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Jeunes (5 juillet 2007)

 

 

AFS Programmes interculturels

 

Dans un monde qui se mondialise, une ouverture d’esprit à la différence est essentielle. AFS l’a bien compris, et, depuis plus de cinquante ans, cette asbl propose à de jeunes étudiants d’effectuer un voyage de plusieurs mois dans un autre pays, pour découvrir en profondeur une nouvelle culture.

AAFS (pour American Field Service) Programmes interculturels est une asbl pluraliste, reconnue par la Communauté française et membre de la Confédération des Organisations de Jeunesse (COJ). Elle propose aux jeunes, grâce à de nombreux volontaires, des opportunités d’expériences interculturelles par le biais d’échanges internationaux. AFS s’adresse également aux familles désireuses de s’ouvrir à une nouvelle culture en accueillant un jeune étranger.

L’organisation veut ainsi permettre aux uns et aux autres (jeunes et adultes) «de développer les connaissances, les qualités et la compréhension nécessaires à l’avènement d’un monde plus juste et plus pacifique».

 

Envie de partir

«J’ai découvert AFS à un salon organisé par le SIEP (Service d’Informations sur les Études et Professions), à Bruxelles. Au départ, je voulais partir en Angleterre ou aux Pays-Bas pour parfaire mes connaissances en langues.

Mais AFS, me proposait plutôt de faire un voyage interculturel dans un pays peut-être plus lointain ou plus méconnu», raconte Bertrand, un jeune homme de 19 ans parti l’an passé en Finlande. En effet, au-delà de la langue, AFS offre aux jeunes l’opportunité de vivre et découvrir une autre vision des choses, une autre culture, un autre moyen d’appréhender et de concevoir le monde.

Pour ce faire, l’association propose ainsi différents programmes d’échanges : le programme trimestriel scolaire pour les étudiants de 15 à 17 ans, le programme annuel scolaire pour les 16-18 ans, le programme d’initiation au développement pour les 18-30 ans et enfin le service volontaire européen (voir l’encadré pour le détail explicatif de chaque programme).

La perspective de partir faire une année d’études dans un pays étranger a séduit notre jeune homme alors âgé de 18 ans. «J’allais donc rester pendant un an dans la même famille d’accueil, en allant à l’école, dans ce qui serait plus ou moins semblable à la rétho ici, ou qui serait tout du moins dans la même tranche d’âge», raconte Bertrand. «Il ne me restait plus qu’à choisir un pays, remplir un important dossier explicitant notamment mes motivations, le choix de ma destination, les raisons qui me poussaient à partir, mon intérêt par rapport aux échanges interculturels, mes hobby... Il me fallait aussi convaincre mes parents !»

 

Un investissement

En effet, une telle aventure n’est pas gratuite. Et bien que l’association insiste sur sa volonté de rendre de tels échanges accessibles à tous, il faut bien avouer que ces échanges demandent un certain investissement financier. Pour exemple, un échange annuel scolaire de 11 mois en Amérique latine, en Afrique ou en Chine revient à 5.550 euros. C’est 6.800 euros pour l’Australie et la Nouvelle Zélande. Une réduction jusqu’à 2.000 euros peut être accordée en fonction de la situation financière et familiale de chacun, et des bourses sont offertes chaque année par la Fondation AFS. Ce prix comprend cependant déjà pas mal de choses: les frais de voyage aller/retour entre le pays d’origine et le pays d’accueil, une assurance médicale complète, les frais de recherche de la famille d’accueil et de l’école, les orientations préparatoires, en cours de programme et après le retour, l’encadrement pendant toute la durée du projet, les frais scolaires obligatoires et les frais de déplacement vers l’école, les frais administratifs au niveau national et international. Reste à payer en plus de l’argent de poche, les activités ou voyages facultatifs organisés dans le pays d’accueil, les frais de passeport, visas et vaccinations.

 

Une préparation s’impose!

Finalement le choix de Bertrand s’est orienté vers la Finlande, attiré par la beauté de sa nature mais aussi par son système scolaire réputé de qualité. Avant son départ, Bertrand a suivi quelques journées de formation pour lui permettre de se questionner au sujet de son projet, de sa capacité à le mener à bien, et pour se préparer psychologiquement et matériellement à l’aventure qui l’attend. Lors de ces orientations, les jeunes reçoivent des informations sur les programmes d’AFS et participent à des mises en situation, des jeux pédagogiques, des échanges avec des jeunes déjà partis avec AFS, ainsi que des moments d’auto-évaluations de leurs compétences.

«Deux semaines avant mon départ, j’ai été mis en contact avec ma famille d’accueil. Nous avons à peine eu le temps d’échanger quelques mails avant que je fasse le grand voyage. L’aéroport était le dernier endroit où je verrais mes parents avant un an !», se souvient Bertrand. En effet, les règles d’AFS sont simples : on ne peut pas retourner dans son pays d’origine, ni voir ses parents – que ce soit dans le pays d’accueil ou dans un pays tiers – avant la fin de l’échange, sous peine de le voir s’écourter subitement. «Cela fait partie de la politique d’AFS : pour s’intégrer au maximum dans sa famille d’accueil, il faut mettre sa famille et ses amis du pays d’origine de côté quelques temps.» C’est parfois dur, et certains n’y arrivent pas, renoncent après quelques semaines ou quelques mois. Pour d’autres, il n’y a aucun problème, comme ce fut le cas de Bertrand.

