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Jeunes (18 mars 2010)

Les jeunes, pas si branchés…

 

Une étude de la Fondation Travail-Université attire l'attention sur les risques du mythe de la “génération Internet”. Si les 16-24 ans aiment et pratiquent Internet, ils n'en font pas nécessairement un usage au bénéfice de leur autonomie et de leur insertion socioprofessionnelle. A la clef, un risque de fracture numérique.

 

Les jeunes, tous doués en informatique? Les 16 à 24 ans, tous aguerris aux nouvelles technologies, au point d'épater leurs vieux parents qui ont connu “la vie sans Internet”? A voir… Une étude de la Fondation Travail-Université (FTU), menée à la demande des services publics fédéraux, écorne le mythe de la génération des “natifs numériques”, ces jeunes qui sont nés dans le berceau d'Internet et ont été biberonnés aux technologies numériques de communication.

Après avoir consulté la littérature scientifique et statistique et rencontré des acteurs de terrain travaillant avec des jeunes défavorisés, les trois chercheurs font d'abord le constat suivant: pour beaucoup de 16-24 ans, toutes origines et tous niveaux d'instruction confondus, les jeux en ligne, les messageries instantanées et les réseaux sociaux constituent des formes d'utilisation d'Internet à forte dimension identitaire. En revanche, ils sont peu nombreux à manier d'autres applications d'Internet qui, pourtant, s'avèrent de plus en plus utiles pour leur insertion socio-économique et leur autonomie : recours aux services administratifs, recherche critique d'informations et commerce électronique. Beaucoup de jeunes, par ailleurs, disposent par exemple d'un GSM haut de gamme et d'une console de jeux, tout en n'ayant recours à Internet qu'épisodiquement voire très peu.

Les auteurs estiment qu'il existe une forme particulière de fracture numérique pour les jeunes qui sont quasiment “off line” ou peu connectés: ils ont, certes, une expérience des technologies de l'information et de la communication, mais celle-ci est limitée. Ils se retrouvent dépourvus lorsqu'ils doivent répondre à des attentes relatives au marché du travail, à la formation ou à l’apprentissage de l’autonomie. Pour l'équipe de la FTU, le défi de l'“inclusion numérique” passe par une série de mesures. Les pouvoirs publics pourraient notamment organiser une “formule jeunes” pour les tarifs de connexion à Internet. Les écoles de travailleurs sociaux devraient intégrer une formation à l'usage des nouveaux médias numériques interactifs. Les concepteurs de services en ligne pourraient, eux, incorporer des liens permettant aux jeunes de passer facilement d'un univers à l'autre: par exemple d'un réseau social à un horaire de transports en commun. Etc.                             

// PhL

 

 

>> Les jeunes off-line et la fracture numérique.

Les risques d'inégalités dans la génération des “natifs numériques”. Périne Brotcorne,

Luc Mertens et Gérard Valenduc •  FTU: www.ftu-namur.org  • 081/72 51 22.


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