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Actes techniques (5 septembre 2002)


 

L’échographie

L’échographie est un examen diagnostique basé sur l’utilisation d’ultrasons. Simple, indolore et sans effet nocif, cet examen est utilisé pour explorer les tissus mous.

L’échographie est un examen diagnostique basé sur l’utilisation d’ultrasons, c’est-à-dire de vibrations sonores supérieures à 20.000 Hertz, inaudibles à l’oreille humaine (1). Une échographie est réalisée à l’aide d’une machine génératrice de haute fréquence d’ultrasons, reliée à une sonde émettrice/réceptrice et contenant un système informatique capable de transformer les informations détectées par la sonde. Les ultrasons produits par la machine sont transmis à la sonde que le médecin déplace sur la peau ou à l’intérieur de la partie du corps à explorer. Le faisceau d’ultrasons est arrêté par l’air et par les os, il se propage, par contre, aisément dans les milieux liquides et pénètre tout aussi facilement les organes internes mous et pleins. L’ensemble des informations recueillies donne une image anatomique en coupe permettant de visualiser les organes.

L’échographie présente de nombreux avantages. Simple et indolore, cet examen peut surtout être répété à volonté : contrairement à la radiographie, il n’émet en effet aucun rayonnement nocif.

 

A quoi sert l’échographie?

L’échographie est utilisée pour explorer les tissus mous. Ceux-ci apparaissent en effet clairement à l’image échographique, dans un camaïeu de blanc. Au contraire des structures osseuses qui ne laissent pas passer les ultrasons et se distinguent donc mal à l’écran !

Cette technique a trouvé de nombreux usages. Ainsi, elle est utilisée pour étudier l’abdomen. L’échographie abdominale est un examen réalisé pour détecter des anomalies du foie, de la vésicule, des voies biliaires, des reins, de la rate, du pancréas…

On emploie également cette technique d’imagerie médicale pour examiner la région pelvienne, le bas-ventre. Ainsi, grâce à l’écho endorectale (réalisée avec une sonde adaptée introduite dans le rectum), il est possible de visualiser la prostate et de mettre en évidence les pathologies qui pourraient l’atteindre. Avec une échographie sus-pubienne (à l’aide d’une sonde appliquée sur la peau au-dessus du pubis), on peut suivre le déroulement d’une grossesse (voir article ci-dessous). En la complétant d’une écho endovaginale (avec une sonde spécialement adaptée introduite dans le vagin), on peut observer l’utérus pour y rechercher un fibrome, explorer les ovaires pour y déceler des kystes ou encore analyser la forme de la vessie.

Parmi les examens pratiqués, l’échographie de la thyroïde, des muscles et des tendons, mais aussi l’échographie cardiaque. A côté de l’écho Dopler, utilisée pour étudier le débit circulatoire(2), on utilise l’écho cardiaque pour observer le cœur, les cavités cardiaques, les valves, afin d’apprécier d’éventuelles malformations.

La technique de l’échographie est aussi utilisée pour observer la structure des seins. L’échographie mammaire permet d’apporter un complément d’informations sur la nature des anomalies mises en évidence par la mammographie (3).

Si les apports de l’échographie sont indéniables, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un examen difficile qui exige une grande expérience et une bonne connaissance de la technique. La complexité de la tâche du médecin est en grande partie due au caractère dynamique de l’examen. La sonde utilisée bouge sans cesse, les tissus sont mouvants et compressibles. L’image que l’on a d’eux, l’interprétation que l’on en fait peuvent donc varier d’un moment à l’autre, … et d’un examinateur à l’autre. Ainsi, au cours de l’écho, le médecin sera amené à fixer des images qui peuvent illustrer son diagnostic. Or, ces images ne donnent qu’une vision partielle et momentanée des organes en mouvement et, surtout, ne reflètent jamais qu’une petite part de l’examen. En fait, elles ne sont parlantes que pour le médecin qui a mené l’écho.

 

Comment se déroule une échographie?

L’examen se déroule différemment en fonction du type d’échographie réalisée. Ainsi, dans le cas d’échos cardiaque et abdominale, le médecin vous demande de vous allonger sur le dos sur une table d’examen. Pour la thyroïde, votre tête sera basculée en arrière pour bien dégager votre cou. Dans le cas d’une exploration de la prostate, le praticien vous demandera de vous allonger sur le côté gauche, hanches et genoux fléchis, en “ chien de fusil ”. Pour une écho endovaginale, vous devrez vous placer en position gynécologique (genoux pliés et écartés ; pieds dans les étriers).

Si l’échographie est réalisée par voie externe, le médecin, assis à côté de vous, étale un gel (qui peut paraître un peu froid !) sur la partie du corps à examiner. Ce gel permet aux ultrasons de mieux pénétrer dans le corps sans être arrêtés par l’air. Lorsqu’il s’agit d’une échographie interne, endorectale ou endovaginale…, la sonde est recouverte d’une protection et enduite d’un gel de contact stérile avant d’être introduite dans le corps.

