Médias
(15 mars 2012)
L’apprentissage des
langues, uniquement pour les Wallons ?
L’importance
de la maîtrise des langues n’est plus à démontrer. De surcroît, dans un pays
trilingue… Souvent à la traîne dans ce domaine par rapport à leurs voisins
du nord du pays, les Wallons ont, depuis quelques mois, un outil à leur
disposition pour apprendre les langues nationales et l’anglais. Et les
Bruxellois, là-dedans ?
Wallangues,
c’est le nom de la plateforme Internet wallonne pour l’apprentissage des
langues. Lancée en novembre dernier, elle s’adresse aux Wallons de plus de
18 ans. Grâce à son côté ludique, son succès est déjà confirmé. Près de
90.000 personnes ont rejoint, en quelques mois, ces cours virtuels.
L’apprentissage de quatre langues y est proposé : les trois langues
nationales, à savoir le français, le néerlandais et l’allemand, et, en plus,
l’anglais. Généralement, une à deux langues sont suivies et celle qui arrive
en tête est le néerlandais, suivie de l’anglais.
Le principe est
simple : une inscription sur le site Internet suffit. Wallangues propose
alors un test pour se situer dans la maîtrise de la langue choisie. Après
avoir déterminé son niveau (selon les cotes européennes, allant de A1,
élémentaire à C2, avancé), l’internaute peut suivre des cours adaptés à ses
connaissances. Il peut se connecter le temps qu’il veut à Wallangues et
quand il le souhaite. Les cours se suivent en toute autonomie. Compréhension
et expression orale, grammaire, conjugaison…, rien n’a été oublié. L’élève
travaille à son rythme et de partout.
Partout? Née dans
le cadre du Plan Marshall 2.Vert, cette initiative est, pour l’instant, en
principe, destinée aux Wallons (dont l’adresse postale est demandée à
l’inscription). Heureusement, Internet, n’ayant pas de frontières, ne
s’arrête pas au découpage régional compliqué de la Belgique. De plus, il
serait dommage de ne pas faire profiter tous les Belges de cette belle
expérience. Le cabinet du Ministre wallon en charge de la formation, André
Antoine, à l’origine du projet le confirme : “L’idée est d’étendre
l’initiative aux Bruxellois. Les discussions sont d’ailleurs en cours.”
Le bi- (tri-, voire
quadri-)linguisme ne sera peut-être pas acquis totalement au terme du
parcours suivi sur Wallangues. Car la clé d’un apprentissage réussi reste
tout de même la pratique dans des situations réelles. C’est pourquoi des
cours dispensés par le Forem sont proposés pour compléter la formation
linguistique.
// VT
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Infos :
www.wallangues.be
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