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L'enfance pas à pas (20 mars 2003)

La crèche au rythme des petits bobos

“Depuis qu’il va à la crèche, Léo enchaîne rhume sur rhume. À chaque fois, il faut le garder à la maison un jour ou deux. Ce n’est vraiment pas facile de prévoir des absences au travail. Mes collègues ne semblent pas toujours croire que le petit est à nouveau malade. Elles pensent que j’exagère… Parfois, j’hésite : mon bébé n’a pas l’air dans son assiette, il n’est pas vraiment malade non plus, et puis peut-être que cela va passer. Mais, en le déposant à la crèche, je sens des reproches dans le regard de la puéricultrice… Je sais bien qu’il y a des chances qu’elle me téléphone à mon travail pour me demander de venir le rechercher…”

 

Avec des bébés, on est toujours à la merci de dame santé. Face aux petits bobos de votre jeune enfant, vous êtes souvent partagés entre l’inquiétude (aïe ! ses petits yeux brillants de fièvre, sa toux tenace, sa somnolence...) et la colère à l’égard de cette maladie qui vous tombe dessus, entre les pressions que vous subissez à votre travail et le casse-tête d’organisation auquel vous devez faire face (planifier son temps relève du tour de magie, surtout quand il est impossible, côté boulot, d’alterner absences maternelles et paternelles). Parfois, vous vous sentez responsables, voire coupables, de la maladie de votre petit. En parler avec le médecin rassure. Un entourage soutenant et compréhensif aide également.

Les enfants ont besoin de temps pour se forger leur propre système immunitaire. Les petites infections sont souvent inévitables quand, comme à la crèche, ils entrent en contact fréquent avec d’autres enfants. Toutes les maladies ne sont pas contagieuses. Mais la plupart des crèches refusent, dans leur règlement, d’accueillir un enfant malade; ce qui a tout son sens.

Souvent, dans ces moments-là, un malaise règne entre parents et puéricultrices. Malaise qui risque de rendre la communication difficile, voire de générer des incompréhensions. Essayons de comprendre les points de vue des uns et des autres.

 

La fonction première de la crèche n’est pas d’être un lieu de soins et, lorsqu’un enfant est malade, l’infirmière ou la puéricultrice pare au plus urgent, prend la température et téléphone aux parents. Et ce, non seulement parce que l’enfant risque de contaminer ses pairs, mais aussi – et surtout ! ? – parce qu’il nécessite des soins plus individualisés que d’habitude, soins que le personnel d’une crèche ne peut par définition lui procurer. Mal dans son corps, il a besoin de se retrouver à la maison et d’être pris en charge et dorloté par une personne de référence.

 

Pour vous, parents, la maladie de votre petit bout vient brutalement briser – peut-être pour la énième fois dans le même mois – votre rythme quotidien. Vos journées sont chamboulées. Vos nuits aussi, bien souvent. Vous sentez que votre bébé n’est pas en forme, qu’il a besoin d’être dans vos bras, et votre cœur se serre à l’idée de devoir le déposer dans une collectivité ou chez quelqu’un de la famille. Ne serait-il pas mieux de prendre un ou plusieurs jours de congé ? Votre employeur comprendrait-il votre désarroi ? Il n’est pas toujours simple, dans l’urgence, de trouver des bouées de secours.

 

Il existe des services de garde à domicile pour enfants malades. Les mutuelles, certaines communes, certaines crèches proposent ainsi des solutions individualisées. Certains parents hésitent à y recourir: ils éprouvent quelques difficultés à confier leur enfant à une personne qu’ils ne connaissent pas et qui, à l’appel suivant, ne sera pas la même. Mais sachez que les gardiennes proposées ont l’habitude de soigner les enfants malades à leur domicile et... rien ne vous empêche de prendre des nouvelles de votre bébé plusieurs fois au cours de la journée.

 

Martine Nibelle

 

Cet article est extrait du Journal de votre enfant n°11, une publication de La Ligue des familles.

 

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