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Consommation (16 octobre 2008)

Se chauffer tout en économisant… l’énergie

A côté des aides financières à l’achat des produits (mazout, gaz…), d’autres interventions tendent à faire diminuer la facture de chauffage. A long terme, celles-là, considérant que la “meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas”.

 

 

 

 

Enormément

de chaleur peut s’échapper

par le toit.

 

Dans le précédent numéro d’En Marche, nous avons consacré un article au Fonds mazout et au chèque pour les personnes qui se chauffent au gaz ou à l’électricité. Il faut dire que le climat se rafraîchit. Les courants d’air froids se glissant sous nos portes, voilà que le chauffage nous préoccupe à nouveau. Son efficacité bien sûr, son coût aussi.

Le chauffage représente en moyenne 70 % de notre consommation énergétique à la maison. Afin de diminuer la facture, on ne le sait que trop peu, quelques aménagements peuvent être profitables. Certains à moindre coûts sous l’effet de primes à l’investissement, de primes à l’adoption de techniques qui permettent d’économiser l’énergie à la maison, comme l’isolation par exemple.

 

Des primes

pour certains travaux

En Région wallonne, le citoyen pourra faire appel au Fonds énergie, un fonds alimenté par les cotisations énergie perçues sur nos consommations d’électricité et de gaz.

Au rang des interventions possibles, on compte des primes:

à l’isolation du toit, des murs, des planchers…,

à l’installation de systèmes de chauffage peu “énergivores”,

à la construction de “maisons passives” (bâtiment qui assure un climat intérieur confortable sans avoir recours à un système conventionnel de chauffage ou de refroidissement),

pour un audit énergétique,

pour des travaux de régulation comme la pose de vannes thermostatiques, d’un thermostat d’ambiance,

etc…

 

Un catalogue intitulé “Avec les primes, fini la déprime!” parcoure le programme de ces “primes énergie” 2008 pour la Région wallonne (1). Un peu moins d’une vingtaine concerne les particuliers, dans le cadre de travaux de rénovation ou d’une nouvelle construction, selon les cas. Pour les habitants de la Capitale, la Région bruxelloise propose le même type d’aide (2).

Parmi les plus sollicitées, les primes pour l’installation de doubles vitrages, pour l’isolation du toit ou l’installation d’une chaudière au gaz font davantage recette, remarque-t-on au Guichet énergie de Charleroi. Les mesures qui demandent de gros investissements telles que les maisons passives remportent quant à elles moins de succès.

Certaines autres primes à la réhabilitation des logements intègrent des aspects relatifs à l’énergie, et concernent tant les propriétaires que les locataires.

 

S’informer au préalable

En Wallonie, les Guichets énergie (1) viendront à la rescousse des citoyens en quête d’informations; tandis que les bruxellois interpelleront Bruxelles environnement (2). Les conseillers insistent sur les démarches préalables aux travaux afin de rentrer un dossier conforme aux conditions techniques requises. Quoi de plus frustrant que de placer un isolant juste inférieur aux normes indiquées pour bénéficier de la prime (pour le toit par exemple: coefficient de résistance thermique indiqué sur l’emballage du matériau R> 3m2 K/W pour la Wallonie - R> 4 pour Bruxelles). Les entrepreneurs pourront être de bons conseils. L’économie d’énergie est parfois leur cheval de bataille, une plus value de leurs prestations. D’autres par contre, peu enclins à remplir les annexes techniques à joindre au formulaire de demande prime, seront plus avares d’informations.

Et attention aux délais. Pour le Fonds énergie, la demande doit être introduite dans un délai de 4 mois maximum à partir de la date de la facture.

 

Réduction d’impôts

Aux primes s’ajoute une possible réduction d’impôts. Des opérations telles que le remplacement d’une ancienne chaudière, l’entretien, l’installation d’un double vitrage… constituent des types de dépenses susceptibles d’une réduction d’impôts équivalent à 40% du montant (avec un plafond), que l’on soit propriétaire, usufruitier ou locataire, et pour autant que les travaux soient effectués par un entrepreneur enregistré.(3)

 

Isolation, le maître-mot

Parmi les mesures encouragées par des primes: l’isolation. Car bien conçue, bien pensée, elle aura des effets non négligeables. Le toit pas ou mal isolé représente en moyenne un quart de la déperdition énergétique d’une maison.  “Réduire les pertes de chaleur requiert des isolants thermiques d’épaisseur suffisante dans les parois qui entourent le volume chauffé: la toiture et les murs mais aussi les sols. Il convient également de placer des châssis et vitrages performants”, résume-t-on en Région wallonne. Pourtant, d’après une étude du Crioc en 2006 (4), beaucoup de Belges surestiment la qualité de l’isolation de leur logement, et sont donc peu enclins à réaliser les investissements nécessaires, d’autant qu’ils en méconnaissent les incitants. Aux yeux des chercheurs, la notoriété des primes et des déductions fiscales devrait être plus soignée. Et de remarquer également que nombre de travaux sont sans doute effectués de manière non déclarée et ne rentrent de ce fait pas dans les conditions d’octroi de ces aides publiques (seule la prime pour l’isolation du toit - en Région wallonne uniquement, pas à Bruxelles - pourra être demandée via la présentation de la seule facture matériaux, sans preuve du recours à un entrepreneur). 

