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Santé pubique (21 juin 2007)


 

Bien choisir et utiliser ses produits solaires

Bientôt les vacances, les plaisirs de la baignade, de la promenade, des activités en plein air, du farniente… C’est le moment d’acheter ses produits solaires pour bien protéger sa peau contre les méfaits du soleil. Mais il n’est pas facile de s’y retrouver parmi les mentions en tous genres et les indices de protection toujours plus élevés… Une recommandation européenne devrait aider le consommateur à y voir plus clair…

De la peau blanche laiteuse avec taches de rousseur abondantes et cheveux roux à la peau mate avec des cheveux noirs en passant par la peau claire avec des cheveux châtains, nous ne sommes pas tous égaux devant le soleil et devons donc choisir des produits solaires adaptés à notre type de peau. Mais tous, nous devons nous protéger. Même les personnes bronzant très facilement doivent utiliser un produit solaire sous peine d’attraper un coup de soleil après 30 à 45 minutes d’exposition (5 à 10 minutes pour les sujets extrêmement sensibles au soleil). Sans parler des risques de développer un cancer de le peau.

Il ne faut pas croire non plus que le hâle naturel ou obtenu en appliquant un autobronzant libère de la nécessité d’appliquer régulièrement un produit solaire. En réalité, le hâle n’apporte qu’une faible protection et uniquement contre les UVB. Il ne peut donc remplacer le produit de protection solaire, en particulier pour protéger contre tous les dommages cutanés liés aux UVB et UVA.On peut distinguer quatre catégories de peau: les sujets extrêmement sensibles au soleil, les sujets sensibles au soleil, les sujets à peau intermédiaire et les sujets à peau assez résistante. Pour savoir où se situer, le mieux est de suivre le guide proposé par Soleil malin, la campagne de sensibilisation lancée par le CRIOC, DETIC, le FEDIS et le service public fédéral de la santé publique “pour que le soleil reste un plaisir”(1). Il permettra à chacun de choisir la protection solaire la plus adaptée, compte tenu également des conditions d’exposition (extrême, importante ou modérée selon la situation géographique, l’altitude, le moment de la journée, les conditions météo, la réverbération...). Précisons que les bébés ne doivent jamais être exposés directement au soleil et que les enfants doivent être protégés par des vêtements et accessoires appropriés et des produits solaires adaptés de haute ou très haute protection.

 

Quel indice de protection?

Les produits solaires affichent généralement un indice de protection SPF qui renseigne l’intensité de la protection contre les UVB, principaux responsables des coups de soleil. Cet indice est le rapport existant entre le temps nécessaire pour "obtenir" un coup de soleil avec et sans produit. Ainsi, un indice 10 signifie qu’avec cette protection solaire, il faut en théorie dix fois plus de temps pour attraper un coup de soleil que sans protection solaire.

Sur les produits solaires, les indices de protection contre les UVB indiqués s’échelonnent de 2 à 90, voire plus. Une échelle très large qui complique le choix du produit. Un choix d’autant plus difficile qu’il existe plusieurs méthodes pour la détermination du facteur SPF qui peuvent donner des résultats différents, ce qui, jusqu’ici rendait la comparaison entre les marques difficile. Jusqu’ici aussi, les indications concernant la protection contre les UVA laissaient à désirer. Or, les UVA, pénétrant le plus profondément dans la peau, sont impliqués dans les cancers de la peau et responsables du vieillissement prématuré de la peau. Il faut donc clairement préférer acheter les produits solaires à large spectre, UVB et UVA.

 

Recommandation européenne

Afin de réglementer les allégations quant à l’efficacité des produits de protection solaire et offrir une information claire et rigoureuse aux consommateurs, les produits de protection solaire afficheront progressivement un étiquetage harmonisé en Europe comme l’a recommandé l'Union européenne en 2006 dans un objectif de Santé publique (2). Ainsi, sur base d’une méthode unique de référence pour la détermination de la protection UVB (la méthode internationale d'essai du facteur de protection solaire), quatre classes de protection ont été définies: faible protection (SPF 6 à 10), protection moyenne (SPF 15 à 25), haute protection (SPF 30 à 50) et très haute protection (SPF 50 et plus) (3). Ces classes apparaîtront au côté du traditionnel indice de protection. Il ne devrait donc plus y avoir de différence significative entre deux produits affichant un SPF 15.

La recommandation prévoit également une méthode de référence pour la protection UVA. Sur les produits solaires, un nouveau logo UVA indiquera que le produit a un facteur de protection UVA d'au moins un tiers du facteur de protection UVB.

La Commission européenne a également mis en évidence une série de conseils de protection solaire qui seront illustrés par des pictogrammes que l’on retrouvera sur les lieux d'exposition solaire: plages, montagnes, etc.

 

Une bonne utilisation

Si le choix de la crème solaire est important, encore faut-il l’utiliser correctement et l’appliquer abondamment et régulièrement sur le visage et toutes les parties du corps “exposées” (il n’y a pas que lorsqu’on est couché sur la plage en maillot de bain qu’il faut s’enduire de produit solaire!).

Le risque, en achetant un produit de haute ou très haute protection, est de se sentir extrêmement protégé et de ne pas renouveler suffisamment son application. Or, les produits solaires n’offrent jamais une protection totale! Les allégations “écran total” ou “sun block” sont donc illusoires. Même avec un indice de protection très élévé, il faut réappliquer le produit au minimum toutes les deux heures, mais aussi après avoir joué, fait du sport, travaillé en plein soleil, après chaque baignade (même avec un produit waterproof), en cas de transpiration ou après s'être essuyé avec une serviette de bain.

Par ailleurs, se tartiner de crème solaire ne doit pas devenir prétexte à rôtir plus longtemps au soleil car les expositions excessives favorisent les problèmes cutanés, oculaires, immunitaires.

Derniers conseils pour augmenter sa protection: éviter le soleil quand il est au zénith (pendant quatre heures autour du midi solaire local), porter des vêtements, un chapeau, des lunettes de soleil et… profiter le plus possible de l’ombre.

JD

   

 

(1) Ce guide peut être téléchargé sur le site www.soleilmalin.be sur lequel se trouve une foule d’informations utiles.

(2) Recommandation de la Commission du 22 septembre 2006 relative aux produits de protection solaire et aux allégations des fabricants quant à leur efficacité. Journal officiel de l’UE du 26 septembre 2006.

(3) Pour déterminer le SPF lors des tests, on utilise 2mg de crème par cm2. Cependant, les gens s'appliquent en moyenne la moitié de cette quantité, ce qui divise la protection par 2 ou 3. Donc avec un SPF théorique de 10, cela donne un SPF de 3 à 5 ! C'est la raison pour laquelle les SPF 6 à 10 sont qualifiés de «faibles protections».