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 L'enfance pas à pas (21 novembre 2002)

Qu’y a-t-il dans le doudou?

Quand vous vous êtes séparés pour la première fois de votre bébé, on vous a peut-être conseillé de lui laisser un foulard ou un vêtement imprégné de votre odeur pour ne pas trop le dépayser. Son environnement habituel est, en effet, composé de stimulations, d’odeurs, de bruits singuliers.

Cet objet laissé près de votre bébé est comme un repère, parce qu’il y retrouve du familier au travers de senteurs d’abord, de couleurs et de textures ensuite si l’objet est toujours le même. Dans ce cas, il a sans doute naturellement pris le nom de “doudou” dans votre bouche. Et s’il a la vertu de rassurer votre enfant, il vous apaise vous aussi, car vous lui laissez ainsi un petit bout de vous-mêmes.

Pour certains enfants, au bout de quelques semaines, cet objet n’impose plus sa nécessité. Pour d’autres, au contraire, il devient le doudou indispensable, sous peine de crises aiguës. À chacun son style…

Mais ce qui, dès 8-9 mois, devient particulier, c’est que le doudou ancien, ou celui tout nouvellement investi, n’est plus seulement celui qui porte les souvenirs sensoriels habituels (odeurs, textures, couleurs). Il devient pour l’enfant un objet transitionnel, c’est-à-dire celui qui va l’aider à passer au-delà de la peine liée à la séparation. Il est le support des représentations qui, petit à petit, se construisent dans sa tête, celles qui lui permettent de réaliser que, parti, son parent continue néanmoins d’exister et qu’il reviendra. Le doudou se charge, à ce moment très précis, des images mentales que le jeune enfant se fait de ses figures d’attachement: son papa, sa maman… Et lui permet de supporter la transition de la présence à l’absence et d’anticiper un retour possible. Il représente, pour lui, la continuité et donc la sécurité. À noter: certains bébés investissent l’étiquette de leur nounours ; ce petit bout de tissu qui dépasse, plus que la peluche elle-même, est pour eux l’“objet” rassurant.

Pas étonnant qu’à l’âge adulte, certains anciens bébés préservent précieusement leur doudou en vitrine ! Ou que ce dernier ait parfois encore sa place sur le lit conjugal !

Il existe aussi des enfants qui se débrouillent autrement. Le doudou ne leur est pas nécessaire pour accueillir les pensées qu’ils se construisent petit à petit des présences et absences de leur père et de leur mère.

 

Reine Vander Linden


Témoignages

“Mauricio a commencé à prendre une doudouce vers 8-9 mois; à savoir un morceau d’étoffe. Il la réclamait avant de s’endormir. Tutte, doudouce et maman devenaient son trio de choc des moments câlins au salon, avant de rejoindre son lit. Puis, il a commencé à la demander également en journée. Je pouvais laver son foulard tant que je voulais, c’était la douceur du toucher qu’il recherchait. Il aimait se passer ce bout d’étoffe sous le nez; le mouvement semblait le bercer. Moi, ce va-et-vient me rappelait la façon dont, tout-petit déjà, il me caressait la peau en dessous du bras quand je l’allaitais.”

Clara


 

Cet article est extrait du Journal de votre enfant n° 8, une publication de La Ligue des familles.

 

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