Bénévolat
(4 novembre 2010)
Le Belge est-il généreux?
L'Institut pour un développement durable (IDD) s'est intéressé à la
“générosité des Belges”. Parmi les multiples facettes de cette noblesse
d’âme, l’Institut s’est penché sur les dons en argent et les dons en
temps.
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© Philippe Turpin/Belpress |
Les chiffres issus des statistiques fiscales et des enquêtes sur
le budget des ménages,
révèlent la
stabilisation des dons en argent depuis la fin des années 90.
Quant aux sommes versées, les ménages donateurs offriraient en
moyenne 300 euros par an. “Un peu moins de 20% des ménages
donnent de l’argent, mais ils sont probablement plus nombreux, si on
tient compte des dons sous la forme de l’achat de produits –
par exemple lors des opérations CAP48 ou Télévie”, indique
l’Institut. Le croisement des données met à jour un autre aspect: la
corrélation entre le revenu du ménage et le montant de ses dons.
“La proportion des ménages donateurs augmente avec le revenu de
ceux-ci ; mais la générosité relative diminue. A savoir : les dons
faits par les ménages aisés représentent une proportion moindre du
revenu disponible”.
En ce qui concerne
le don de temps, l’Institut s’est appuyé sur les enquêtes
relatives à l’emploi du temps, menées en Belgique. D’après l’analyse des
réponses classées sous la large rubrique “vie associative”, l’IDD
commente une série de données qui concernent le temps consacré à des
activités du type “engagement social”. Ainsi, le Belge consacrerait en
moyenne 39 minutes par semaine à ce genre d’activités, soit l’équivalent
de 4,5% du temps qu’il consacre au travail rémunéré, ou encore 3,8% du
temps consacré à la télévision. En bref, pas grand-chose. Parmi les plus
généreuses, on trouve les personnes dans la tranche d’âge 65-75 ans ;
tandis que les 25-39 ans, plus occupés par le travail, la formation,
l’éducation des enfants…, emplissent moins les colonnes des activités
bénévoles.
Il n’est assurément
pas simple de quantifier la “générosité”. D’autant qu’elle peut se
traduire de nombreuses manières. Un cadeau, un don à un projet, un
soutien du type mécénat, une heure consacrée à une personne en
difficulté, un prêt, la participation à l’animation d’un quartier, d’une
école, d’une association proche… les occasions d’exercer notre altruisme
ne manquent pas.
“Les résultats
présentés par l’IDD sont des indicateurs. Ils ne disent pas tout,
certes, mais ils interpellent néanmoins”, remarque Philippe Defeyt,
directeur de l’Institut et désireux de voir se développer “toutes les
formes de générosité dont l’homme et la femme sont capables”. Quant
à déterminer si nous mettons plus ou moins en pratique notre altruisme,
la question reste posée dans notre quotidien. Elle est à explorer
encore, et pas uniquement par les chercheurs.
// CD
>> Plus d’infos :
Institut pour un développement durable
•
010/41.73.01
•
www.iddweb.eu
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