre ce qui leur semble une injustice : qu’ils se voient privés de leur terrain de jeux ou qu’ils réclament des cours de natation. Un autre visuel montre ces enfants devenus adultes et prêts à s’engager pour défendre les droits de leurs collègues.

 

Un fort sentiment de justice

Car ce qui anime la plupart des délégués, c’est un fort sentiment de justice : «J’ai toujours été dérangée par les injustices. En 2004, j’ai été candidate et élue sur la liste CSC. J’apprécie beaucoup le fait d’avoir, depuis lors, le droit de parler à la direction quand quelque chose ne va pas, pas pour mon propre compte, mais pour les autres», explique Sara Grigis, déléguée CSC-Bâtiment et industrie aux carrières Carmeuse d’Aigremont. «Au quotidien, je compare parfois mon job de délégué à celui d’un assistant social. On doit régler pas mal de problèmes qui concernent l’usine, mais les collègues s’adressent à nous aussi pour des problèmes personnels», renchérit Chebaiki Adnasal, délégué syndical et représentant au CE pour la CSC Energie-Chimie chez Dayco, à Ghlin. C’est aussi l’avis de Chantal Nélis, déléguée CSC-Alimentation et Services chez Steppes Services, une société de titres-services à Liège : «Quand je défends un cas, c’est comme si c’était ma situation, comme si c’était moi. Dans des situations extrêmes, il faut néanmoins pouvoir admettre que certains travailleurs sont dans l’erreur et leur dire les choses franchement».

 

Des formations et un encadrement

Pour faire face à ces problèmes souvent délicats, les délégués ne sont pas seuls; ils peuvent compter sur l’aide et le soutien de leurs permanents de centrale. Et ils bénéficient de formations syndicales assurées durant les heures de travail. Cela permet d’obtenir des informations pointues, des conseils judicieux et de bénéficier d’échanges d’expériences très constructifs entre délégués de diverses entreprises. «Il y a maintenant chez nous une vraie concertation sociale, constate Anetta Verstraeten, déléguée CNE chez Adecco à Bruxelles. C’est pour moi un rôle très enrichissant, qui m’a permis d’emmagasiner pas mal de connaissances dans les matières sociales».

Etre délégué, c’est donc un vrai boulot. «Tous les mercredis après-midi, je suis libre pour répondre aux questions et demandes. Mais s’il y a une urgence, on peut me joindre sur mon GSM et je fais le maximum pour y répondre, explique Chantal Nélis. Je passe chez la personne après le travail. Ma famille me soutient et j’arrive à mettre des limites pour ne pas trop déborder sur ma vie familiale. C’est une question d’organisation».

 

Et pourquoi pas vous ?

Les personnes qui pourraient être intéressées par un mandat de délégué syndical à la CSC, mais se posent encore un certain nombre de questions, peuvent appeler la ligne candidat de la CSC : 078/150.555.

Elles peuvent également consulter le site Internet www.devenezcandidatcsc.be. A la fois informatif et ludique, il explique, dans les grandes lignes, l’objectif et l’organisation des élections sociales. Il précise ce qu’est le boulot du délégué, l’appui qu’il peut attendre de la CSC. De plus, il permet à chacun de tester sa fibre syndicale en proposant quatre tests interactifs où l’internaute peut se mettre dans la peau d’un délégué CSC confronté tour à tour aux ratés d’une machine à café, à une collègue qui raconte sa vie, à une négociation salariale avec la direction et à l’élaboration d’un slogan percutant pour défendre l’égalité salariale entre hommes et femmes. Tout cela avec une bonne dose d’humour, car il en faut aussi dans la vie syndicale !

 


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