à l’isolation du
toit, des murs, des planchers…,
■
à l’installation
de systèmes de chauffage peu “énergivores”,
■
à la construction
de “maisons passives” (bâtiment qui assure un climat intérieur confortable
sans avoir recours à un système conventionnel de chauffage ou de
refroidissement),
■
pour un audit
énergétique,
■
pour des travaux
de régulation comme la pose de vannes thermostatiques, d’un thermostat
d’ambiance,
■
etc…
Un catalogue intitulé
“Avec les primes, fini la déprime!” parcoure le programme de ces “primes
énergie” 2008 pour la Région wallonne (1). Un peu moins
d’une vingtaine concerne les particuliers, dans le cadre de travaux de
rénovation ou d’une nouvelle construction, selon les cas. Pour les habitants
de la Capitale, la Région bruxelloise propose le même type d’aide
(2).
Parmi les plus
sollicitées, les primes pour l’installation de doubles vitrages, pour
l’isolation du toit ou l’installation d’une chaudière au gaz font davantage
recette, remarque-t-on au Guichet énergie de Charleroi. Les mesures qui
demandent de gros investissements telles que les maisons passives remportent
quant à elles moins de succès.
Certaines autres primes
à la réhabilitation des logements intègrent des aspects relatifs à
l’énergie, et concernent tant les propriétaires que les locataires.
S’informer au préalable
En Wallonie, les
Guichets énergie (1) viendront à la rescousse des citoyens
en quête d’informations; tandis que les bruxellois interpelleront Bruxelles
environnement (2). Les conseillers insistent sur les
démarches préalables aux travaux afin de rentrer un dossier conforme aux
conditions techniques requises. Quoi de plus frustrant que de placer un
isolant juste inférieur aux normes indiquées pour bénéficier de la prime
(pour le toit par exemple: coefficient de résistance thermique indiqué sur
l’emballage du matériau R> 3m2 K/W pour la Wallonie - R> 4 pour Bruxelles).
Les entrepreneurs pourront être de bons conseils. L’économie d’énergie est
parfois leur cheval de bataille, une plus value de leurs prestations.
D’autres par contre, peu enclins à remplir les annexes techniques à joindre
au formulaire de demande prime, seront plus avares d’informations.
Et attention aux délais.
Pour le Fonds énergie, la demande doit être introduite dans un délai de 4
mois maximum à partir de la date de la facture.
Réduction d’impôts
Aux primes s’ajoute une
possible réduction d’impôts. Des opérations telles que le remplacement d’une
ancienne chaudière, l’entretien, l’installation d’un double vitrage…
constituent des types de dépenses susceptibles d’une réduction d’impôts
équivalent à 40% du montant (avec un plafond), que l’on soit propriétaire,
usufruitier ou locataire, et pour autant que les travaux soient effectués
par un entrepreneur enregistré.(3)
Isolation, le maître-mot
Parmi les mesures
encouragées par des primes: l’isolation. Car bien conçue, bien pensée, elle
aura des effets non négligeables. Le toit pas ou mal isolé représente en
moyenne un quart de la déperdition énergétique d’une maison. “Réduire
les pertes de chaleur requiert des isolants thermiques d’épaisseur
suffisante dans les parois qui entourent le volume chauffé: la toiture et
les murs mais aussi les sols. Il convient également de placer des châssis et
vitrages performants”, résume-t-on en Région wallonne. Pourtant, d’après une
étude du Crioc en 2006 (4), beaucoup de Belges surestiment
la qualité de l’isolation de leur logement, et sont donc peu enclins à
réaliser les investissements nécessaires, d’autant qu’ils en méconnaissent
les incitants. Aux yeux des chercheurs, la notoriété des primes et des
déductions fiscales devrait être plus soignée. Et de remarquer également que
nombre de travaux sont sans doute effectués de manière non déclarée et ne
rentrent de ce fait pas dans les conditions d’octroi de ces aides publiques
(seule la prime pour l’isolation du toit - en Région wallonne uniquement,
pas à Bruxelles - pourra être demandée via la présentation de la seule
facture matériaux, sans preuve du recours à un entrepreneur).
Au final, outre
l’allégement de la facture des ménages, ces mesures ont aussi pour but de
soigner notre environnement, durablement. Mais d’aucuns tendraient à penser
que les économies réalisées sur l’énergie servent à l’achat de nouveaux
biens, en particulier des équipements consommant plus d’énergie encore
(5)…
Catherine Daloze
(1) Document téléchargeable sur http://energie.wallonie.be,
de même que la liste et les coordonnées des guichets énergie ou disponible
au 078/15.00.06. (entre 9 et 17 h du lundi au samedi).
