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Familles (16 juin 2011)

 

Survivre à son couple par l’entraide

Depuis vingt-cinq ans, les groupes Espérance aident des hommes et des femmes à passer le cap de la séparation de leur couple. En leur proposant, en groupe, une écoute, un soutien, des orientations ou des activités culturelles ou récréatives. Marie, Bernadette et Josiane témoignent.

Quittée après quarante ans de mariage, “sans avoir rien vu venir”, Josiane a trouvé un soutien inestimable, à ses yeux, au sein des groupes Espérance qu’elle a fréquentés pendant cinq années. “Ces groupes d’entraide m’ont vraiment aidée à tenir la tête hors de l’eau. A vingt ans, je suis passée de l’autorité parentale à l’autorité maritale. Je poursuivais ainsi une vie où il fallait rendre compte de tout, de tous ses faits et gestes. Prendre des décisions seule à plus de soixante-ans n’est pas une mince affaire. Sans parler du sentiment de solitude ou des problèmes pratiques vécus au quotidien. Que fait-on quand il y a une panne, qu’il faut bricoler ceci ou cela? Les groupes n’offrent pas seulement un lieu ou l’on peut s’exprimer et être entendu. On peut aussi y trouver des conseils pour régler tel ou tel problème pratique, voire recevoir un coup de main bienvenu”. Aujourd’hui, Josiane vit  une nouvelle relation amoureuse. Son principal souci? La concilier avec sa liberté retrouvée et aujourd’hui appréciée.

Les personnes qui fréquentent les réunions des groupes Espérance sont en majorité des personnes qui ont été quittées, mais on y trouve aussi des personnes qui ont dû partir de leur domicile, notamment pour cause de violences. C’est le cas de Marie, pour qui rompre avec son conjoint était devenu une question de survie: “J’ai pris la décision de partir avec mes quatre enfants alors que j’étais à bout physiquement et psychologiquement, raconte-t-elle. Je me suis éloignée géographiquement de l’endroit où nous vivions. Les groupes m’ont permis de me ré-ancrer dans une autre région en rencontrant régulièrement des personnes qui pouvaient comprendre ce que je vivais puisqu’elles étaient passées par là d’une manière ou d’une autre. Voir des gens qui souffrent comme soi permet de se sentir à nouveau ‘normale’. On n’est plus seule. On voit aussi des personnes qui ont cheminé depuis la rupture, qui sont plus loin que soi dans le processus, et ça c’est encourageant”.

“Normale” à ses propres yeux, Bernadette aussi l’est redevenue grâce aux groupes Espérance. Elle s’est sentie animée d’un fort sentiment de colère au départ de son mari, sentiment dont l’ampleur l’interrogeait. “J’ai compris que la colère faisait partie du processus de deuil, explique-t-elle. Que c’est une de ses phases, comme le déni, ou la déprime. Le deuil est difficile à faire quand on a des enfants, parce qu’on est amené à avoir des contacts réguliers à leur sujet avec son ex. Aujourd’hui, j’ai progressé. Je suis sûre que je peux refaire ma vie, même si ce n’est pas encore le cas”.

 

Entraide, réflexions et loisirs

Trois types de rendez-vous mensuels peuvent être organisés aux quatre coins de la Wallonie (Nivelles, Ottignies, Braine-le-Comte, Mons, Tournai, Malmédy, Namur, Saint-Hubert) et bientôt à Bruxelles. Les premiers sont des réunions de partage et d’expression. On écoute et on est écouté, sans jugement et dans la discrétion la plus totale.

Le deuxième type de rencontres s’éloigne du thème de la séparation, pour éviter la rumination. Des sujets variés y sont abordés, en fonction de la demande. Cela va du Feng Shui, à la construction de nouvelles relations en passant par la gestion de la vie quotidienne.

S’ajoutent à ces rencontres des activités plus récréatives qui permettent de reprendre goût à une vie sociale. “Certains groupes s’organisent de manière à pouvoir accueillir les enfantsts”, explique la responsable du groupe tournaisien. Ce qui enlève un souci aux jeunes parents qui se débattent souvent avec des problèmes d’organisation rendant difficile la participation à un groupe. De manière générale, aider à “reprendre confiance en soi” est le maître-mot des activités. “Une rupture est toujours un échec. On y a cru, et il faut se résoudre à vivre sans l’autre. C’est un apprentissage, commente Henri Voets, l’une des chevilles ouvrières des groupes, vingt années de bons et loyaux services au compteur. S’il faut distinguer une évolution dans la manière de vivre cet échec, c’est qu’il y a moins de culpabilité aujourd’hui. Les couples divorcés ne se sentent plus mis au ban de la société. Mais hier, comme aujourd’hui, on relève dans certains cas une précipitation à former un nouveau couple. Ce n’est pas toujours la solution, car l’autre ne doit pas servir à combler un vide. Mieux vaut prendre son temps, même si chacun fait évidemment ce qu’il peut avec ce qu’il est”.

A souligner : certaines personnes, après avoir suivi quelques réunions, renouent avec leur conjoint. La preuve que les réunions permettent de prendre du recul et de réaliser que l’horizon n’était pas si sombre et qu’on peut encore envisager un avenir à deux, en tirant des leçons de ce qu’on a vécu et des témoignages qu’on aura entendus.

