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Alimentation (24 janvier 2013)

Du soleil dans les assiettes

© Patrick Lefevre/Belpress

 Conseil environnement 

Les agrumes nécessitent un climat chaud pour grandir et atterrir gorgés de soleil dans nos magasins. Ceux qui arrivent sur nos étals proviennent principalement des pays méditerranéens. Mais on peut aussi en trouver originaires du Brésil et des Etats-Unis qui, comme la Chine, sont de gros producteurs. On veillera, en les achetant, à privilégier ces circuits “courts”, comme l’Espagne ou l’Italie.

Grandes stars du carnaval, les oranges font partie de la famille des fruits appelés “agrumes”. Ceux-ci sont nombreux. Jaunes, verts, orangés, rosés…, leurs couleurs chaudes égaient notre hiver. Ils séduisent par les qualités nutritionnelles qu’ils représentent. Ne nous en privons pas et n’hésitons pas à les préparer à toutes les sauces !

Consommer des fruits est conseillé tout au long de l’année. Et pas seulement en été! Mais l’hiver, le choix s’amoindrit. Les présentoirs sont moins fournis. Pourtant, c’est la période la plus propice à la dégustation des agrumes. “L’avantage avec ces fruits, c’est qu’ils sont très variés: mandarines, pamplemousses, citrons, oranges sont les plus connus, énumère Eugénie Joly, diététicienne chef en hospitalisation aux Cliniques universitaires St-Luc (UCL). Mais d’autres existent, parfois un peu trop exotiques pour les consommer ‘écologiquement’ chez nous, comme les limes (ndlr : citrons verts) ou les kumquats ou encore les bergamotes. Tous ces agrumes sont bons pour la santé. Les éléments nutritifs qu’ils renferment varient selon leur maturité, l’endroit où ils ont été cultivés…” Cette grande famille de fruits permet de diversifier les plats, que ce soit pour les desserts, les en-cas ou même les repas principaux, avec leur jus, leur zeste ou leur pulpe.

Le plein de vitamines C

Le principal intérêt de consommer des agrumes est leur teneur en vitamines C, poursuit Eugénie Joly. Par exemple, 100 mg d’orange contiennent 40 mg de vitamines C.” Au cœur de l’hiver, quand les fruits rouges et autres fruits d’été, riches en vitamines C, ont quitté nos assiettes, l’alternative des agrumes présente bien des avantages. Quand on sait que l’on recommande un apport journalier de vitamines C de 110 mg par jour pour un adulte, manger des oranges, des mandarines ou des citrons… prend tout son sens dans une alimentation équilibrée. Une orange, à elle seule, couvre entre la moitié et les trois-quarts de nos besoins quotidiens.

Ces vitamines ont une fonction d’antioxydants. C’est-à-dire qu’elles servent à se prémunir de toutes sortes d’agressions, tant d’un rhume que d’affections plus graves comme les maladies cardiovasculaires. Elles aident par ailleurs à renforcer les tissus et leur cicatrisation grâce à leur rôle sur le collagène (qui joue un rôle dans la résistance des tissus).

Consommer de la vitamine C et du zinc que l’on retrouve dans la viande, le poisson ou un produit laitier permet de renforcer encore plus l’immunité”, ajoute Eugénie Joly. Certains études indiquent également que la consommation d’agrumes réduirait les possibilités de développer des cancers, en particulier ceux liés au système digestif (œsophage, bouche, estomac, larynx) de par leurs propriétés antioxydantes.

Consommation rapide

Riches en eau (entre 85 et 90%), les agrumes se dégustent souvent en jus. Pourtant, avec les vitamines C, il y a un hic : celles-ci se volatilisent au contact de l’air ou de la lumière. “Si vous faites un jus d’orange frais, il faut le boire rapidement, conseille la diététicienne de l’UCL. Inutile d’en préparer en début de semaine pour le consommer tous les jours. Les vitamines auront fortement diminué. Dans ce cas, il faut privilégier les jus achetés en magasin qui sont tenus de garantir un minimum de vitamines C. Mais attention, alors, aux doses de sucre qui sont souvent ajoutées.

Grossir ? Non! Maigrir ? Non plus !

Ces fruits naturellement sucrés ont parfois été présentés comme amaigrissants. Pourtant, c’est une fausse croyance. Ils sont riches en fibres (2 gr de fibres/100 gr de fruit), ce qui permet, si on les consomme en entier et non en jus, de sentir une certaine satiété. Mais ils ne possèdent pas le pouvoir magique, comme aucun aliment d’ailleurs, de faire maigrir. Bien que très doux, les agrumes contiennent peu de sucres et peu de calories. Les manger en quantité raisonnable ne fera donc pas grossir.