Le médecin applique et déplace la sonde sur ou dans la zone à explorer. L’image des organes en mouvement est transmise sur l’écran vidéo. De temps en temps, le médecin fixe l’image pour l’enregistrer sur film ou sur papier ou pour prendre des mesures et, parfois, fait verbalement une première interprétation des images. L’examen dure entre quelques minutes et plus d’une demi heure en fonction de l’étendue de la zone et du nombre d’organes à observer. Une fois l’écho terminée, le médecin vous proposera d’enlever l’excédent de gel avec un papier absorbant. Puis, il vous remettra le compte-rendu qu’il aura rédigé, ainsi que quelques images fixes réalisées au cours de l’examen, qui en illustrent les principaux points.

 

Une préparation nécessaire?

Certaines échographies ne demandent aucune préparation particulière. C’est le cas pour l’échographie cardiaque, thyroïdienne ou des muscles. D’autres exigent que l’on respecte certaines consignes. Ainsi, les échographies endorectale et sus-pubienne nécessitent l’ingestion d’un demi-litre d’eau, trois quarts d’heure avant l’examen pour remplir la vessie. L’échographie à visée digestive demande que vous soyez à jeun, l’écho de la prostate que vous ayez pris un lavement. Aucun de ces examens ne nécessite en tout cas d’anesthésie. Ainsi, bien que les échographies internes puissent provoquer quelques gênes, elles restent néanmoins parfaitement indolores.

 

Combien coûte une échographie?

L’échographie est entièrement prise en charge par l’INAMI pour le patient hospitalisé. Lorsque l’échographie est réalisée en ambulatoire (hors hospitalisation), le patient doit payer une quote-part qui s’élève aux maximum à 2,48 euros l’acte.

Pour les bénéficiaires de l’intervention majorée (ex-VIPO), l’échographie est gratuite, qu’elle soit pratiquée en ambulatoire ou durant un séjour à l’hôpital.

Précisons que maximum trois échographies sont remboursées intégralement aux patientes durant leur grossesse. Ce nombre peut-être dépassé en cas de grossesse à risques. Par ailleurs, les médecins de la même spécialité peuvent attester au maximum une prestation par jour et par patient.

Florence Coutellier

 

(1) L’oreille humaine peut entendre des sons dont le spectre s’étend en général de 30 à 50 Hz jusqu’à 15 000 Hz.

(2) L’écho Dopler est un examen utilisant les ultrasons pour mesurer la vitesse de circulation sanguine.

(3) En Marche a consacré un article sur la mammographie dans son numéro du 17 janvier 2002. On peut le consulter d’en marche: www.enmarche.be 

 

L’échographie de grossesse

L’échographie obstétricale permet de visualiser le fœtus dans le ventre de sa mère.

Il n’est généralement prévu - et remboursé !- que trois échographies au cours de la grossesse. Évidemment, dans le cas d’une grossesse à risques ou lorsqu’un incident survient au cours des neuf mois, plusieurs échos seront programmées pour surveiller et rechercher l’origine d’un problème.

La première des trois échos de grossesse prévues a généralement lieu au premier trimestre, vers la 12ème semaine d’aménorrhée (absence de règle) : elle permet de poser le diagnostic de vitalité de l’embryon, d’apprécier sa morphologie, de déterminer l’âge de la grossesse, de détecter une grossesse extra-utérine ou multiple.

La seconde écho est prévue vers la 22ème semaine : elle sert à contrôler la taille du fœtus, ses mouvements et les battements de son cœur. Elle permet aussi de vérifier que sa croissance se poursuit normalement, que la quantité de liquide amniotique (1) est suffisante. Elle est surtout employée pour dépister les principales malformations morphologiques qui

sous-tendent la présence d’anomalies chromosomiques (comme la trisomie 21).

La troisième écho est réalisée vers la 32ème semaine, elle permet de vérifier la morphologie du fœtus et de détecter des malformations tardives. Pour cela, le médecin effectue des mesures qu’il compare à des données issues d’études statistiques.

Si l’échographie obstétricale permet de satisfaire à cette envie irrépressible qu’éprouvent les parents de “ voir ” au plus vite leur bébé, ce n’est pas là sa vocation première : elle sert avant tout à surveiller la grossesse et à diagnostiquer les anomalies. L’écho peut néanmoins satisfaire la curiosité des parents et répondre - s’ils le souhaitent! - à l’une de leurs plus grandes interrogations : quel est le sexe de l’enfant? Ils pourront le savoir dès le 4ème mois… à condition bien sûr que bébé soit bien placé dans le ventre de sa maman et qu’il donne à voir ses organes génitaux au moment de l’examen !

 

FC

(1) Liquide se trouvant à l’intérieur de la cavité où se développe le fœtus.

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