//Véronique Janzyk

 

>> Groupes Espérance 067/21.38.13 0477/30.87.28 www.divorce-esperance.be 

 

(1) Les groupes Espérance sont répertoriés parmi les groupes d’entraide par le Centre d’Information sur les Groupes d’Entraide. Infos sur www.self-help.be 

 

 

Des pastorales auprès des divorcés

Dans chaque diocèse, il existe une Pastorale des couples et des familles. Dans ce cadre, il y a de très nombreuses années déjà, des groupes de réflexion se sont constitués pour accompagner les personnes qui ont connu l’échec dans leur couple. “Ces situations de souffrance et de solitude ne sont plus des exceptions et l’expérience montre que ces personnes se sentent souvent mal à l’aise face à l’Eglise, rejetées ou même exclues. Elles ont tendance à se refermer sur elles-mêmes”, explique Marie-Claire Remacle, active au sein du groupe de réflexion sur l’accompagnement des personnes séparées, divorcées, remariées, au sein du diocèse de Liège(1). “Ces personnes peuvent apporter une grande richesse aux communautés chrétiennes. Et l’échec du couple peut devenir une occasion pour repenser sa vie, creuser et approfondir sa foi, vivre quelque chose du mystère pascal : mourir et ressusciter à une vie nouvelle. Ce serait une perte de laisser ces ‘perles’ enfouies dans le silence et l’inconnu”.

Concrètement, les groupes de chrétiens vont à la rencontre des prêtres, des catéchistes, des animateurs pastoraux, des gens engagés dans l’Eglise, pour les sensibiliser aux problèmes des personnes séparées, divorcées, et mieux les accueillir. Par ailleurs, ils proposent à ces personnes des chemins de reconstruction intérieure à la lumière des Evangiles, un lieu où s’exprimer, une écoute sans jugement, un soutien, des rencontres avec d’autres qui partagent ce chemin…

Les temps forts de cet accompagnement sont certainement les retraites, journées, et week-ends de réflexion et de ressourcement organisés à divers moments de l’année par les différentes Pastorales. Ainsi, pour ne citer que quelques exemples, chaque 11 novembre, se déroule la journée annuelle de réflexion pour les personnes séparées, divorcées, divorcées remariées à Wavreumont (Stavelot)(2). Quant au groupe pastoral du Brabant Wallon, il organise son prochain week-end de réflexion les 15 et 16 octobre prochains au monastère des Bénédictines de Rixensart(3). Et au diocèse de Tournai, l’équipe propose à la ‘Maison de Mesvin’ des journées à thèmes différents : donner du sens à l’épreuve traversée, rester parents de ses enfants… Le 22 octobre prochain, la journée de réflexion portera sur le sujet suivant : “Envisager de vivre un nouveau couple. Quel cheminement à deux et avec les enfants?”(4).

//JD

 

>> Plus d’infos auprès de la Pastorale des Couples et des Familles de chaque diocèse. Pour le Vicariat de Bruxelles : 02/533.29.44 www.vivreencoupleetenfamille.be

 

(1) Point de contact pour le groupe d’accompagnement de l’Evêché de Liège : 087/27.53.39.

(2) Le 11 novembre 2011, le thème de la journée sera : “Se pardonner à soi-même”.

(3) Infos : 02/353.13.58. - www.divorce-revivre.be

(4) Infos : 069/77.36.06. - journee.mesvin@gmail.com  

 

 

New Espérance à Bruxelles

Un groupe d’accueil pour personnes seules qui traversent la séparation ou le divorce comme une épreuve et sont en demande de soutien existe en région bruxelloise. Une réunion par mois est organisée à Woluwé-St-Lambert, suivie par une rencontre conviviale autour d’un repas.

>> Infos: 0496/70.78.48 - www.newesperance.be

 

 

// Guérir grâce à un “homme-pansement”?

Décidément, on trouve de tout sur internet! Y compris des “hommes-pansements”! On savait qu’il existait des hommes-grenouilles, des hommes du feu, des hommes de paille, des hommes à tout faire… Mais des hommes-pansements… Rien à voir avec une nouvelle marque de sparadrap en tout cas. Encore que les hommes-pansements peuvent s’avérer bien collants.

Mesdames et mesdemoiselles, c’est tout simple. Il suffisait d’y penser. Votre conjoint vous a quittée? Vous vivez très mal une rupture sentimentale? Vous voulez oublier votre chagrin, panser vos blessures, vous changer les idées? Bien entendu, vous me direz qu’il y a les amis, les copines, la famille pour cela. C’est vrai. Mais cela ne vous empêche pas de “vous offrir” un homme-pansement ! Un homme dévoué qui saura vous écouter, vous consoler, vous divertir, vous aider à tourner la page et… pourquoi pas plus si affinités. Quoi ? Vous ne connaissez personne autour de vous qui puisse jouer ce rôle? Rien de plus simple. Surfez sur www.hommepansement.com . Vous n’aurez que l’embarras du choix (si la distance en kilomètres ne vous rebute pas, le site étant français). Des messieurs vous dévoilent ce qu’ils sont prêts à vous proposer comme activités ainsi que leur grille de disponibilités. Les plus chevaleresques – ou les plus expérimentés – pourront aussi endosser le rôle de “coach rupture” pour vous conseiller, vous aider à décoder la psychologie des hommes et redorer ainsi le blason de la gente masculine. Chouette et pratique tout cela. Vraiment, qu’est-ce qu’on ferait sans internet et ses sites de rencontres? Et sans hommes-pansements surtout.

// JD

 


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