En
Marche a soixante ans (18 décembre 2008)
Informer et créer
de la solidarité
En
Marche n’est plus tout jeune puisque, cette année, le bimensuel de la
Mutualité a franchi le cap de la soixantaine. C’est en effet le 15 mai
1948 que sortait le premier En Marche. Son format , plus petit que celui
d’aujourd’hui, ne comportait que 4 pages.
Le
fait d’avoir atteint “l’âge des sages” (dit-on) n’empêchera pas En
Marche de se renouveler constamment tout en poursuivant le projet tracé
en mai 48 par Herman Kuypers, le président de l’Alliance Nationale des
Mutualités Chrétiennes de l’époque, dans son premier éditorial:
“Rendre service et créer un esprit de solidarité et d’entraide.”
Depuis 60 ans, tous
les 15 jours, En Marche présente à ses lecteurs, de la manière la plus
claire possible, une règlementation de plus en plus complexe en
assurance maladie mais aussi d’autres sujets de préoccupation qui font
l’actualité de la sécurité sociale.
Mais cette
information ne suffit pas au journal de la Mutualité, née de l’esprit de
solidarité et d’entraide: “(...) En Marche est né pour développer le
sens humain de notre organisation”, écrivait encore Herman Kuypers.
Une ligne éditoriale solide
depuis 60 ans
Cette ligne
rédactionnelle, fixée il y a près de 60 ans, n’a jamais été démentie.
Aujourd’hui encore, l’une des premières missions d’En Marche est
effectivement de rendre service aux membres de la Mutualité chrétienne
en les informant de l’état de la législation et de leurs droits, en
particulier en assurance soins de santé et invalidité. Régulièrement la
rédaction ouvre ses pages à des dossiers plus conséquents qui informent
les lecteurs sur des questions qui les concernent : le coût des
hôpitaux, le prix des médicaments, la vie dans les maisons de repos et
de soins, le don d’organes...
En Marche se veut
aussi un journal ouvert sur les questions de société. “Pour nous,
l’actualité est faite de tous les évènements, proches et lointains, dans
tous les domaines de la vie quotidienne comme ceux de vie politique et
sociale, quand la santé est en jeu, quand la solidarité est mise en
cause, quand les inégalités l’emportent sur le droit et la justice
sociale, explique Christian Van Rompaey, rédacteur en chef d’En Marche.
Notre ligne éditoriale est marquée par l’ouverture aux autres, au monde.
En Marche offre ainsi à ses différents publics d’hommes et de femmes, de
jeunes et de moins jeunes, de personnes en bonne santé et des malades…
l’occasion d’une écoute mutuelle en proposant à ses lecteurs de se
laisser interpeller par des préoccupations qui vont bien au-delà de
leurs préoccupations individuelles.”
Un journal “atypique”...
En Marche n’est pas
un journal comme les autres. Il fait partie de ce que d’aucuns appellent
la presse de mouvement, celle qui ne se vend pas en librairie.
C’est un journal que
l’on ne choisit pas d’acheter puisque qu’il est distribué
automatiquement à tous les membres de la Mutualité chrétienne, à raison
d’un journal par famille (soit 460.000 exemplaires). Le public d’En
Marche est ainsi très diversifié. Il se répartit dans toutes les classes
d’âge, dans tous les milieux sociaux, dans toutes les catégories
socioprofessionnelles, et doit rencontrer tous les niveaux de
formation... Rencontrer ce public, satisfaire ses attentes, être
attentif à ses centres intérêts représente un véritable défi
rédactionnel. C’est pour répondre au mieux à ce lectorat très hétérogène
qu’En Marche propose un contenu varié et des niveaux de lecture
diversifiés.
... qui a le soutien
de ses lecteurs
Fin 2004, En Marche
a demandé au bureau d’étude de la Sonecom de réaliser une enquête
portant sur les pratiques de lecture du journal de la Mutualité
chrétienne. Celle-ci confirmait ce que nous pressentions. Outre un
lectorat régulièrement en hausse, l’enquête de la Sonecom mettait
surtout en avant le haut degré de satisfaction de nos lecteurs, estimant
dans une large majorité En Marche comme un journal agréable à lire,
proche de leurs besoins, utile et donnant une information de confiance.
