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Enseignement (4 septembre 2008)

 

 

Moins d’élèves sur le banc au cours de gym

Quantitativement parlant, les dispenses pour le cours d’éducation physique concerneraient en moyenne 7 à 10 % des élèves dans le secondaire. Peut-être ceux qui en ont le plus besoin, avance Claude Renard de l’Observatoire de la santé du Hainaut (1).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le cours d’éducation physique,

un cours comme les autres?

 

Sylvie refuse de participer à la journée sportive de l’école. Elle a 15 ans. Son poids est un problème, qu’elle tente de réduire avec l’aide de son médecin. Sur ses conseils d’ailleurs, elle s’est inscrite dans une salle de sports. Mais la journée sportive lui semble insurmontable. “Ce n’est pas la même chose, il y a les autres qui vous regardent… Mes peaux qui tremblent… A la salle de sports, je peux mesurer…”

Samira voudrait obtenir un certificat médical pour éviter le cours de natation. Les raisons qu’elle évoque aux médecins qu’elle consulte les uns après les autres sont religieuses. Puis, ce n’est pas si grave à ses yeux, le cours est plutôt accessoire, pas aussi important que le cours de math ou de français.

Charles souhaite être exempté du cours d’éducation physique à cause de son asthme. Lors d’une course récemment organisée dans le cadre du cours, il a eu une crise, il n’avait pas son médicament sous la main. Il panique, il a peur que cela lui arrive à nouveau. Il préfère ne pas en discuter avec son professeur. Il voudrait que sa maladie ne lui soit pas dévoilée.

Ces demandes, ces histoires difficiles en relation avec le cours d’éducation physique, les médecins généralistes en connaissent quelques-unes. Les professeurs aussi, alors que les mots d’excuses des parents amènent tel ou tel jeune à rester sur le banc ou que l’oubli de la tenue contraint à ne pas participer au cours.

 

Dialogue

entre profs et médecins

L’Observatoire de la santé du Hainaut s’est lancé dans l’aventure d’une rencontre sur le thème entre professeurs, médecins, inspecteurs, responsables de la Promotion de la santé à l’école. Car tous s’accordent et se mobilisent autour de la promotion de l’activité physique chez les jeunes. Trop de jeunes souffrent de surcharge pondérale. Et la sédentarité excessive n’est pas anodine dans la problématique. L’Observatoire le rappelle avec son fameux cryptogramme: “0-5-30”. Zéro cigarette. Cinq fruits et légumes par jour. Trente minutes d’activité physique par jour, (pour les enfants et les adolescents, elles devraient s’approcher davantage de l’heure). Pourtant, le dialogue entre tous ces acteurs apparaît fort tendu à certains égards. D’un côté, les certificats irritent, on s’interroge sur les motifs, on voudrait en savoir plus. De l’autre, le respect du secret médical oblige à la réserve, au respect de la confidentialité avec le patient, le diagnostic ne peut être transmis aux enseignants. Ecoles et médecins de familles ont du mal à communiquer. Leur rencontre du 10 juin l’a montré. Néanmoins, elle a permis l’ébauche de solutions.

Ainsi, un certain nombre de services de Promotion de la santé à l’école (PSE) se sont montrés intéressés par l’élaboration d’une convention à proposer aux écoles. Celles-ci leur signaleraient les élèves qui ont une dispense prolongée. Le médecin scolaire du service pourrait alors prendre contact avec le médecin de famille afin d’en savoir un peu plus et de déterminer le type d’activités auquel l’élève peut participer. Une manière de mettre de l’huile dans les rouages.

Et ce, sans oublier le rôle essentiel des parents. Le dialogue entre l’enseignant et l’élève, entre l’école et la famille est certainement une des clés pour éviter les incompréhensions.

Que le cours d’éducation physique soit considéré au même titre que les autres matières dispensées à l’école est au cœur du débat. Dans les programmes, il fait partie de la formation commune obligatoire, rappellent les inspecteurs de la Communauté française. Parfois dans des conditions difficiles pour donner un cours valable (horaires, locaux…).

Mais en matière de lutte contre d’absentéisme, l’inspecteur Luc Legros croit en l’importance du rayonnement du professeur, de son efficacité didactique, de sa pratique d’une évaluation formative; préférant mettre des points aux élèves en fonction de leurs progressions, plutôt que de les évaluer selon leurs performances, davantage acteur de l’éducation à la santé.

Tout un programme à l’heure où certains politiques évoquent l’augmentation du temps consacré au sport à l’école.

Catherine Daloze

 

(1) OSH, rue Saint Antoine, 1 à 7021 Havré - 065/87.96.00 – http://observatoiresante.hainaut.be

 


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