(2) La liste est reprise sur le site
www.bruxellesenvironnement.be
. Vous pouvez contacter aussi le service Info au 02/775.75.75.
(3) Voir brochure “Investissements économiseurs d’énergie.
Revenus de l’année 2008 (exercice d’imposition 2009)”, via
www.minfin.fgov.be (rubrique:
publications) ou 02/572.57.57.
(4) L’isolation des logements en Belgique, mars 2006 – voir
www.crioc.be (rubrique: recherches et
analyses )
(5) Lire “L’énergie de l’espoir”, dans “Energie: chauffe qui
peut!”, dossier spécial de Alter echos – février 2008 – téléchargeable sur
www.alterechos.be
Petits gestes au quotidien |
“Il existe
toutes sortes de trucs pour faire de réelles économies d’énergie
chez soi, sans devoir investir ni renoncer au confort dont nous
avons besoin”, indiquent les Equipes populaires. Elles
répertorient ainsi quelques astuces pour économiser l’énergie de
chauffage.
►
Surveillez les degrés.
A partir de 19°,
chaque degré économisé vous fait gagner 7% de consommation. La
température idéale? Elle est de 19° à 21° dans les pièces de séjour
(salon, living…). De 21 à 22° dans la salle de bain. De 19° dans la
cuisine. Pour dormir, 15 à 17° suffisent.
►
Baissez le chauffage
une demi heure
avant d’aller dormir.
►
Si vous vous absentez
plus de deux heures, baissez le thermostat de 3 ou 4 degrés. Si vous
partez quelques jours, arrêtez le chauffage.
►
Fermez les tentures
ou les volets la
nuit pour conserver la chaleur.
►
Ne déposez rien sur les radiateurs.
Ni devant. Veillez à ce que les tentures ne les masquent pas.
►
Pour récupérer la chaleur,
collez sur la
paroi située à l’arrière des radiateurs un panneau réfléchissant
couvert d’une feuille d’aluminium.
►
Profitez du soleil
autant que
possible: ouvrez les tentures dès le matin, essayez d’aménager votre
logement pour profiter au maximum des coins ensoleillés.
►
Aérez les pièces
pour éliminer l’excès d’humidité et chauffer avec moins d’énergie.
L’air d’une pièce peut être renouvelé en dix minutes.
►
Faites la chasse aux courants d’air
sous les portes ou sous les châssis. Un vieux truc utile: disposer
des “boudins” ou des peluches.
►
Fermez les portes
entre les lieux de vie et les pièces peu ou pas chauffées.
Infos:
Equipes populaires, rue de Gembloux, 48 à 5002 Namur – 081/73.40.86
– www.e-p.be
Voir aussi la
brochure “100 conseils pour économiser l’énergie” disponible sur
www.bruxellesenvironnement.be
|
Pour les ménages aux revenus dits “modestes”
L’opération Mebar,
la plus ancienne et la plus connue, est un programme de subvention
spécifique à destination des ménages en Wallonie uniquement dont les
ressources sont inférieures ou égales au montant du revenu d’intégration
majoré de 20%. Mebar leur permet de réaliser un investissement pour une
meilleure utilisation de l’énergie, comme des travaux de menuiserie,
d’isolation ou d’installation d’appareils de chauffage... Le montant de la
subvention s’élève à maximum 1.365euros TVAC.
Les candidats doivent
d’abord s’adresser au CPAS qui vérifie notamment le respect de la condition
liée au revenu. Ensuite, si le dossier est jugé recevable par
l’Administration de l’énergie, une personne du Guichet énergie le plus
proche se rendra au domicile de la personne, afin d’évaluer les travaux à
réaliser. Ceux-ci seront effectués par des entreprises désignées et payés
directement par Mebar. L’expérience montre que la toute grande majorité des
demandes concerne l’installation d’un nouveau poêle. L’aspect “économie
d’énergie” apparaît comme relativement secondaire. Certes une installation
performante entrainera tout de même un gain d’énergie.
Par ailleurs, des
“tuteurs” énergie devraient entrer en fonction au sein de certains CPAS,
en novembre. Leur mission? Accompagner les ménages en matière de travaux et
services visant l’économie d’énergie. Ils renforceront ainsi la guidance
sociale énergétique pratiquée par les CPAS. Le gouvernement wallon également
annonce pour le 1er janvier 2009, la mise en place d’un nouveau
système de prêt pour les travaux économiseurs d’énergie, réservé aux
“ménages à revenus précaires, modestes et moyens”. Il s’agit d’un prêt au
taux de 0%. La Région bruxelloise dispose, quant à elle, depuis mai, d’un
“prêt vert social”, un prêt énergie à taux zéro, à disposition des ménages
bruxellois à bas revenus. Son succès est encore à démonter.