Voilà donc des résultats encourageants pour un journal dont l’une des
préoccupations principales est la diffusion des valeurs de solidarité
telles qu’elles sont défendues par la Mutualité chrétienne.
FR
Un peu
d’histoire...
Dans le 1000ème numéro en novembre 1990, En Marche retraçait
l’évolution du journal et son histoire, intimement liée bien sûr aux
combats de la Mutualité chrétienne (1).
Au
lendemain de l’instauration de la sécurité sociale, le mouvement
mutuelliste chrétien se trouva être le mouvement social le plus
important du pays. L’intérêt qu’il y avait à créer des liens entre les
affiliés et leurs instances, la nécessité de faire entendre leur voix
dans la concert politique et social furent à la base de la création
d’“En Marche”. En effet, l’assurance maladie à peine mise en place, il
était déjà question de la réformer… Et la Mutualité chrétienne mobilise
ses membres pour défendre l’autonomie des organismes assureurs!
• Dans les années ’60,
“En Marche termine son adolescence et a trouvé ses assises. D’organe
de mouvement, En Marche va devenir, sans perdre sa spécificité de
défense et de promotion des intérêts des membres de la Mutualité
chrétienne, un journal d’enquêtes, de reportages, de réflexions
sur les thèmes porteurs de tout ce qui peut améliorer la qualité de la
vie de chacun, particulièrement de ceux qui trouvent rarement échos à
leurs aspirations: malades, personnes âgées, handicapées, immigrés,
professionnels de la santé, etc.”
• 1980: En
Marche a atteint sa maturité. “Il connaît un bouleversement complet
en 1984. Il passe à l’impression Offset et à la quadrichromie dans un
format plus pratique qui lui permet de mieux structurer ses rubriques.
Plus qu’un journal, il devient un magazine attrayant qui, s’il
informe, documente, réfléchit en privilégiant les dossiers, consacre
aussi une place aux loisirs et aux échanges de services qu’il répercute
auprès de ses lecteurs: agenda social, lectures, petites annonces”.
• 1990:
“Nous admirons ces milliers d’hommes et de femmes qui, avant nous, se
sont engagés dans et hors de leur travail pour que s’améliorent le sort,
les droits, les conditions de vie de la majorité de la population. (...)
Nous sommes fiers de travailler à En Marche, de participer à cette
tradition sociale que nous voulons entretenir et renouveler”,
écrivait Hedwige Peemans-Poullet, rédactrice en chef d’En Marche en
novembre 1990. “Par En Marche, nous espérons que nos lecteurs se
laisseront surprendre et interpeller par des questions qui concernent
les autres. (...) Notre journal permet une écoute, une compréhension
mutuelle.”
• En janvier 2001,
alors qu’il a passé
50 ans, En Marche s’offre un sérieux coup de jeune en renouvelant
entièrement sa maquette. Un lifting en profondeur permet de “mieux
mettre en valeur les qualités intrinsèques et reconnues d’En Marche:
valoriser le sérieux de l’information et de la réflexion, l’utilité et
l’efficacité des rubriques services”, écrit Christian Van Rompaey,
rédacteur en chef, dans l’éditorial du premier numéro du nouveau
millénaire. Cette année là correspond aussi au lancement du site
Internet ( www.enmarche.be ).
Ainsi, les articles restent disponibles au-delà du temps trop court de
la diffusion du journal dans sa version papier. La version Internet est
également ouverte à tous les publics.
• En janvier 2006
un changement d’imprimerie, quelques retouches fines de la maquette
permettront d’améliorer encore la qualité du journal et de lui donner un
côté “magazine”, notamment en faisant le choix d’une grande photo “à la
Une”. C’est aussi l’occasion d’ouvrir de nouvelles rubriques, comme de
réserver deux pages aux informations brèves (les Echos en pages 4 et 5),
et de nouveaux thèmes de société, là où la santé et le social sont des
enjeux essentiels. Comme on le voit, ces changements de forme n’altèrent
en rien le fond. Bien au contraire... Ils améliorent toujours plus la
lisibilité des informations offertes au large public d’En Marche.
