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Santé (7 janvier 2010)


 

Ergonomie au bureau

Travailler sans s’abîmer la santé !

Nous sommes de plus en plus nombreux à passer de longues heures assis au bureau, devant l’écran, manipulant la souris et tapant des mails. Mais contrairement à ce que l’on peut penser, travailler, même intensément, sur ordinateur n’est pas inévitablement source de problèmes de santé… à condition d’adapter son poste de travail !

 

La position assise ne doit pas s’improviser : le choix d’une bonne chaise et d’un bureau adéquat ne sont pas un luxe. Pour la table de travail, si possible, choisissez un modèle aux pieds réglables en hauteur. Elle ne doit pas être trop étroite pour avoir l’espace suffisant pour placer correctement l’écran en face de soi et le clavier à une quinzaine de centimètres du bord de la table.

 

Une bonne chaise…

Vous pouvez investir dans une chaise ou siège semi-debout (appelé aussi assis-debout) : les genoux reposent alors sur des supports prévus à cet effet. Voici quelques fonctionnalités auxquelles il est recommandé d’être attentif lors de votre achat.

> Choisissez un modèle qui propose différents réglages : en hauteur d’assise, en profondeur, en hauteur de dossier, en inclinaison de l’assise si possible (pour placer l’assise dans un angle de 5° vers l’avant)… Assurez-vous que tous ces réglages sont faciles d’accès et de réalisation.

> Optez pour un modèle avec une étoile à cinq pieds à roulettes pour plus de stabilité ; les roulettes seront choisies en fonction du type de revêtement de sol pour éviter de devoir faire trop d’efforts pour avancer ou reculer la chaise.

> Ne prenez pas un modèle avec un dossier trop haut qui risque d’entraver le mouvement des épaules.

> Si vous avez un simple bureau rectangulaire, vous pouvez prendre un modèle avec accoudoirs ; par contre, pour les bureaux avec retours, ceux-ci risquent de vous gêner.

> Préférez une chaise avec un bon rembourrage sur l’assise : assez dur au centre pour bien amortir le choc lorsque vous vous asseyez, et plus souple sur les bords, pour ne pas entraver la circulation sanguine.

 

… pour bien s’asseoir

Pour commencer, placez-vous debout à côté de la chaise et réglez-la pour que l’assise arrive dans le bas du creux du genou. Ensuite, asseyez-vous. Veillez à ce que vos pieds touchent toujours terre lorsque vous êtes assis. Détendez vos épaules et pliez vos bras en formant un angle droit au niveau des coudes : si vous pouvez arriver au clavier posé sur le bureau dans cette position, c’est que ce dernier ainsi que votre chaise sont à bonne hauteur. Dans le cas contraire, soit vous avez un bureau réglable en hauteur et pouvez l’ajuster, soit vous devez faire des concessions sur la hauteur de votre chaise ou prévoir un repose-pied.

 

© Jan Van de Vel/Reporters

 

 

 

 

Les troubles musculo-squelettiques

peuvent être évités par un bon aménagement

du poste de travail sur écran

 

 

D’autres ajustements sont possibles pour plus de confort. Si vous pouvez modifier la profondeur de l’assise, réglez-la pour qu’une fois installé, vos creux poplités (des genoux) ne soient pas écrasés par le bord de l’assise. Pour régler les accoudoirs, asseyez-vous détendu, épaules relâchées et remontez les accoudoirs au niveau de vos avant-bras pliés en angle droit. Enfin, s’i le siège dispose d’un rembourrage dans le bas du dossier, assurez-vous qu’il arrive au niveau de vos lombaires. Ceci est surtout utile pour les moments de relaxation. Veillez à ce qu’il ne bascule pas trop vers l’arrière lorsque vous vous adossez, mais que cela ne soit pas non plus trop dur pour les moments de relaxation. Lorsque vous adoptez la position classique, les deux jambes au sol, ne vous asseyez pas au fond du siège, mais laissez l’équivalent d’un poing entre le creux du genou et la fin de l’assise pour induire une position d’antéversion du bassin. Ne collez pas au bureau : laissez l’équivalent de l’épaisseur de votre avant-bras entre votre ventre et le bureau.

D’autres sièges proposent une inclinaison légère de l’assise vers l’avant, ce qui est un must. Si vous ne disposez pas de cette option sur votre siège, choississez un coussin ergonomique, plus épais à l’arrière, plus fin à l’avant, par exemple. Cette position incite à se tenir droit, les pieds posés au sol.

 

Le matériel informatique

L’une des plaintes courantes des personnes travaillant sur écran est la fatigue oculaire. Pour l’éviter, placez votre bureau de manière à ce que votre écran soit perpendiculaire à la fenêtre, pour éviter les reflets. Le problème se pose moins avec les écrans LCD, mats, qu’avec les écrans brillants ; ceux-ci devront alors disposer d’un système antireflets.