Au final, outre l’allégement de la facture des ménages, ces mesures ont aussi pour but de soigner notre environnement, durablement. Mais d’aucuns tendraient à penser que les économies réalisées sur l’énergie servent à l’achat de nouveaux biens, en particulier des équipements consommant plus d’énergie encore (5)

Catherine Daloze

 

(1) Document téléchargeable sur http://energie.wallonie.be, de même que la liste et les coordonnées des guichets énergie ou disponible au 078/15.00.06. (entre 9 et 17 h du lundi au samedi).

(2) La liste est reprise sur le site www.bruxellesenvironnement.be . Vous pouvez contacter aussi le service Info au 02/775.75.75.

(3) Voir brochure “Investissements économiseurs d’énergie. Revenus de l’année 2008 (exercice d’imposition 2009)”, via www.minfin.fgov.be (rubrique: publications) ou 02/572.57.57.

(4) L’isolation des logements en Belgique, mars 2006 – voir www.crioc.be (rubrique: recherches et analyses )

(5) Lire “L’énergie de l’espoir”, dans “Energie: chauffe qui peut!”, dossier spécial de Alter echos – février 2008 – téléchargeable sur www.alterechos.be

 

Petits gestes au quotidien

“Il existe toutes sortes de trucs pour faire de réelles économies d’énergie chez soi, sans devoir investir ni renoncer au confort dont nous avons besoin”, indiquent les Equipes populaires. Elles répertorient ainsi quelques astuces pour économiser l’énergie de chauffage.

Surveillez les degrés. A partir de 19°, chaque degré économisé vous fait gagner 7% de consommation. La température idéale? Elle est de 19° à 21° dans les pièces de séjour (salon, living…). De 21 à 22° dans la salle de bain. De 19° dans la cuisine. Pour dormir, 15 à 17° suffisent.

Baissez le chauffage une demi heure avant d’aller dormir.

Si vous vous absentez plus de deux heures, baissez le thermostat de 3 ou 4 degrés. Si vous partez quelques jours, arrêtez le chauffage.

Fermez les tentures ou les volets la nuit pour conserver la chaleur.

Ne déposez rien sur les radiateurs. Ni devant. Veillez à ce que les tentures ne les masquent pas.

Pour récupérer la chaleur, collez sur la paroi située à l’arrière des radiateurs un panneau réfléchissant couvert d’une feuille d’aluminium.

Profitez du soleil autant que possible: ouvrez les tentures dès le matin, essayez d’aménager votre logement pour profiter au maximum des coins ensoleillés.

Aérez les pièces pour éliminer l’excès d’humidité et chauffer avec moins d’énergie. L’air d’une pièce peut être renouvelé en dix minutes.

Faites la chasse aux courants d’air sous les portes ou sous les châssis. Un vieux truc utile: disposer des “boudins” ou des peluches.

Fermez les portes entre les lieux de vie et les pièces peu ou pas chauffées.

 

Infos: Equipes populaires, rue de Gembloux, 48 à 5002 Namur – 081/73.40.86 – www.e-p.be

Voir aussi la brochure “100 conseils pour économiser l’énergie” disponible sur www.bruxellesenvironnement.be

 

Pour les ménages aux revenus dits “modestes”

L’opération Mebar, la plus ancienne et la plus connue, est un programme de subvention spécifique à destination des ménages en Wallonie uniquement dont les ressources sont inférieures ou égales au montant du revenu d’intégration majoré de 20%. Mebar leur permet de réaliser un investissement pour une meilleure utilisation de l’énergie, comme des travaux de menuiserie, d’isolation ou d’installation d’appareils de chauffage... Le montant de la subvention s’élève à maximum 1.365euros TVAC.

Les candidats doivent d’abord s’adresser au CPAS qui vérifie notamment le respect de la condition liée au revenu. Ensuite, si le dossier est jugé recevable par l’Administration de l’énergie, une personne du Guichet énergie le plus proche se rendra au domicile de la personne, afin d’évaluer les travaux à réaliser. Ceux-ci seront effectués par des entreprises désignées et payés directement par Mebar. L’expérience montre que la toute grande majorité des demandes concerne l’installation d’un nouveau poêle. L’aspect “économie d’énergie” apparaît comme relativement secondaire. Certes une installation performante entrainera tout de même un gain d’énergie.

Par ailleurs, des “tuteurs” énergie devraient entrer en fonction au sein de certains CPAS, en novembre. Leur mission? Accompagner les ménages en matière de travaux et services visant l’économie d’énergie. Ils renforceront ainsi la guidance sociale énergétique pratiquée par les CPAS. Le gouvernement wallon également annonce pour le 1er janvier 2009, la mise en place d’un nouveau système de prêt pour les travaux économiseurs d’énergie, réservé aux “ménages à revenus précaires, modestes et moyens”. Il s’agit d’un prêt au taux de 0%. La Région bruxelloise dispose, quant à elle, depuis mai, d’un “prêt vert social”, un prêt énergie à taux zéro, à disposition des ménages bruxellois à bas revenus. Son succès est encore à démonter.

 


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