Au cœur de l’hiver, quand le choix de fruits est plus rébarbatif, le consommateur se fera donc une joie de privilégier les agrumes. Pour les sélectionner, rien de tel qu’un fruit lourd (bien juteux), dont l’écorce ferme ne présente aucune tache. Tarte au citron, poulet à l’orange, salade de fruits…: mille et une idées en cuisine existent pour mettre au goût du jour cette petite douceur, un brin acidulée et haute en couleur.

// VIRGINIE TIBERGHIEN

Un mariage à éviter !

© Jean-Michel Emportes/Belpress
Une récente étude canadienne a mis l’accent sur le danger de consommer du pamplemousse en même temps que certains médicaments. Une interaction constatée depuis de nombreuses années et bien connue des médecins et des pharmaciens. Pourtant, trop de patients l’ignorent toujours.

La liste des médicaments interagissant dangereusement avec le pamplemousse s’allonge. Depuis les années 90, des chercheurs canadiens se penchent sur ces liens de cause à effet. Le pamplemousse, ainsi que l’amère orange de Séville, connue aussi sous le nom de bigarade, tous deux consommés sous toutes leurs formes (en jus, en quartier, en confiture…), contiennent des substances qui interférent avec certains traitements médicamenteux. “Les patients ne semblent pas être au courant de ces conséquences, s’étonne le Professeur Pierre Wallemacq, pharmacologue aux Cliniques St-Luc (UCL). Pourtant, s’il y a un risque de consommer un de ces deux agrumes en même temps qu’un médicament, la notice de celui-ci l’indique explicitement.

Effets secondaires amplifiés

Les industries pharmaceutiques sont tenues d’observer la réaction de leurs produits, notamment face aux pamplemousses, et cela, avant commercialisation en pharmacie. “Les principaux médicaments concernés par ce problème sont ceux fortement métabolisés et à risque de toxicité, comme les anticancéreux, les immunosuppresseurs, ceux pour les maladies cardiovasculaires…”, continue le Professeur de l’UCL. Mais la Canadian Medical Association en cite quatre-vingt-cinq, dont des médicaments plus courants, comme ceux actifs au niveau gastro-intestinal, neurologique…(1)L’effet du pamplemousse est complexe. Cet agrume contient des furanocoumarines, des agents toxiques ne présentant aucun danger en temps normal, explique Pierre Wallemacq. Mais ceux-ci, une fois dans l’intestin, inhibent les enzymes ou les protéines qui aident à la métabolisation des médicaments. De ce fait, la quantité de médicament passant dans le sang est plus grande. Le risque d’effets secondaires augmente…” Cette combinaison dangereuse pamplemousse-médicament peut entraîner des problèmes d’anémie, d’arythmies (battements irréguliers du cœur), de vertiges, des complications respiratoires… voire, dans les cas les plus graves, la mort. “Heureusement, ce n’est pas très fréquent”, rassure le Professeur Wallemacq.

Ni en jus, ni en quartier

Pour éviter tout problème, si la notice d’un médicament stipule une contre-indication avec le pamplemousse, halte à cet agrume que ce soit en jus frais ou acheté en magasin, en quartiers, en confiture, en zeste ou cuisiné. Les composants de celui-ci restent actifs plusieurs heures dans le corps humain ; il faut totalement le bannir de son alimentation pendant la prise de ces médicaments. Surtout chez la personne âgée. “Cette interaction malencontreuse s’observe plus fréquemment auprès de cette tranche d’âge, précise le pharmacologue de l’UCL. Parce que les personnes âgées prennent plus de médicaments que le reste de la population et qu’elles sont plus vulnérables face à leur toxicité.

Quand le danger devient un avantage

Le Professeur Wallemacq tient, par ailleurs, à souligner certains cas pour lesquels ces effets “d’amplification” peuvent être bénéfiques: “Pour réduire les doses du médicament à ingérer”. Il poursuit tout en mettant en garde : “Attention à ne pas jouer à l’apprenti sorcier. Pour ces quelques cas particuliers, la combinaison pamplemousse-médicament doit être supervisée de près par un médecin. Pas question de prendre l’initiative soi-même de réduire les prises de médicament tout en mangeant ou buvant cet agrume.

// VT

(1) Liste des 85 médicaments concernés, établie en novembre 2012 par la Canadian Medical association : www.cmaj.ca

 


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