| L'enfance
pas à pas (20
février 2003)
On part en voyage!
“On a tout ? Les langes et la poussette, le chauffe-biberon et les biberons, la valise vêtements et la valise jeux, les panades du jour, le baby-phone, le lit pliant, et patati et patata... Ouille ! On allait oublier son dodla, c’est-à-dire son doudou. Quel embarquement ! Pourvu que ça en vaille la peine...”
Ce petit grandit, mais reste encore fort dépendant de tout un matériel bien utile et parfois indispensable. Un baby-phone pour se permettre une soirée en amoureux, tout en laissant l’enfant dans une chambre à l’étage. Une poussette pour éviter les maux de dos. Des vêtements en suffisance pour profiter vraiment de ses vacances et ne pas passer son temps à nettoyer les crasses de son petit. Des langes et des petits pots pour éviter de courir les grandes surfaces tous les deux jours. Etc.
“Nous avons décidé de voyager de nuit. Gaston est trop difficile, assis quelques heures dans la même position; il a besoin de bouger. C’est fatigant de ne pas dormir, mais ça nous permet de rester calmes (à l’abri de ses cris car il dort) et prudents... parce que la journée, quand il s’énerve, la tentation est souvent grande de le prendre devant et, malheureusement, les risques sont trop importants ! Évidemment, le lendemain n’est pas le meilleur jour des vacances, lui est en forme pour trois, tandis que nous...”
Clémentine
“Avec les enfants, nous ne faisons que quelques heures de route en suivant, avec une petite pause biberon pour Arthur et une collation pour les grands. Il y a toujours une bonne âme, attendrie par notre descendance, qui se propose pour chauffer le biberon du plus petit. En voiture, il pourrait être difficile, mais son frère et sa sœur l’occupent à merveille, ils se relaient pour lui donner son hochet ou un livre, pour lui faire des gratouilles ou des sourires. Des baby-sitters hors pair !”
Patrick
Le jour ou la nuit, la mer ou la montagne, l’Ardenne ou un pays étranger... : chaque famille a son propre style et ses préférences.
Parmi ces différences, une constante sera peut-être présente : la stabilité. Éviter de déménager tous les deux jours permettra à votre petit poussin de passer plus de temps à profiter de votre présence et de votre disponibilité qu’à vous regarder débarquer et embarquer et finalement être éreintés de jouer les déménageurs... Un petit de 10 mois a beau être petit, il prend énormément de place !
Ce petit bout aime les nouveautés, mais il apprécie aussi d’adopter son nouvel environnement. Et pour cela, il lui faut au moins quelques jours. Ce n’est pas plus mal... Cette exigence permettra peut-être à ses parents de souffler un peu. C’est le but des vacances, non ?
Quel plaisir que de se donner le temps de ne rien faire pour observer ce petit que l’on a fait ! Il gigote, il commence à se déplacer. Quelle joie que de lui montrer des choses, d’être dépaysé et de s’émerveiller avec lui de ses découvertes nouvelles, de le regarder vivre et chercher, d’avoir le temps et de profiter de son bambin bien plus qu’en temps ordinaire ! Il regarde tout, il commence à suivre le regard ou le doigt lorsqu’on lui montre une pomme de pain qui traîne, un chien qui aboie... “Regarde la mer, Zoé”, “Regarde la vache, Arthur”, “Regarde la fleur, Joséphine”. Bientôt, ce sera lui qui pointera le doigt en disant “meeuuh”!
Vanessa Greindl
Article extrait du Journal de votre enfant n° 10, une publication de La Ligue des familles.
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