Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Enseignement (16 décembre 2010)

 

PISA 2009,

la fracture sociale se confirme

L’enquête Pisa a livré son lot de résultats pour 2009. Les élèves s’améliorent en lecture mais ils n’ont toujours pas la bosse des maths et régressent même en sciences. Un constat perdure : le système d’enseignement de la Communauté française reste inégalitaire.

Tous les trois ans, depuis 2000, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) évalue les performances des élèves âgés de 15 ans dans les 34 pays membres de l’OCDE et dans de nombreux pays partenaires. Nom de “code”: PISA pour Programme for international student assessment. Et voici que sont arrivés début décembre les résultats de l’enquête 2009.

© REPORTERS

La première fois, en 2000, les différents acteurs de l’enseignement de la Communauté française étaient tombés de haut car nos résultats étaient tout bonnement catastrophiques. Aujourd’hui, nous redressons la barre et progressons de 14 points en lecture. Cela correspond dans la terminologie de l’OCDE à une demi-année d’enseignement. Marie-Dominique Simonet, ministre francophone de l’Enseignement et Rudy Demotte, ministre-président de la Communauté française, se sont félicités de ces premiers progrès, fruits des réformes scolaires initiées ces dernières années mais aussi du travail des acteurs de terrain. Mais “la modestie reste de mise” ont-ils encore déclaré. Effectivement… Réformes ou pas, les jeunes élèves perdent des points en math (classés 20e en 2000, les voilà 26e sur 37 pays) et en sciences (classés 25e la Communauté française est aujourd’hui 33e).

La principale ombre au tableau réside dans les inégalités des résultats entre les élèves forts (il y a 8% de très bons lecteurs) et les élèves faibles voire très faibles (l’étude recense 23% de très faibles lecteurs) en Belgique francophone. Avec 151 points d’écarts entre les extrêmes, la Communauté française bat tous les records d’inégalités. Le service de pédagogie de l’Ulg a décortiqué au plus près les résultats et on remarque que les Belges d’origine, issus de milieu favorisé, n’ayant jamais redoublé cumulent leurs “chances” avec d’excellents résultats, à l’inverse des immigrés, de condition modeste, ayant redoublé, qui se classent en dessous de la moyenne.

“L’enquête Pisa a le mérite de montrer que les inégalités se creusent entre élèves ‘riches’ et ‘pauvres’. Pour réduire la fracture sociale, il faut construire un projet éducatif fort qui allie les objectifs qualitatifs aux savoirs de base au sein d’un véritable tronc commun jusqu’à 14 ans”, interpelle le mouvement socio-pédagogique Changement pour l’égalité. Il remarque la perspective de performance et de rendement dans laquelle s’inscrit ce type d’enquête.  Pour “l’Appel pour une école démocratique” (Aped), il n’y a donc pas lieu de se réjouir, “rien n’a vraiment changé depuis 2000”. L’Aped parle de tabous dans les débats sur l’enseignement tels le marché scolaire, les réseaux, les filières, et demande au gouvernement de s’y attaquer. Même son de cloche du côté du Comité des élèves francophones (CEF) et de la Fédération des étudiants francophones (FEF). Ils tempèrent la satisfaction affichée par le gouvernement de la Communauté française et défendent “un enseignement public, de qualité, égalitaire et accessible à tous”. Ces différents acteurs espèrent que la publication des résultats donnera l’occasion d’ouvrir à nouveau les débats sur l’organisation de l’enseignement. A suivre donc…

// FR

 


Réagir à cet article

Retour à l'index

"Enseignement"

haut de page