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Médias (18 septembre 2008)

 

 

L’Internet, compagnon du quotidien

 

 

 

 

 

Avec l’Internet participatif,

les internautes partagent leurs passions, créations, connaissances, blagues de potache...

Ils créent un tissu de relations virtuelles.

 

Avec l’avènement du ‘Web 2.0’, Internet est venu s’introduire dans nos vies et s’est imposé dans nos espaces professionnels mais aussi privés. Telle une auberge espagnole, on trouve de tout dans la nouvelle auberge numérique. C’est l’internaute qui désormais alimente le Web. De simple consultant, il est devenu producteur de contenus. L’Internet d’aujourd’hui devient le lieu où se développent nos réseaux sociaux.

Qu’ils s’appellent Youtube, Dailymotion, Flickr, Wikipédia, MySpace, Facebook ou même eBay, tous ces sites devenus célèbres sont alimentés et consultés seconde par seconde par des milliers, des millions d’internautes. Ils sont devenus les symboles de l’Internet participatif. Ils correspondent à ce besoin des internautes de partager avec d’autres passions, créations, connaissances, blagues de potache, humeurs et états d’âme. Bref, ces sites permettent de se créer un tissu de relations, d’être en réseau.

“Le Web, anciennement fournisseur de contenus, s’oriente dans sa version 2.0, vers la fourniture en ligne de services de mutuellisation, mettant désormais le focus sur le partage des ressources personnelles et la validation de celles-ci au sein d’un réseau collaboratif appelé aussi ‘réseau social’”, analyse Michel Berhin dans un dossier que l’asbl Média Animation a consacré à ce sujet (voir encadré) intitulé judicieusement “Internet, c’est vous”.

 

Web 2.0?

Cela fait près de 4 ans que le concept de Web 2.0 circule pour parler de l’évolution qu’a pris Internet ces dernières années. Mais que met-on derrière ce terme chiffré (2.0) habituellement utilisé pour parler de mise à jour de logiciels?

Le Web 2.0 c’est d’abord une évolution technologique. On désigne ainsi les nombreuses applications permettant aux internautes de produire facilement du contenu et d’interagir entre eux. Ainsi, les sites d’hébergement des blogs qui mettent à disposition des internautes des plateformes simplissimes afin de créer leur espace personnel en quelques clics et sans connaissances informatiques particulières. Les blogs du Web 2.0 ‘remplaceraient’ les sites personnels du Web 1.0 qui nécessitaient des connaissances du langage html.

L’encyclopédie Wikipédia (1) rédigée par toute une communauté d’internautes fait aussi partie de la manne Web 2.0 et marque une évolution par rapport à une encyclopédie en ligne comme Britanica par exemple.

Le Web 2.0, est ensuite très certainement une révolution sociale. La Toile alimentée par tous est aussi commentée par tous. On s’y crée un ou des réseaux d’amis et de connaissances, certes virtuels (2) mais avec lesquels on tisse des liens parfois plus étroits et entretenus plus régulièrement que dans la “vraie” vie. On retrouve ses copains d’école ou d’unif’ perdus de vue sur Facebook (3), on s’échange les dernières vidéos d’actualité grâce à Youtube et Dailymotion, on partage ses photos sur Flickr… Ce sont les internautes qui tissent eux-mêmes leur Toile.

 

L’UCL part à la recherche de ses anciens

A la manière du site de réseautage Facebook, l’Université catholique de Louvain (UCL) propose à ses anciens de s’inscrire sur son nouveau réseau UCLbook.

A l’origine Facebook a été créé par un diplômé d’Harvard, Marc Zuckerberg, pour retrouver ses potes de fac’. Bien vite, le site a grandi. Fort apprécié des trentenaires (mais pas seulement), il regorge de groupes d’anciens et de photos de classes aussi drôles les unes que les autres. Forcément, sur Facebook s’est créé un groupe d’anciens de l’UCL mais aussi d’anciens de COMU ou autres facultés. L’UCL n’a pas voulu être en reste de ce réseau Facebook et a récemment décidé de lancer son propre site.

Il est vrai que l’UCL a toujours privilégié le contact avec ses anciens. Il était donc logique qu’elle lance son UCLbook. L’objectif du site est de développer un réseau de 50.000 “Alumni” sur les 130.000 potentiels avec à la clé une série de services. Les membres pourront consulter un annuaire, recevoir une newsletter qui les informera des événements qui font l’actualité de l’UCL, avoir un accès au réseau de services emploi, recevoir de l’information sur les formations continues. Le mode d’emploi est assez simple: il suffit de se rendre sur le site www.uclouvain.be/alumni et d’encoder son nom, prénom et sa date de naissance.

Infos: www.uclouvain.be/alumni

 

Une Toile vivante

Pour décrire le tournant pris par le Net, plutôt que d’utiliser le terme de Web 2.0, certains préfèrent parler de living web: la Toile vivante. “Et ce qui rend la Toile vivante, c’est tout simplement nous, écrivent Stephen Levy et Brad Stone dans le Newsweek (4). Notre présence sur les lignes à haut débit est constante et obligatoire.”

Certains parlent d’évolution positive des modes de communication grâce à la Toile. La ‘génération Internet’, née après 1977 environ, utilise de manière naturelle Internet au quotidien tant pour apprendre que pour jouer, communiquer ou encore travailler. N’hésitant pas, par exemple, à utiliser leur profil personnel de Facebook pour inviter leurs “amis” à un événement professionnel.

