Recherche :

Loading

La rédaction

Notre histoire

Newsletter

Nous contacter

Une erreur dans votre adresse postale ?
Signalez-le

Actualité

Culture

International

Mutualité Service

Santé

Société

Nos partenaires

Visitez le site de la Mutualité chrétienne

Bonne nouvelle (21 novembre 2013)

L'indemnisation des victimes de l'amiante

© En Marche
La nocivité de l’amiante pour la santé a été dénoncée dès les années 1950. Mais il a fallu attendre près de trente ans pour qu’en Belgique, les premières restrictions frappent son utilisation sur les lieux de travail. Le mésothéliome est alors reconnu comme maladie professionnelle. L’indemnisation des victimes ne date, elle, que de 2006.

Utilisé dans la construction et la fabrication de nombreux produits dès la fin du 19ème siècle, l’amiante a longtemps été présenté comme le “produit parfait”: cette roche souple est un très bon isolant. Economique, résistant, malléable, ininflammable, l’amiante peut être mélangé au plâtre ou au ciment, tissé, moulé, projeté...

Ce sont les années 1950 qui en relèveront toute la nocivité pour la santé. Cancers (en particulier le mésothéliome, un cancer rare de la plèvre ou du péritoine) et maladies pulmonaires (asbestose) atteignent les personnes en contact avec ce terrible produit. Mais, en Belgique, ce n’est qu’en 2001 qu’ont été interdites toutes les applications de l’amiante et la mise en circulation de produits contenant cet élément toxique. Entretemps, des dispositions réglementaires ont été prises concernant notamment la concentration d’amiante dans l’air sur les lieux du travail (1986), l’étiquetage des produits contenant de l’amiante (1986), l’obligation pour les entreprises de réaliser un inventaire de l’amiante sur les lieux de travail (1991)...

Quant au mésothéliome, c’est seulement fin 1982 qu’il a rejoint la silicose parmi les maladies professionnelles. A ce propos, dans un dossier consacré à “ces métiers qui nous donnent le cancer” (1984), En Marche relève que la maladie se déclare souvent de nombreuses années après l’exposition. “Il arrive que certaines entreprises organisent systématiquement l’éloignement des travailleurs après quelques années de travail pour que le rapprochement ne soit pas fait entre le travail cancérigène et le début de la maladie”, dénonce le journal.

En décembre 2006, pour apporter une solution à cet “héritage empoisonné” comme le qualifie En Marche, un “Fonds amiante” est créé pour indemniser les personnes ayant contracté une maladie liée à l’exposition à ce produit (pas que les travailleurs donc mais aussi les victimes environnementales). Ce Fonds a cependant d’importantes limites. “Il empêche toute personne indemnisée de se retourner en justice contre l’entreprise estimée responsable de sa maladie, peut-on lire dans En Marche en janvier 2010. Certains ont jugé, à l’époque, que la création du Fonds amiante s’était faite à un coût très élevé pour les victimes : le prix de leur silence”. Autre limite: les cancers du poumon et du larynx provoqués par l’amiante sont exclus de l’indemnisation.

Rappelons que si la fabrication de l’amiante est interdite depuis 2005 par l’Union européenne, aujourd’hui pourtant des millions de tonnes sont encore produites par des pays émergents dans des conditions de sécurité inexistantes.

//JOËLLE DELVAUX
ET FLORENCE LORIAUX, CARHOP

Réagir à cet article

Retour à l'index

haut de page