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Actes techniques (17 janvier 2002)


 

La mammographie

La mammographie est l'examen de référence en matière de surveillance et de dépistage du cancer du sein.

Le cancer du sein est aujourd’hui l’un des cancers les plus répandus. Il concerne près d’une femme sur onze ! (1) Sa prévention est devenue une des préoccupations majeures des pouvoirs publics et son dépistage, une priorité. Une campagne massive de prévention sera d’ailleurs lancée tout prochainement par la Communauté française auprès des femmes âgées de 50 à 69 ans pour les inviter à réaliser tous les deux ans gratuitement une mammographie, l’examen de référence en matière de surveillance et de dépistage du cancer du sein.

 

En quoi consiste cet examen?

La mammographie est un examen radiologique réalisé par un médecin radiologue, avec un appareil appelé le mammographe. Celui-ci utilise des rayons X à très faibles doses. Aussi, la radiographie peut être renouvelée sans danger pour l’organisme.

Pour réaliser les clichés, le médecin ou le technicien qui l’assiste vous demanderont de vous dévêtir, de vous présenter torse nu. L’examen se réalise debout. Les seins sont pressés entre une cassette contenant le film de radiologie et une plaque en matière plastique qui permet de les étaler.

La mammographie n’est pas douloureuse, elle est juste désagréable, en raison de la pression à laquelle est soumis le sein. Cette pression est néanmoins indispensable : plus elle est importante, plus les éventuelles lésions seront facilement détectables !

 

A quel moment ? Pour qui ?

Il existe deux types de mammographie. La mammographie diagnostique est réalisée lorsqu’une patiente, quel que soit son âge, se plaint d’une douleur ou constate une anomalie au sein telle qu’une masse, une rétraction de la surface ou du contour du sein, un creux, une fossette ou une bosse, un retrait du mamelon, un écoulement, un eczéma ou une rougeur. Dans ce cas, le radiologue détermine, au cas par cas, le nombre de clichés à tirer et les examens complémentaires à effectuer.

La mammographie préventive, quant à elle, est prescrite une fois tous les deux ans à toutes les femmes entre 50 et 69 ans, même si elles ne se plaignent d’aucune douleur. Elle s’inscrit alors dans le cadre de campagnes de prévention. Elle est aussi prescrite, dès l’âge de 30-35 ans, aux femmes dont la mère ou la sœur a souffert d’une tumeur mammaire et qui ont donc une prédisposition génétique à développer un cancer du sein.

A l’exception de cette dernière catégorie, les mammographies de prévention s’adressent donc plutôt à des femmes d’âge mûr. Pourquoi ? On a observé que trois cancers sur quatre se développaient après 50 ans. En outre, on a constaté que plus les seins sont jeunes, plus ils contiennent de glandes. Or, à la lecture des clichés, il est particulièrement difficile de différencier les glandes d’éventuelles proliférations anormales. Les mammographies sont donc peu adaptées ou insuffisantes à l’exploration des seins d’adolescentes ou de femmes jeunes.

La procédure suivie dans le cadre d’une mammographie préventive est standardisée. Le nombre de clichés est prédéfini, ils sont réalisés grâce à des appareils perfectionnés, qui subissent tous les jours un contrôle technique de qualité. Malgré sa pratique courante, la mammographie reste un examen difficile à interpréter. Dans le cas d’une mammographie préventive, il peut s’agir en effet de mettre à jour de minuscules lésions, parfois d’un mm à peine ! Rien n’est alors laissé au hasard : les clichés sont lus une première fois, puis relus par un autre centre de référence provincial de dépistage du cancer du sein agréé pour s’assurer d’un bon diagnostic (2).

Étant donné ce système de double lecture, la procédure de mammographie préventive demande du temps. Il faudra parfois attendre près de 3 semaines pour recevoir les résultats. Lorsque la mammographie doit permettre de poser un diagnostic, les résultats sont rapides. Ils sont parfois révélés dans la journée même. Dans certains hôpitaux de jour, si un examen complémentaire, tel qu’une biopsie, c’est-à-dire une ponction, doit être pratiqué pour confirmer ce que révèlent les clichés, il peut arriver que l’on propose de pratiquer l’analyse immédiatement.

 

Quelles démarches réaliser?

Vous avez 50 ans ou plus ? Il est important de passer une mammographie. Votre médecin traitant ou votre gynécologue vous prescriront l’examen, qui est généralement effectué en hôpital. Si vous négligez de le demander, la Communauté française vous adressera de toute façon par courrier une invitation - servant de prescription - à vous rendre dans un centre agréé pour subir la radiographie mammaire(3).

Vous devrez ensuite subir une mammographie de contrôle tous les deux ans. Néanmoins, si, dans ce laps de temps, vous constatez n’importe quel changement au sein, adressez-vous sans tarder à votre médecin qui anticipera l’examen pour déterminer la cause du problème.

 

Combien cela coûte-t-il ?

La mammographie nécessite une prescription médicale. Vous devrez donc payer au préalable une consultation médicale chez votre médecin généraliste ou votre gynécologue. Quant à l’examen proprement dit, il coûte 18,81 EUR par sein mais vous êtes remboursés par la mutuelle de 16,56 EUR. La mammographie des deux seins vous coûtera donc 4,50 EUR (soit environ 180F). Si vous êtes bénéficiaire de l’intervention majorée (ex-VIPO), le remboursement est total et l’examen entièrement gratuit.

Cependant, dans le cadre de la campagne de prévention qui sera entamée d’ici peu par la Communauté française auprès des femmes âgées entre 50 et 69 ans, la mammographie sera gratuite. D’une part, l’invitation par lettre à pratiquer l’examen vaudra prescription et n’obligera pas à passer d’abord chez le médecin. D’autre part, l’acte technique lui-même dont le prix global pour l’INAMI est fixé à 55,18 EUR (pour une double prestation puisqu’il y a double lecture des clichés) sera entièrement pris en charge par la Communauté française. Vous ne devrez pas avancer cette somme car le système du tiers payant sera appliqué.

Florence Coutellier

(17 janvier 2002)

 

(1) Dans le n° du 6 décembre 2001, En Marche a consacré un article sur les facteurs de risques du cancer du sein.

(2) La politique de santé et la problématique du dépistage du cancer du sein sont de la compétence de la Communauté française qui a mis en place des centres de référence provinciaux de dépistage du cancer du sein.

(3) La procédure d’agréation des radiologues et de leurs unités par la Communauté française est en cours. La liste des centres agréés fera, d’ici peu de temps, l’objet d’une diffusion grand public.

 

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