Selon une étude publiée par l’EIAA (European Interactive Advertising Association), les internautes belges passent 75 % de leur temps en ligne pour des raisons personnelles, c’est-à-dire pour entretenir leurs relations sociales ou pour leurs loisirs (5). Avec une moyenne de 12,2 heures passées sur Internet par semaine, on peut dire que la Toile s’est imposée dans le quotidien des Belges. Toujours selon cette même étude, on apprend encore que 83% des internautes européens interrogés ont déclaré ne pas pouvoir vivre sans au moins une activité en ligne. Vivre sans Internet devient donc impensable pour de plus en plus d’Européens ! Internet commence même à détrôner petit à petit la télévision. Peut-être parce que la télévision, média passif, ne permet pas l’interactivité et la participation proposée par Internet.

Il est clair que cette évolution n’aurait pas pu avoir lieu sans une démocratisation des prix du matériel informatique mais aussi sans la généralisation des lignes à haut débit (adsl) dans les familles.

Devant un tel phénomène, les critiques vont bon train: chronophage, l’Internet participatif ne produirait que du vide, une communication sans information. D’autres mettent en garde contre le caractère virtuel des réseaux de connaissances forgés sur le Web, voire même le danger d’addiction comparable à l’addiction aux jeux. On parle également des dangers d’atteinte à la vie privée. Si l’on sait, ou devrait savoir, que toutes nos données ainsi publiées sur le Net sont récupérées à des fins commerciales, on doit rester vigilant sur l’usage nuisible que certaines personnes pourraient faire des photos ou informations personnelles déposées sur la Toile.

La Toile n’est plus un endroit où aller voir, où consulter passivement des informations. Internet aujourd’hui est LE lieu où l’on peut créer, s’exprimer, rencontrer d’autres personnes, étendre ses propres horizons. “Désormais, le centre de gravité d’Internet est l’utilisateur lui-même. C’est lui qui place le contenu sur la Toile, le crée, le diffuse, le commente ou le sanctionne, écrit l’équipe de Média Animation en introduction de son dossier (6). L’internaute est devenu l’émetteur central de l’information. “Internet est devenu l’espace par excellence de l’expression populaire et individuelle. On laisse dans cet océan des banalités, une goutte de sa singularité.” Bref, aujourd’hui la Toile vivante, c’est vous, c’est nous qui la tissons.

Françoise Robert

 

(1) Lire “Wikipédia pour tout savoir sur tout?” dans En Marche du 20 septembre 2007, http://www.enmarche.be/Societe/Vie_quotidienne/Wikipedia.htm

(2) Lire aussi “Des relations sur un mode virtuel” dans En Marche du 20 février 2008, http://www.enmarche.be/Societe/Information/mode_virtuel.htm

(3) Facebook s’est d’ailleurs imposé comme leader des sites de réseaux sociaux en Europe. Le nombre de personnes qui ont visité Facebook en juin 2008 en Europe était de 35,2 millions, plus du triple par rapport au même mois l’an dernier.

(4) “La révolution du Web 2.0”, dossier du Courier International n°826, septembre 2006.

(5) www.eiaa.net

(6) “Internet c’est vous. Les nouvelles pratiques de l’Internet social”, dossier de Média Animation. Voir encadré.

 

 

Internet c’est vous

Les nouvelles pratiques de l’Internet social

Média Animation asbl consacre son 4e numéro de la Collection “Les dossiers de l’éducation aux médias” à Internet. Sous le titre “Internet c’est vous. Les nouvelles pratiques de l’Internet social”, ce dossier permet de mieux comprendre les bouleversements à l’œuvre sur la Toile.

La première partie de ce dossier est consacrée aux nouvelles pratiques de l’Internet. De nombreux auteurs expliquent ce que l’on peut trouver dans cette gigantesque auberge numérique. Yves Collard présente le site de réseautage MySpace, particulièrement prisé par les jeunes, ainsi que le très célèbre site Youtube qui propose des vidéos à “clips-larigot”. Il nous conte l’épopée d’eBay, un site d’achat-vente en ligne de particulier à particulier “qui divertit ou enrichit plus de 2 millions de membres en Belgique”. Daniel Bonvoisin analyse quant à lui le marché des sites de rencontre tel Meetic. Michel Berhin présente Wikipédia: “un vaste chantier de partage du savoir au bénéfice du plus grand nombre”. Yves Collard nous montre ensuite la réalité économique de l’Internet aujourd’hui. Un véritable marché où rachats, concentration, diffusion de contenus, rentabilité sont de mise. La “guerre des gros” est impitoyable. Enfin, il nous parle des règles de droits d’auteur qui sont de mise sur Internet mais qui sont malheureusement trop souvent ignorées des internautes, voire volontairement bafouées, par exemple par Google.

La deuxième partie de ce dossier est consacrée à l’univers des blogs, “une galaxie faite d’innombrables initiatives personnelles ou collectives, éphémères ou durables, d’adultes ou d’enfants, qui se regroupent, bon gré, mal gré, derrière cette drôle d’interjection. Chroniques des quotidiens moroses, récits de voyage, fanzines militants, confessions intimes, bons conseils, nouvelles de fiction, lieux de rencontre, laboratoire d’identités… les blogs sont tout et leur contraire…”

 

“Internet c’est vous”, dossier n°4 de l’éducation aux médias, 94 pages, 14 EUR (port compris).

A commander à Média Animation asbl, 100 av Mounier à 1200 Bruxelles, 02/256.72.33, info@media-animation.be


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