(1) Une histoire détaillée et construite avec patience
par notre collègue Philippe Gomrée trop tôt disparu.
Dans
les coulisses
d’En Marche
Deux fois par mois, En Marche est publié et distribué par la Poste dans
460.000 boîtes aux lettres. Un financement stable, un travail d’équipe
et de multiples collaborations permettent ce miracle bimensuel.
Au siège du journal, l’équipe de gauche à droite :
Catherine Daloze, Carine Renquin, Philippe Maréchal, Nelly Cohen,
Chantal Dubuc, Joëlle Delvaux, Christian Van Rompaey et Françoise
Robert.
Au
siège du journal à Bruxelles, En Marche compte une cellule de huit
personnes qui assurent le secrétariat de rédaction, la rédaction des
articles, la mise en page graphique et toutes les tâches administratives
comme la gestion des fichiers d’abonnés, la comptabilité, les infos
brèves, petites annonces et offres d’emploi publiées dans le journal… A
partir du 1er janvier prochain, l’équipe sera chapeautée par
Catherine Daloze, rédactrice en chef, qui succède à Christian van
Rompaey qui prend une retraite bien méritée (lire l’éditorial d’Alda
Greoli en page 16).
L’équipe des
journalistes a la chance de pouvoir compter sur l’expertise et/ou la
plume de nombreux collaborateurs de la Mutualité et d’associations
proches: médecins-conseils, travailleurs sociaux, juristes, chercheurs,
experts techniques des législations sociales, ergothérapeutes,
communicateurs…
La rédaction fait
aussi régulièrement appel à des journalistes professionnels indépendants
et compétents dans des domaines spécifiques afin d’offrir aux lecteurs
une information variée et de qualité. Le professionnalisme guide
également le choix des photos et dessins publiés dans le journal.
…en régions aussi
Dans chaque numéro
d’En Marche, généralement dans les deux avant-dernières pages du
journal, les lecteurs ont rendez-vous avec “leur mutualité” et peuvent
ainsi prendre connaissance des informations qui concernent leur région.
L’Alliance nationale des Mutualités chrétiennes regroupe en effet vingt
mutualités régionales dont huit du côté francophone et germanophone.
En Marche compte
ainsi huit antennes régionales gérées par des professionnels qui
conçoivent, coordonnent et rédigent leurs pages régionales. Ces pages
sont centralisées au secrétariat de rédaction d’En Marche à Bruxelles,
qui assure le suivi de leur mise en page confiée à un studio graphique,
Olagil à qui nous devons également l’actuelle maquette du journal.
En Marche est imprimé chez Remy-Roto, à Beauraing
Un financement stable
Financé à la fois
par l’assurance soins de santé obligatoire et par les cotisations des
membres de la MC à l’assurance complémentaire, En Marche est un des
outils privilégiés d’information de la Mutualité chrétienne francophone
et germanophone à l’égard de ses affiliés. Editer un journal gratuit
d’informations pour tous les membres correspond à un choix délibéré de
la direction de l’Alliance nationale des Mutualités chrétiennes et des
huit mutualités chrétiennes régionales francophones et germanophone qui
le financent (1).
Impression et distribution
Depuis plusieurs
années, En Marche est imprimé chez “Remy Roto” à Beauraing. Cette
imprimerie, impressionnante par ses rotatives
et son professionnalisme,
n’en conserve pas moins une taille humaine. Le routage des 460.000
exemplaires du journal est ensuite assuré par la société Barbier
(Gembloux) qui achemine tous les paquets de journaux au centre de tri
postal de Charleroi X d’où ils repartent dans les différents bureaux de
poste.
Entre le moment où
l’équipe achève la réalisation du journal et celui où ce dernier arrive
à la Poste, il s’est passé moins de 48 heures…
JD
(1) Brabant Wallon, Hainaut Oriental, Hainaut Picardie,
Liège, Province de Namur, Province de Luxembourg, St-Michel (Bruxelles),
Verviers-Eupen.
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