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Environnement (7 février 2013)

© Philippe Turpin/Belpress

Le mercure
a eu chaud

Après trois ans de négociations, 140 pays viennent de se mettre d’accord pour tenter de limiter notre exposition au mercure, un métal lourd dont la toxicité est bien connue, particulièrement chez les enfants. Un point de départ et un signal, plus qu’une révolution à court terme.

Lorsqu’une lampe économique se brise, il est vivement conseillé d’aérer la pièce et de ne jeter strictement les débris que dans une déchetterie ou un parc à conteneurs. Ceux-ci, en effet, libèrent dans l’air d’infimes quantités de mercure qui, petit à petit, se diluent dans l’environnement sans qu’il soit possible de le “recycler”. Ce genre de réflexe, à adopter par tout consommateur averti, risque bien de rester impératif pendant de longues années en dépit de la signature récente d’un traité international visant à réduire les effets du mercure sur la santé et l’environnement.

Premier du genre sur ce métal lourd et signé par 140 pays, ce traité a pour objectif de limiter les lésions sur le système nerveux qu’entraîne, depuis des décennies, l’accumulation de mercure industriel dans l’atmosphère et jusqu’au fond des lacs et océans. L’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a salué l’accord, rappelle que le mercure est capable de s’accumuler aux divers stades de la chaîne alimentaire (notamment chez les poissons) et, chez l’homme, de passer assez facilement de la mère à l’enfant par l’allaitement. Il “frappe” surtout pendant le développement de ce dernier, par ingestion ou inhalation.

Le traité prévoit la réduction programmée des émissions de mercure par les procédés industriels (surtout dans les centrales à charbon et l’orpaillage), de même que diverses contraintes en matière de stockage et de traitement. A court terme, il ne changera rien à notre quotidien puisqu’il faut d’abord que cinquante pays le ratifient – soit plusieurs années – avant qu’il entre en vigueur. Mais le signal est clair : divers produits (thermomètres, tensiomètres, batteries, certaines lampes, cosmétiques, etc.) sont appelés à voir leur teneur en mercure se réduire progressivement. Y compris pour les amalgames dentaires, sans que des échéances précises soient fixées à ce stade…

Diverses ONG ont regretté la faiblesse du traité. Notamment parce qu’il n’empêche pas des pays comme la Chine de continuer à ouvrir de nouvelles centrales au charbon. De ce fait, la pose de filtres sur les installations industrielles n’empêchera pas, estiment-elles, la diffusion d’une quantité toujours plus élevée de mercure (en chiffres absolus) dans l’environnement. Et comme celui-ci ne connaît pas les frontières… Certaines organisations ont déploré, par ailleurs, que le traité n’impose pas le remplacement du mercure dans les vaccins, où il intervient (sous la forme d’un produit appelé « Thiomersal ») à des fins de conservation. L’OMS rétorque qu’il n’existe pas de preuve que la quantité de Thiomersal aujourd’hui utilisée dans les vaccins représente un risque pour la santé.

// PHL

 

 


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