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Enseignement (18 novembre 2010)

 

Le coaching scolaire

pour réussir à l’école?

Récemment, parmi les spots publicitaires qui pleuvent sur les radios de la RTBF, un centre de coaching scolaire se présentait comme le sauveur des parents qui n’arrivent pas à suivre la scolarité de leurs enfants. Un message que dénonce le mouvement socio-pédagogique ChanGement pour l’Egalité.

“Le fonctionnement d’un centre de coaching scolaire implique des choix que nous dénonçons, lancent d’emblée Anne Chevalier et Sandrine Grosjean, de Changement pour l’Egalité (CGé). “Le travail individuel à la maison prend le pas sur le travail collectif en classe; la responsabilité des parents est pointée comme décisive dans la réussite scolaire et transformée en culpabilité, tout en offrant une possibilité de se débarrasser du problème en le confiant à quelqu’un d’autre contre rémunération”.

Si l’école est pleinement responsable des apprentissages, elle doit aussi assurer l’accompagnement des élèves en difficulté. Or, trop souvent, les difficultés d’apprentissage sont médicalisées et mises sur le compte de troubles de l’attention ou du comportement. Avec le risque de stigmatiser les élèves en difficulté, de déresponsabiliser les enseignants et de culpabiliser les parents qui, affolés, recherchent une aide externe à l’école. “Si le recours à une aide individualisée auprès de spécialistes (logopède, médecin, psychologue, psychiatre...) se justifie, il est tout à fait malhonnête de faire croire à des parents qu’une aide à domicile par des étudiants sans formation pédagogique puisse assurer la réussite de leurs enfants”, s’insurge le CGé.

Le tout récent rapport général de l’inspection scolaire souligne d’ailleurs qu’au sein des établissements primaires et secondaires, l’aide aux élèves en difficulté est une préoccupation croissante. Par exemple, durant leur temps libre, des enseignants se mettent à disposition des élèves en difficulté. De même, des remédiations sont organisées dans les branches principales. Le rapport ne manque pas de relever les bonnes pratiques et lance quelques recommandations. “La remédiation intervient trop souvent à l’issue de contrôles certificatifs et devrait être mise en place plus tôt, sans attendre ces évaluations”, suggère-t-il.

En amont, le mouvement socio-pédagogique plaide pour que les enseignants et les chercheurs construisent des séquences d’apprentissage en prenant en compte les difficultés des élèves, qu’elles soient liées aux savoirs enseignés ou au rapport au savoir des élèves issus des milieux populaires. “Nous voulons que l’Ecole soit réellement un lieu d’émancipation pour tous et refuse les logiques de sélection qui traduisent les inégalités sociales en inégalités scolaires”, conclut-il.

// JD

 


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