Evitez de travailler dans un environnement trop sombre. Sinon, allumez mais veillez à ce que les lumières venant du plafond ne vous éblouissent pas ou ne se reflètent pas sur votre écran. Les lumières indirectes (donnant vers le plafond) ou la lampe de bureau sont alors à préconiser.

Réglez la luminosité de votre écran en fonction de la lumière de la pièce. Bon à savoir : certains modèles s’adaptent automatiquement. Et gardez une distance de 50 à 70 cm entre l’écran et vos yeux.

Tout écran peut aussi être incliné vers l’arrière, de maximum 20 degrés, pour un plus grand confort de lecture. Il doit aussi avoir une taille adaptée au travail à réaliser : pour des travaux classiques de bureau, ne descendez pas sous les 15 pouces pour un écran LCD (qui équivaut à un 17 pouces pour un écran cathodique, vu que tout l’espace est utilisé). Evitez les fonds de couleur et veillez à ce qu’il y ait un contraste suffisant entre les lettres et le fond : l’écriture noire sur fond blanc, classique, est idéale.

 

Cherchons maintenant à éviter les douleurs à la nuque. Placez toujours votre écran face à vous, de manière à voir la totalité de l’écran sans devoir tourner la tête. Réglez-le aussi en hauteur : le dessus de l’écran doit être situé au niveau de vos yeux. Si vous portez des lunettes à double foyer ou à verres progressifs, l’écran pourra être légèrement plus bas, pour vous éviter de basculer la tête en arrière pour le regarder. Si vous travaillez sur un ordinateur portable, vous avez deux possibilités : surélever l’ordinateur (donc l’écran) et travailler sur un autre clavier, ou relier votre portable à un écran classique bien positionné.

 

A vos claviers !

Le choix du clavier est aussi important pour éviter de souffrir du canal carpien. Si vous tapez avec les dix doigts, un clavier aux touches plus sensibles sera particulièrement bienvenu ! Optez si possible pour un clavier plat, afin de limiter l’extension au niveau des poignets. Pas besoin donc d’utiliser les « pieds » amovibles souvent proposés ! Optez pour un modèle proposant un espace sous la dernière ligne de touches pour reposer le bas des paumes. Par contre, les versions « éclatées » de claviers (ceux qui se séparent en leur milieu en forme de « V », avec une pente plus marquée) ne sont pas recommandés : s’ils sont bénéfiques aux poignets, ils induisent une surcharge au niveau des épaules car ils exigent d’écarter constamment les coudes…

Placez votre clavier à 15-20 cm du bord du plan de travail pour reposer vos avant-bras de temps à autre. En effet, en tapant, les mains devront rester le plus possible dans l’axe de l’avant-bras, mais il faut aussi changer de position : parfois, gardez les mains relevées, parfois, déposez le bas de la paume sur le bas du clavier.

 

Petite souris et supports…

Quant à la souris, le mieux est de l’essayer : en effet, il est préférable de la choisir en fonction de sa morphologie. Le but est de veiller à ce qu’elle permette au poignet de rester dans le prolongement de l’avant-bras alors qu’il repose sur le bureau, coude non tendu, pour éviter les douleurs au poignet. Par contre, si vous ne pouvez pas choisir votre souris et qu’elle ne permet pas cette bonne position, alors le repose-paume peut s’avérer utile et évitera bien des désagréments…

Evidemment, il s’agira d’avoir une souris adaptée si on est gaucher ! Elle doit être déposée à côté du clavier, le plus près possible pour éviter d’écarter les coudes et pour ne pas surcharger les muscles de l’épaule.

Ceux qui travaillent beaucoup avec des documents écrits pourront également investir dans un porte-document à accrocher à l’écran, histoire d’éviter les étirements de la nuque lorsqu’il faut lire les papiers déposés sur le bureau.

 

Maintenant que vous avez tout en main, vous allez pouvoir travailler sans crainte des douleurs !

// Carine Maillard

 Avec nos remerciements à Chantal Herman,

kinésithérapeute, ergothérapeute et ergonome

aux cliniques St-Luc à Bruxelles.

 

Bougez !

L’ergonomie du poste de travail est essentielle, c’est sûr.

Mais il ne faut pas sous-estimer la nécessité des pauses !

L’INRS, l’Institut français de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents de travail et des maladies professionnelle (1) préconise de se reposer cinq minutes toutes les heures en cas de travail intensif, et quinze minutes toutes les deux heures s’il l’est moins. Mais attention : faire une pause veut bien dire se lever, faire quelques pas pour soulager le dos, quitter l’écran des yeux pour soulager les yeux et bouger les bras et les mains pour les dégourdir !

(1) INRS : www.inrs.fr

 

Les principales plaintes

Différentes études montrent que les plaintes

les plus fréquemment évoquées par ceux qui

restent longtemps assis au bureau sont :

la fatigue oculaire,

les douleurs à l’épaule,

les maux de dos,

les douleurs dans le bras,

les douleurs au poignet,

les douleurs à la nuque.

 


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