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L'enfance pas à pas (15 mars 2003)

 

Ah! L’opposition, quand elle nous tient!

 

Durant des siècles, élever des enfants était synonyme de “dresser” des enfants. Leur personnalité “retorse”, leurs caprices et leur impulsivité devaient être étouffés pour faire place à des comportements “civilisés”, conformes aux normes éducatives du moment.

 

Ce pouvoir de l’adulte sur l’enfant a pris, au cours des siècles, différentes formes. Il est, fin des années 60, questionné fondamentalement. Les enfants, même tout petits, n’auraient-ils donc pas, eux aussi, le droit d’exprimer leurs avis et leurs opinions au sujet de ce qu’ils veulent être et devenir?

Hélas ! un malentendu de taille s’installe à ce moment-là, amenant de la confusion entre respect de la pensée de l’enfant et réalisation de ses envies, l’erreur venant de la non-prise en compte du décalage de génération entre l’enfant et l’adulte. Si l’enfant veut, souhaite, désire, il est encore bien petit pour organiser ses envies qui vont tous azimuts. Par contre, écouter ses désirs, les traiter et les examiner avec sa pensée permet de faire avec lui le tri de ce qui est profitablement concrétisable et de ce qui ne l’est pas. Certes, cela ne se fait pas sans désaccords, conflits, refus et frustrations.

Fin des années 70, le ras-le-bol face aux méthodes éducatives cassantes, qui usent encore trop souvent de blâmes ou de sévices pour dompter les personnalités des enfants, pousse, malheureusement, à jeter le bébé avec l’eau du bain. Dans l’éducation, on se met à refuser les punitions, la sévérité et tout ce qui pourrait s’assimiler au dressage. Mais on refuse également les conflits et l’idée de frustrer les enfants.

Pourtant, tout parent confronté à un loupiot de 18-20 mois ne peut faire autrement que frustrer et risquer les conflits :

“Non, tu n’auras pas ce couteau” ;

“Oui, je t’habillerai avant de sortir dans la neige”;

“Non, on ne traverse pas, tant que tu ne me donnes pas la main” ;

“Oui, je te tiens si tu vas tout près de la mare aux canards” ;

“Non, tu ne boiras pas ce verre de vin” ;

“Non, on ne frappe pas le chat”...

À tout bout de champ, il faut réagir, mettre des limites, veiller à sa sécurité, imposer la loi. Car la sienne, à cet âge, n’est nullement raisonnable. Ses projets à lui ont beau primer sur tout dans sa petite tête, neuf fois sur dix ils le mettent en danger ou ne tiennent pas compte de l’autre.

Il y a des petits qui sont tenaces. Ils affirment leur volonté et, face aux autres, mettent leurs parents dans l’embarras, hurlant à la mort, se tortillant dans les bras, faisant couler des cascades de “non”, “je veux” ou “moi”. Ah ! si ce n’était le danger et le temps qui presse, on céderait bien devant leur obstination ! Surtout en public. D’autres sont plus subtils et, avec une dose d’humour et de mimiques qui en disent long sur leurs intentions, ils vous assènent leurs “non” avec leur tête, leurs yeux, leur bouche. Ils sont très forts. Leur sécurité reste parfois alors le dernier bastion face à leur détermination, pour mettre les limites qu’il convient.

Reine Vander Linden

 

Cet article est extrait du Journal de votre enfant n° 18-19, une publication de La Ligue des Familles.

 

 

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