 

Un échange interculturel, c’est un challenge

«C’est aussi ça, un échange interculturel», renchérit-il. «Se laisser soi-même un peu en suspens pour être à même de recevoir plus, et aussi devoir surmonter toutes les difficultés que cela amène. Un échange interculturel, c’est un challenge. Il faut savoir quitter les siens, s’intégrer dans une nouvelle famille – parfois il y a un frère ou une sœur jaloux –, une nouvelle culture, de nouveaux mœurs. Il faut savoir s’adapter à la langue, à la nourriture, aux conditions climatiques, à la manière d’être des gens, de se conduire, de s’habiller. Un échange interculturel, c’est entrer de façon concrète dans un vrai esprit d’ouverture à la différence, de compréhension par rapport aux valeurs d’autrui – ainsi qu’à la notion même de valeur – et de savoir appliquer ces différences à soi-même, les faire siennes.»

Mais l’étudiant en partance n’est pas laissé seul face à l’adversité. En effet, AFS s’attache à soutenir l’étudiant avant, pendant et après l’échange interculturel. Avant, par le biais de formations qui permettent aux jeunes de se préparer à leur départ. Lors du séjour, le jeune aura dans sa communauté d’accueil un contact avec une personne bénévole à qui il peut faire appel et qui l’accompagne tout au long de son expérience. Les régionales AFS du pays d’accueil organisent aussi durant l’année des journées d’activités. De plus, dans chaque pays partenaire, un bureau de permanents est joignable 24h sur 24 en cas de besoin. Enfin, de retour en Belgique, AFS propose des week-ends de retrouvailles.

«C’était vraiment un très bonne expérience. Je souhaiterais à tout le monde d’en vivre de pareilles. Vivre une telle aventure nous fait vraiment penser d’une manière différente. On voit les choses différemment après être revenu. Avant de partir, AFS nous avait prévenus : le plus dur serait le moment de quitter le pays d’accueil ! Cela c’est effectivement vérifié pour moi ! Je garde toujours contact avec ma famille d’accueil et mes amis de Finlande. J’ai très envie d’y retourner...»

Gauthier Wilmet,

stagiaire

Pour en savoir plus : AFS Programmes Interculturels asbl,

bd Brand Whitlock 132 à 1200 Bruxelles, info.please@afs.org,

tél : 02/743.85.40. Visitez le site d’AFS francophone sur www.afsbelgique.be ou AFS International sur www.afs.org.

 

Les différents programmes proposés par AFS

Le programme trimestriel scolaire

Le programme trimestriel est considéré comme un Erasmus «junior» dans le sens où il permet à un étudiant âgé entre 15 et 17 ans (en 3ème ou 4ème secondaire au moment de l’inscription, en 4ème ou 5ème secondaire durant l’année d’échange ) de passer un trimestre dans une famille d’accueil et de fréquenter une école dans un autre pays européen. L’étudiant réintègrera son école d’origine dans l’année où il se trouve à la fin de ce trimestre, et passera les mêmes examens que ses condisciples.

 

Le programme annuel scolaire

Le programme annuel scolaire permet à un jeune étudiant âgé de 16 à 18 ans d’effectuer un échange interculturel de 11 mois dans un des nombreux pays proposés sur tous les continents. L’étudiant devra s’intégrer dans une famille d’accueil et dans un milieu scolaire, mais contrairement au programme trimestriel, il refera une année scolaire complète déjà effectuée dans son pays d’origine. C’est donc une année «perdue» scolairement parlant,

mais ô! combien gagnée du point de vue humain.

 

Le programme d’initiation au développement

Ce programme est destiné aux personnes âgées entre 18 et 30 ans souhaitant séjourner pour une période de 4 ou 11 mois dans un pays (en Amérique latine, Asie, Afrique ou Océanie) afin de participer à une action locale de développement (dans le domaine des soins de santé, de l’alphabétisation, l’encadrement d’enfants des rues…).

Aucune formation particulière n’est requise pour effectuer ce programme, mais une formation intensive dans la langue du pays destinataire devra être suivie. Un intérêt pour le développement et une motivation au travail d’équipe de la part de l’étudiant sont jugés indispensables par AFS.

 

Le service volontaire européen

Le service volontaire européen a été créé et est entièrement subsidié par la Commission européenne. Il est géré par le BIJ (Bureau International de la Jeunesse), agence nationale en Communauté française des programmes jeunesse de la Commission européenne. L’étudiant (âgé entre 18 et 30 ans) désireux de vivre une expérience interculturelle, en s’investissant personnellement dans un projet local de développement social et en apprenant la langue du pays d’accueil, peut le faire via AFS, qui est une des organisations reconnue par le BIJ.


 

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